Etape 13 – Jeudi 24 juin 2010 : on va à Lescun…

Bivouaquer tout près d’un refuge, c’est bien : on est réveillé tôt ! Ce qui ne nous empêche pas de farnienter jusque 7 heures. A quoi bon se presser, puisqu’on va devoir attendre les sandwiches et que la tente sèche un peu… On paie 24 € (pour une tente, 2 douches à 1,50 €, 2 sandwiches à 3,80 €, 2 bières et quelques provisions) et on part à 8 heures.
D’abord, c’est une piste empierrée jusqu’à une cabane pastorale, pendant 15-20 minutes.

Après la cabane pastorale. Premier névé

Après la cabane pastorale. Premier névé

Puis nous attaquons vraiment la montée dans des rochers. En montant, on voit bien ce que sont les lapiaz. On voit aussi des petits névés. Nous nous amusons à y marcher, histoire de dire qu’on a marché dans la neige… Nous ne nous doutons pas que nous en verrons de plus beaux dans une future étape…

Dernière vue sur Arette-La pierre Saint-Martin, vers 9 h30.

Dans les Arres de Camplong

Une demi-heure plus tard, on atteint un télésiège et on descend sur une piste pendant quelques minutes.

A droite, on prend un sentier dans les rochers qui nous emmène dans les Arres de Camplong.

C’est un beau morceau de sentier qui chemine dans une étendue de rochers, de trous, de pins maigrichons. On monte, on descend… Joli paysage.

Avant le pas de l'Osque

Juste après le pas de l’Osque, dans le sentier vers le Pas d’Azun.

On passe deux cols à 1930 m et 1900 m. Après une brèche, nous oublions un peu trop  la carte et nous mettons tranquillement à descendre jusqu’au moment où nous réalisons que nous nous sommes perdus. On retrouve le chemin  20-25 minutes plus tard, qui monte dans un pierrier, à l’ombre, et qui nous conduit au Pas de l’Osque (1922 m) que l’on franchit vers midi.

C’est un petit raidillon rapide qui mène à une brèche entre deux gros pics. Dans les derniers mètres, on met les mains pour le passer. Rien de difficile dans ce sens, mais la présence d’une cordelette laisse penser que dans l’autre, ce peut être délicat.
Au Pas de l’Osque, jolies vues sur les deux côtés de la brèche.

La descente du pas d’Azun, à midi

Une sente au sud-est, sur la droite, descend en 15 minutes vers le pas d’Azuns (1873 m) le long d’un flanc herbeux. Puis, on prend sur la gauche, une descente rapide à flanc de rocher

Au pas d’Azun, vue sur le pic d’Anie

Cette descente nous amène à une cabane de bergers. Nous y croisons quelques jeunes qui font la pause avant d’aller « taquiner Anie ».

Après la cabane, la descente est plus douce, par le bord d’un vallon, avec le torrent en contrebas, jusqu’au bois du Braca d’Azuns. On croise d’autres randonneurs qui ont séjourné au refuge Jeandel et qui casse-croûtent au soleil. Nous préférons chercher un peu d’ombre et nous engageons dans la hêtraie. La traversée assez longue, pas loin de 1 h30. Difficile de trouver un endroit un peu à l’écart du sentier pour s’arrêter. Nous gagnons le sortie du bois pour manger.
Après, en peu de temps, nous atteignons le refuge de Labérouat où l’on s’arrête prendre un café.
Ensuite, longue descente vers Lescun, avec quelques passages bien boueux, voire glissants (à la mi-juin, il y a eu beaucoup de pluie). Le topo-guide annonce 55 minutes pour rejoindre Lescun, nous mettrons 1 h30/1 h40 sans trop traîner, mais en grognant régulièrement… Faut le reconnaître, nous n’aimons pas plus qu’il ne le faut les longues descentes.

Arrivés au charmant village de  Lescun, discussion pour savoir si on va d’abord au camping ou si on attend l’ouverture à 17 heures du magasin multi-services. Finalement nous allons au camping. Dans le bourg, le marquage était fait sur les poteaux électriques et téléphoniques, mais les réseaux sont désormais enterrés. Ce n’est pas qu’on risque de se perdre, mais en milieu d’après-midi, les mètres n’ont pas la même valeur que le matin…
Le camping de Lauzart est à 20 minutes du bourg. Notons qu’après le pont, il y a un raccourci qui est un vrai raccourci, mais qu’il est bien raide !

On est heureux d’y arriver et de s’y poser à 16 h 40. On retrouve avec plaisir nos camarades du Nord qui sont en pleine installation. C’est un camping municipal fraîchement tondu, avec des sanitaires bien tenus et des douches bien chaudes. Il y a d’autres campeurs, des caravanes, quelques randonneurs. Le classicisme de la comptabilité de ces campings nous fait toujours sourire. Nous payons 11,84 € pour la nuit (dans d’autres campings, ce serait 11,50 ou 12 €), et nous avons un reçu qui a la forme d’une longue bande de papier, comme dans beaucoup d’autres campings municipaux.

Retour à Lescun pour des courses et pour boire une bière avec Emmanuel et Eric. Puis retour au  camping pour le repas du soir, la lecture du journal local et le coucher tôt.

Ce jour, nous avons été 8 h 40 sur le chemin. Le dénivelé positif est de 282 mètres et le dénivelé négatif de 1022 mètres. Rien de compliqué

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