Etape 17 – 29 juin 2011 : des cabanes de Cézy à Gourette

Près des cabanes de cézy, 7h20

Près des cabanes de Cézy, 7h20

Lever 7h00. Le ciel est dégagé. Un petit air frais nous oblige à passer la polaire pour le petit déjeuner.….

Cabanes de Cézy, tôt matin...

Tôt matin aux cabanes de Cézy, obligé de mettre le miel à chauffer sur le gaz…

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Nous ne sommes pas pressés, ce matin. On fait de l’eau. On plie tranquillement nos affaires. La journée s’annonce belle, pourquoi se presser ? On attend même un petit coup de soleil sur la tente avant de la plier. Soi-disant pour qu’elle sèche…
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Départ à 8 heures 30, à l’est, par le sentier  presque horizontal, large et clair de l’ancienne mine de cuivre. Il domine la vaste plaine du Soussouéou où tout nous semble petit.

 

flore

La partie du GR10 la plus fleurie de notre randonnée de juin

Puis, par des lacets, le sentier s’élève tranquillement vers le Cujalat de Hourtanet. Le soleil se fait timide derrière une petite brume. Le paysage change. La végétation est abondante et fleurie.

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Le pic du Midi d'Ossau dans la brume

Le pic du Midi d’Ossau dans la brume

Nous trouvons cette matinée très calme.  Le temps est superbe, le ciel est bleu, il ne fait pas encore très chaud. La montée est tranquille.
Peu à peu, nous quittons cette vallée qui surplombe le plateau de Soussouéou. Une dernière fois, nous voyons le Pic du Midi d’Ossau.

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De plus en plus de névés

De plus en plus de névés

Nous passons un torrent et nous élevons rive gauche dans un sentier herbeux. Nous sommes désormais à hauteur des névés que l’on voit sur notre droite.………..

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Un replat avant la dernière montée

Un replat avant la dernière montée

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Nous arrivons par quelques lacets à une ancienne mine de fer, un endroit assez plat quasiment recouvert de névés.

Nous devons être vers 2100 mètres (avant de partir, on a oublié de régler notre altimètre qui n’est pas un modèle récent).

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Dernier regard sur la plateau de Soussouéou

Dernier regard sur le plateau de Soussouéou.

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On voit encore la vallée au fond de laquelle on distingue un peu du plateau de Soussouéou.

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Le sentier oblique légèrement vers la droite avant d’arriver au début de la dernière montée vers la hourquette d’Arre.

Nous devrions distinguer un pierrier, mais un névé le cache, ce qui nous désoriente un peu. Le sentier en lacets est d’abord herbeux.  Nous croisons un jeune couple très en forme qui a quitté Banyuls le 23 mai et qui va vers Hendaye. Il nous donne quelques informations intéressantes sur l’état du chemin pendant l’heure qui vient…

Le névé avant la hourquette

En haut du névé, juste quelques minutes avant la hourquette

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Nous nous engageons dans le pierrier vers 2200-2250 mètres. Peu après, nous sommes au pied du névé que nous franchissons dans les traces du couple qui vient de le descendre. Le soleil est intense, mais la neige reste dure.

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45 minutes plus tard, nous débouchons en haut de la hourquette d’Arre (2 465 mètres), sous un grand soleil. Le paysage est tout d’une beauté inouïe.

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Surprise : de l’autre côté, c’est plein de névés. Nous suivons le conseils du couple : ne pas s’embarrasser avec les marques de balisages qui sont de toutes les couleurs, prendre franchement à gauche dès la hourquette franchie. Nous nous arrêtons près de la cabane des Chasseurs à 13 heures pour le casse-croûte.

Il fait beau. Le jambon et le fromage des Pyrénées sont encore plus délicieux à cette hauteur. Des lambeaux de brume montent des vallées et se déchirent. Tout en mangeant, nous lisons la carte. Sur le col, face à nous, nous repérons les deux cairns entre lesquels nous passerons pour descendre vers Gourette.

Heureusement, car au moment de repartir, la brume tombe d’un coup. Le temps de passer rapidement nos vestes, les cairns, à cent mètres devant nous, ne sont plus visibles. On reste à niveau pour traverser les névés au jugé et trouver le col. On repère les deux cairns et on entame la descente au-dessus du lac de Lavedan. Les lacets dans le pierrier sont raides. On ne voit rien du paysage. On traverse de nombreux névés sur des traces laissées par ceux que nous avons croisé le matin. A chaque fois, il faut repérer le sentier dans le pierrier à l’autre extrémité du névé. Parfois, nous les traversons l’un après l’autre pour ne pas risquer de perdre la trace. Dans les bâtiments de l’ancienne mine de fer, on perd notre chemin pendant une bonne dizaine de minutes.

On franchit le déversoir du lac d’Anglas sans le voir (2 068 mètres, on a réglé l’altimètre en passant la hourquette !).

Commence alors la longue et fastidieuse descente vers Gourette. Le sentier est mal empierré, les lacets sont raides. Nous croisons deux randonneurs allemands très chargés, qui montent vers la hourquette. La barrière de la langue nous empêche d’échanger.
Peu à peu, la brume se lève et on peut voir le gave du Valentin en contrebas. Il descend alors en pente plus douce dans les prés, puis dans la forêt, avant de se terminer en haut de la station de Gourette (1 346 mètres). Il est 16 heures 30.

Le topo prévoit 6 heures pour ce trajet. Hésitations et arrêts compris, nous avons mis 8 heures. Total des dénivelés positifs : 815 mètres. Total des dénivelés négatifs : 1119 mètres.

Et ce n’est pas fini !

Nous descendons dans la station pour la traverser. Rapidement, car c’est moche, une station de sports d’hiver en été. Au centre, une épicerie est ouverte, ce qui nous permet de faire des courses d’alimentation. Nous descendons au camping du Ley, par la route : 1,2 km de marche sur un enrobé tout neuf et tout chaud…

Petite frayeur au camping qui n’est pas encore officiellement ouvert. Les gérants, vraiment très sympathiques, nous laissent bivouaquer à condition d’être discrets.

Le lendemain, on retrouvera des randonneurs avec qui nous étions au refuge d’Ayous et qui ont fait Gabas-Gourette d’une seule traite. Ils étaient une heure après nous à la hourquette d’Arre. Mieux équipés que nous (GPS, altimètres précis) ils ont erré une heure avant de trouver les cairns indiquant la descente vers Gourette. Or, il n’y a guère plus de 300 mètres à parcourir entre la hourquette et les cairns… Ils nous ont – gentiment- reproché de ne pas avoir laissé des traces claires dans la descente vers le lac d’Anglas. Nous, on a fait ce qu’on a pu !!!

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