Réveil un peu avant 7 heures. Matin vraiment humide.
Nous partons à 8 heures, en même temps que Jean-Claude, un randonneur belge qui fait les mêmes étapes, mais… en marchant plus vite.

La Chapelle de l’Aubépine. Première pause après Aïnoha
..
Montée au Col de la Chapelle de l’Aubépine (389 m). Au moins, sur cette étape, on n’attend pas pour se confronter à une sérieuse grimpette ! Il y a des points d’eau dans la montée. On voit Aïnaoha à nos pieds, 270 mètres plus bas. Très joli panorama !

Le calvaire juste après la chapelle de l’Aubépine
..
..
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas le Col des Trois Croix…
Puis, en suivant une piste venant d’Espelette, nous passons le Col des Trois Croix (510 m) -où il n’y a qu’une croix en fer- dans une légère brume.….
.Plus tard, le Col de Zuccuta (556 m) est toujours dans la brume. Nous passons la ferme Esteben (580 m) alors que la brume vient de se dissiper. Nous avons déjà vidé une gourde. A la ferme, nous demandons de l’eau, on nous répond d’aller en acheter à la venta, la frontière étant toute proche. Sympa… Quand on raconte ça aux randonneurs, ils ont de la peine à nous croire. Pourtant, c’est vrai. Nous avions soif, mais pas au point de délirer !
Conseil : faire une bonne provision d’eau dans la montée, juste avant la chapelle, car on ne trouve rien avant le torrent de Bastan
[Correction : depuis 2008, l’accueil de la ferme Esteben a changé, il est sympathique et de qualité. On ne vous refusera pas un litre d’eau, au contraire…]
On fait une pause casse-croûte près d’une venta, avant le Col des Veaux. A l’ombre…

Les radars d’Artzamendi
Nous prenons ensuite la route des radars de l’Artzamendi pour atteindre le Col de Mehatché (716 m). La chaleur est importante. Après le col, on emprunte des sentiers dans des herbages en descendant lentement pendant une demie-heure.
..
…..
..

Le début de la descente vers Bidarray
Après la bergerie Cithabourou, au col d’Espalza, on aborde la descente dans le ravin. Au début c’est très raide. On descend un peu comme dans un escalier, sur des plaques rocheuses pas très stables. Cette partie de la descente est impressionnante, mais sans danger si on est très prudent et par beau temps.
Il fait très chaud, mais dans cet endroit, nous préférons le soleil à la pluie qui doit rendre les dalles glissantes.
Au bas des dalles, on emprunte un sentier dans les fougères. Nous faisons une pause au bord de la Grotte du saint qui sue, avec une croix, l’eau qui perle des parois. Un moment de fraîcheur. Puis on reprend le sentier en corniche qui nous mène au torrent de Bastan. On passe quelques endroits en sous-bois. Agréable…
Depuis le Col de Mehatché, nous avons fait environ 5 km. Nous sommes sur la commune de Bidarray, mais pas encore au bourg. Il faut à nouveau grimper, sur la route goudronnée, puis on parcourt un sentier en balcon avant de retrouver la route goudronnée. Nous sommes très content d’arriver sur la place de Bidarray (150 m).
Mais nous ne sommes pas arrivés au bivouac ! Il n’y a pas – ou plus- de camping, mais un « Refuge pour randonneurs et pélerins » qui se trouve à l’extérieur du bourg. Je suis partisan d’y aller de suite, de monter la tente, de déposer nos affaires, voire même de prendre une douche, ce n’est pas l’avis de Marie-Noëlle. Je me laisse convaincre de faire des courses à l’épicerie, sur la place de la mairie, plutôt que de revenir à la fraîche. On achète des fruits et un litre de jus d’orange qu’on boit avant d’aller plus loin. Marie-Noëlle avait raison, nous ne serions pas revenus, où nous aurions trouvé l’épicerie fermée, car le refuge est encore à une heure de marche. Il faut descendre de ce bourg escarpé dans une petite plaine, puis longer un torrent, se perdre un peu, la signalétique n’étant pas très fréquente.
Nous sommes au refuge vers 18 heures. Nous hésitons à sonner à la porte de ce qui ressemble à une propriété privée. Nous sommes un peu intrigués. Allons-nous loger chez un particulier ? Pas vraiment, car le fond de la propriété est aménagé pour l’accueil de randonneurs. Il y a un cabanon avec une cuisine que l’on peut utiliser, des toilettes, une ou deux chambres, un terrain en bordure du torrent pour camper. C’est très agréable, vraiment accueillant (et pas cher : 5 € par personne !).
Nous y rencontrons un jeune couple qui vient de Suisse et qui compte aller à Compostelle. Lui s’est fait une plaie sous un pied et se repose ici depuis quelques jours. Nous papotons autour de l’évier avec des jeunes d’un groupe qui s’est perdu et qui a fait une bonne dizaine de kilomètres de route goudronnée, sous la chaleur, avant de se repérer et de reprendre le sentier. Une erreur qui n’a pas entamé leur bonne humeur.
Nous avons marché 8 bonnes heures, le dénivelé positif est de 788 m, et le négatif de 735 m. Il n’y a pas d’eau entre Aïnoha et Bidarray.
Orage sérieux dans la nuit. Ce qui nous permet de constater que malgré son âge respectable, notre tente du « Vieux Campeur » est toujours imperméable.
Pour nous c’est la dernière étape pour cette année. Ces trois jours étaient un peu un test. L’expérience nous a convenu, nous reprendrons le GR l’année prochaine.
Demain, nous prendrons le train qui nous ramènera au point de départ.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.