Etape 25 – 16 juin 2011 : du refuge de Bastan à Vignec

Lever 7h15 après une excellente nuit. C’est bien d’être seuls dans un dortoir ! Petit-déjeuner avec Cédric, le gardien, puis départ à 8h15.

En-dessous du refuge de Bastan

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Au bout du lac, un dernier regard au refuge de Bastan, en regrettant de ne pas avoir pris de photo. Sur celle-ci, à droite, on distingue le chemin qui y mène en contournant un bosquet de sapins. On le distingue sur la gauche, ainsi que ses panneaux solaires, un peu en dessous.

Le temps couvert n’annonce pas franchement la pluie. Pourtant, après les lacs, la vue d’un arc-en-ciel et les premières gouttes de pluie nous font nous équiper. Evidemment, cinq minutes plus tard, plus de pluie…

Après les lacs, nous prenons le sentier à gauche qui serpente à flanc de versant, comme nous l’a conseillé Michel. Cela évite de descendre jusqu’à la bifurcation. Jusqu’à l’escarpement rocheux, le sentier s’étire à l’horizontale au flanc de pentes raides, au travers de pelouses. On surplombe le lac de l’Oule. Le sentier n’est pas dangereux, mais nous restons attentifs à ne pas faire de faux-pas, le lac est vraiment trop loin de nous ! Avant l’escarpement rocheux, le balisage a été légèrement modifié pour nous faire passer en-dessous.
Puis on s’oriente Nord-Est. Le temps est toujours frais. On traverse des prairies où paissent des vaches. Le sentier est quasiment horizontal. C’est maintenant le territoire de l’ours que des randonneurs ont photographié dans les parages. Le sentier descend vers un ruisseau, puis remonte.

Au col du Portet, la mer de nuages…

On atteint le col du Portet (2215 m) à 10 heures. Devant nous, une mer de nuages sous le soleil…

Le sentier descend à gauche du col, parmi les aménagements du domaine skiable, les canons à neige… Au bout de 10-15 minutes, la brume, qui s’était retirée, revient. On a parfois un peu de soleil. Il fait bon, on a remisé les polaires dans le sac, mais on garde les guêtres et la veste. A la zone aménagée en piste de ski succède une piste pastorale, qui se transforme en sente dans les prairies. La brume s’est transformée en brouillard humide. L’herbe est trempée. On avance désormais à l’intuition. Nous calculons la visibilité : inférieure à vingt pas. Il faudra bientôt sortir la boussole ! Nous croisons le berger qui garde un troupeau de 300 vaches et 1600 brebis sur cette estive de 600 hectares. La semaine prochaine, il l’emmène vers l’estive de Bastan et habitera dans sa cabane. Il nous indique que nous sommes proches d’une clôture en barbelés qui délimite son estive de celle de Vieille-Aure et que suit le GR. Nous serrons à droite jusqu’à la trouver.
Après une zone boueuse, on descend dans des taillis de genêts qui mouillent copieusement nos pantalons et les chaussures.
A 12h30, on s’arrête sur un bout de rocher pour piocher dans l’abondant pique-nique que nous a fourni le gardien du refuge de Bastan.  Passent deux randonneurs anglais. Nous ne verrons personne d’autre ce jour.

L’abreuvoir « moderne » sous le brouillard

Nous arrivons à un abreuvoir (« moderne », précise un topo).  Juste après, nous trouvons une piste. Puisque nous ne voyons rien du paysage, nous décidons de rejoindre la piste, puis la route qui descend dans la vallée. Nous passons des barrières à bétail. Au bout d’une quinzaine de minutes, nous débouchons sur la route. La brume est moins dense et moins humide. On voit Vielle-Aure et Saint-Lary en dessous. Vers 1150 m, un minibus de Pyrénées Espace Montagne s’arrête et la jeune femme qui le conduit nous propose de nous descendre jusqu’au camping de Vignec (800 m). Ce que nous acceptons… Nous sommes à Vignec à 15 heures.

A Vignec, le camping de l’Artiguette est peu peuplé à cette époque. C’est un camping basique : emplacements prévus pour des tentes familiales et des caravanes ou camping-cars, donc confortables pour une tente, local à vaisselle, local sanitaires-toilettes et douches. L’eau est bien chaude et la nuitée peu onéreuse…  (10,50 €). Nous faisons des courses dans un petit supermarché, au bord de Vieille-Aure, à plus de 2 km de Vignec.

Nous avons passé près de 7 heures sur le chemin. Le dénivelé négatif est de 1440 m. Le brouillard nous a fait traverser le Pla de Castillon sans le voir. Dommage !

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Etape 26 – 17 juin : De Vignec à Germ

Réveil à 7h00, départ à 8h15. Le ciel est moyennement encourageant. De Vignec, il faut se rendre à Bourisp (800 m) pour retrouver le GR10, ce qui prend une heure !
En fait, il y a un camping à Bourisp. Il est un peu plus cher que celui de Vignec (3 €), et semble un peu plus bondé. Mais il se trouve à 5 minutes du Supermarché où nous avons fait nos courses la veille, et à 5 minutes du départ du GR…

Bourisp

Un coup d’oeil sur la jolie église (fermée) de Bourisp et nous partons. Nous grimpons d’abord sur un chemin dallé et bétonné. Au-dessus de Bourisp, une aire équipée de quelques sièges permet d’admirer la vallée. Nous nous attardons un instant, repérant d’où nous venons. Le sentier continue en s’élevant et en serpentant sous les noisetiers.
Nous passons un premier village, Estensan (1004 m), puis un hameau, mécontentant un chien qui nous aboie dessus pendant une longue centaine de mètres. Depuis qu’un chien m’a mordu, lorsque j’étais enfant, je n’aime pas quand ils nous aboient dessus.
Nous prenons un sentier bordé de frênes pour atteindre le village d’Azet (1168 m). C’est l’heure de la pause pour les ouvriers du chantier de travaux publics qui occupe tout le centre de ce petit bourg. Nous continuons sur la route goudronnée qui mène au Louron. Nous faisons un arrêt quelques minutes plus tard, à la reprise du sentier, à droite, juste pour nous désaltérer et manger quelques fruits secs.
Le sentier devient vite un chemin creux au-dessus d’une imposante vallée. Nous passons quelques granges. Cette montée me semble interminable, sans intérêt, ennuyeuse. Le contre-coup de la journée d’hier passée dans le brouillard ? Je ne sais pas. Toujours est-il que lorsque le sentier croise la route, juste après être passé entre deux granges (1435 m), j’insiste pour qu’on prenne la route vers le Col d’Azet qui se trouve à 2,5 km. Nous éviterons le Couret de Latuhe. Nous continuons donc hors GR, bien au soleil qui brille dans un ciel sans nuage. Marcher sur cette route goudronnée n’a aucun charme, au col d’Azet, je dois admettre que nous aurions mieux fait de passer par le Couret de Latuhe.

Nous atteignons le Col d’Azet (1550 m) vers 12h30 et nous installons pour un solide pique-nique. Nous avons une belle vue sur Val Louron, Loudenvielle. Nous scrutons en vain le versant qui le surplombe pour essayer de voir où se trouve Germ. Au moment de partir, je dois reconnaître que j’aurais mieux fait de regarder la carte avant de décider de rester sur la route goudronnée qui mène à ce col. Nous sommes trop haut…

Descente dans les prairies, au niveau du village de vacances du Val Louron

Heureusement, retrouver le GR est aisé. On descend vers Val Louron en suivant la route, puis après 10 minutes de marche et un tournant, on repère le GR10 sur la droite. La descente est facile, d’abord dans des prairies sous un fort soleil, puis au milieu de fougères. On arrive au bord d’un mur de grosses pierres que l’on suit, sous des frênes. Le sentier devient humide, boueux, puis on continue dans des prairies.

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Au-dessus de Loudenvielle

On descend ensuite dans un versant pentu, en plein soleil, au milieu des fougères, avec une belle vue sur Loudenvielle et la lac de Genos.  Le vent est fort et nous rafraîchit agréablement.

Arrivés à une petite cascade, on continue sur la gauche, par un escalier en bois. Un moment, on se retrouve dans une brousse d’orties et de ronces. Passage pas vraiment agréable : nous sommes en shorts… Puis le sentier s’élargit. On passe près du camping avant d’arriver dans Loudenvielle (970 m).

Là, il y a une anomalie touristique : pour aller vers les commerces et les cafés, il faut tourner à gauche. Pour aller vers Germ, c’est tout droit. Dommage, on se serait bien assis à la terrasse d’un café, mais rien ne doit nous détourner de notre but !
Nous continuons donc tout droit, jusqu’à l’église. Le sentier se trouve juste après. Il est raide, monte en sous-bois (noisetiers) par de nombreux lacets. On passe deux barrières. Le vent est toujours très fort. A la fin, le sentier s’élargit entre des prairies à faucher. On atteint Germ (1339 m) lorsque la cloche sonne 16 heures.

Un tout petit aperçu du jardin du Cntre de montagne de Germ

Nous nous rendons au « Centre de montagne » de l’association « Accueil sans frontière ».
Dans le tout petit village de Germ, ce gîte d’étape est facile à trouver. C’est un grand et beau bâtiment, avec un joli jardin. L’accueil y est excellent (nous avons eu la sensation d’être attendu). Le logement est au-dessus de tout ce que nous avons connu dans les autres gîtes : vaste, joliment décoré. nous logerons dans une chambre à deux lits. Et en plus, ce n’est pas très onéreux.
L’orage et/ou la pluie menaçant, nous choisissons de loger en pension dans ce grand gîte qu’on nous laisse, entièrement ouvert, pour la nuit.

Ce jour, nous avons passé un peu moins de 8 heures sur le GR. Le dénivelé positif est de 1119 mètres. Le dénivelé négatif est de 580 mètres.

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Etape 27 – 18 juin : De Germ aux Granges d’Astau

Lever vers 7h30. Petit déjeuner en tête-à-tête dans la vaste salle à manger du Centre de montagne de Germ.

Nous faisons nos sacs et nous tenons prêts à partir dès que le temps se sera un peu amélioré. La jeune femme de l’accueil estime que la météo peut s’améliorer dans le milieu de la matinée. Nous attendons que le brouillard épais se lève. Vers 10 heures, les deux jeunes anglais qui sont arrivés en début de soirée décident de partir pour tenir leur planning et être à temps dans une gare, leur billet étant réservé.
Vers 11 heures, ça semble se dégager. La météo montagne prévoit une amélioration dans l’après-midi. Le temps de mettre les chaussures et les vestes, de saluer l’animatrice et nous sommes partis.

La retenue et à droite, le chemin qui monte vers Ourtiga

Passage boueux avant la passerelle

Nous traversons le petit village de Germ (47 habitants), puis attaquons le sentier bien raide,  histoire de se mettre en forme ! Au bout d’une demie-heure, le sentier devient quasiment horizontal, monte un peu, redescend, remonte, contourne un éboulis. On s’élève tranquillement jusqu’à une passerelle (1487 m) qui se trouve au-dessus d’une retenue d’eau. On rejoint le chemin carrossable qui vient de Germ. Nous contournons la retenue par la gauche et continuons à monter tranquillement vers la cabane d’Ourtiga (1620 m) que nous atteignons un peu avant 14 heures.

Au début du sentier, nous avions une vue sur la vallée et sur Loudenvielle. Puis le temps s’étant à nouveau couvert, avec une petite pluie, la visibilité est devenue plus réduite. À la cabane d’Ourtiga, malgré la prévision optimiste de la météo, nous ne verrons ni le Couret d’Esquierry, ni les pics de Peyragudes et de Hourgade. Tant pis ! Mais aussi tant mieux, car comme nous ne voyons rien, nous ne sommes pas impressionnés par le dénivelé. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde ! (cf. Eric C.)

La cabane d’Ourtiga

La cabane est ouverte. Nous y entrons pour casser la croûte à l’abri de l’humidité. Il y a une table, on en profite pour nous chauffer du thé. Le rez-de-chaussée de la cabane est assez propre, sauf que le ramassage des bouteilles n’a pas été fait depuis un certain temps… Pourtant, en montagne, on doit descendre ses déchets…

Nous repartons vers 14h30. On descend au sud, vers le replat où se rejoignent les ruisseaux de Nère et de Hourgade. Nous traversons un premier torrent et on s’égare un peu, les marques du GR n’étant pas là où l’on pense les voir. Nous avons mal lu la carte et le topo qui précise « traverser les torrents » (et non « le » torrent). De fait, dès qu’on revient vers les torrents, sur la gauche, on retrouve le marquage rouge et blanc du GR.

Après avoir traversé les torrents (sans prendre de bain de pieds), la montée est constante vers le Couret d’Esquierry (2131 m). La visibilité est inférieure à 20 mètres. On ne voit rien sur les côtés, rien sur l’avant. Un peu avant le couret, on s’égare quelques minutes au pied d’un gros névé, les cairns n’étant plus en place, le sentier recouvert de neige et vierge de toute trace de pas.

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Ce que nous n’avons pas vu…

Le topo précise que « le cheminement est aisé  » jusqu’au Couret. C’est vrai. Par temps clair, on ne peut pas se tromper, mais dans ce brouillard… Même si on sait lire une carte, on ne remarque pas toujours certains détails. Le topo aurait pu préciser que la montée est constante et que sur longueur de 3 km, le dénivelé passe de 1620 à 2131 mètres. Dans ce brouillard, ça nous aurait aidé à mieux nous repérer.

Passé le Couret, on descend dans la vallée d’Oô, vers les granges d’Astau. Un peu en-dessous, on fait une pause technique pour passer des chaussettes sèches. Le confort s’en trouve amélioré pendant… quelques minutes. La descente débute par une piste évidente dans des éboulis. Humide, elle est souvent glissante. Nous ne voyons toujours pas le paysage. Evidemment, on passe sans voir la première cabane de berger qui est un peu à l’écart du GR. Après la seconde, qui est fermée, on traverse des prairies. Une pluie fine se met de la partie. Comme l’herbe est haute et malgré les guêtres, le pantalon est trempé et les chaussures prennent l’eau.

Vers 1600 mètres, nous entrons dans une forêt impressionnante, au feuillage important.  La brume se fait plus légère, mais il pleut davantage. La descente se fait par de nombreux lacets, parfois glissants. Heureusement, on peut prévoir !
Vers 1300 mètres, on aperçoit enfin, en contrebas, un bout de la route qui mène aux Granges d’Astau. Déduction : nous sommes en-dessous de la couche de brouillard (oui, on ne marche pas comme des bêtes, on réfléchit !). Puis on sort de la forêt. On découvre la vallée, les quelques maisons, le parking, les voitures, quelques personnes ici et là…
On franchit la Neste d’Oô par le pont d’Astau (1139 m). Encore un petit bout de route avant d’arriver à l’auberge un peu avant 19 heures.
Le gîte d’étape est tenu par l’aubergiste. L’accueil est fort aimable. Nous mangeons à l’auberge où nous manquons de peu d’être les seuls clients.  Par contre, nous avons le gîte pour nous seuls. L’aubergiste nous donne deux bûches pour faire sécher nos chaussures dans la cheminée, ce qui s’avérera nettement insuffisant !

Ce jour, nous avons passé un peu moins de 8 heures sur le chemin. Le dénivelé positif est de 792 mètres. Le dénivelé négatif est de 992 mètres.

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Etape 28 – 19 juin 2011 : Des Granges d’Astau à Espingo

Réveil à l’heure habituelle. Marie-Noëlle est déjà à déjeuner. De mon duvet, ce que j’aperçois par la fenêtre étant moyennement engageant, je traîne un peu…
Petit déjeuner dans la salle, à table, assis sur des bancs. C’est dimanche ! Ne manquent que les croissants…

Aux Granges d’Astau, le départ du GR 10 vers les lacs d’Oô et d’Espingo

Le temps s’annonce beau, mieux que ce que j’imaginais avant de me lever.  On quitte le gîte à 9h15, en espérant être sur le GR avant la foule du dimanche. Il n’y a pas trop de voitures sur le parking. Quelques personnes qui mettent leurs chaussures ou vérifient leurs sacs. Dans la prairie, au bord de la Neste, une famille de campeurs plie leurs tentes. L’ambiance, à ce moment, est champêtre.…………………

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Vue sur le Val d’Astau en montant au lac d’Oô

La montée au lac d’Oô se fait par un sentier empierré et bien tracé, en lacets, presque totalement à la fraîcheur de l’ombre de sapins et de pins sylvestres. C’est agréable. Et comme l’étape est courte, pourquoi se presser ? D’autres randonneurs qui montent pour la journée, eux non plus ne semblent pas très pressés.

En 1 heure 15, nous sommes au Lac d’Oô (1504 m).

Nous croisons quatre randonneurs dont l’un possède une maison dans la vallée d’Astau. Tout en admirant le paysage et la cascade haute de 273 mètres, c’est l’occasion de partager quelques histoires et de parfaire notre connaissance des Pyrénées, du pastoralisme, par exemple.

Le pont et le refuge du Lac d’Oô

Le pont qui mène au refuge

La cascade au fond du Lac d’Oô

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Le refuge du Lac d’Oô

Mais on ne va pas rester toute la journée à regarder le refuge de l’autre côté du barrage… Nous reprenons la montée vers la Lac d’Espingo. La montée est régulière, d’abord ombragée, puis au soleil. Au gros rocher (1987 m), nous repérons le sentier qui mène à la Hourquette des Hounts-Secs que nous atteindrons le lendemain.

Nous continuons à monter dans des lacets qui se raccourcissent et débouchons, un quart d’heure plus tard, au col d’Espingo (1967 m). Il est 13 heures. Magnifique vue sur le cirque et les sommets qui l’entourent, le Quayrat, Spigeoles, Portillon, Gourgs Blancs…
Nous retrouvons les quatre randonneurs et on se raconte des histoires d’ours et de renards, tout en détaillant le paysage qu’ils connaissent mieux que nous.

Le refuge d’Espingo

En quelques minutes, on atteint le refuge pour se signaler au gardien (nous y prendrons le repas du soir) et demander où l’on peut camper. Il y a une quinzaine d’années, nous étions passés poser des affaires dans ce refuge avant de monter au-dessus du Portillon, nous constatons qu’il a bien changé.
Aux abords du refuge, il y a quelques places après un bosquet de sapins et la zone de l’hélicoptère. On le teste le temps de casser la croûte.

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Le déversoir du Lac d’Espingo

Le début de la cascade du Lac d’Oô

L’après-midi se passe en petites siestes, ballade au Lac Saussat pour trouver un coin de bivouac. On descend vers le déversoir du Lac d’Espingo, d’où l’on gagne, par deux passerelles, un endroit en surplomb de la cascade qui  se jette dans le Lac d’Oô. Bel endroit et bel à-pic, on admire sans s’attarder…

Au coucher du soleil

Finalement, vers 17 heures, nous posons nos tentes au milieu du cirque d’Espingo, après les ruines, face au mont Quayrat et à la montée vers le lac du Portillon (souvenir d’une montée en-dessous du Spigeolles où, au col du Pluviomètre, nous avions entendu grésiller avant l’orage).
Repas consistant au refuge, avec trois anglais et quatre randonneurs qui traversent les Pyrénées de l’est vers l’ouest, bien chargés et en faisant des étapes parfois bien longues.

Ce jour, nous n’avons passé que 3 heures 45 sur le GR. Le dénivelé positif est de 828 mètres. C’est vraiment une portion de sentier sans souci et c’était une belle journée.

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Etape 29 – 20 juin 2011 : D’Espingo à Bagnères-de-Luchon

Lever au réveil à 6h45 pour ne pas manquer le petit-déjeuner au refuge. Démontage de la tente, rangement des affaires dans les sacs et à 7h30, nous sommes au refuge en même temps que le couple de jeunes pêcheurs qui a bivouaqué tout au bord du lac.

Au col, le soleil commence à éclairer la vallée du Lac d’Oô

Départ à 8h15 après quelques considérations sur la tenue des différentes tentes au vent qui peut souffler très fort ici. Ne parlez pas au gardien de ces tentes bien connues qui se déplient toutes seules, il affirme qu’ici, elles s’envolent toutes seules… on le croit sur parole. On comprend aussi que ça l’agace, puisque c’est lui qui récupère les campeurs et qui ramasse les vestiges quand le vent se calme.

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Le gros rocher

A 8h15, nous partons. Du col (1967 m) nous redescendons au gros rocher (1910 m) pour obliquer à droite et prendre le chemin qui mène à la Hourquette des Hount-Secs.

Le Lac d’Oô et le refuge

On grimpe nord-ouest par une série de lacets sans difficultés. La vue sur la vallée du lac d’Oô est magnifique. Le soleil éclaire le versant qui nous fait face.
On voit le tout-petit refuge, la cascade… A 9 heures, l’hélicoptère passe dans la vallée. Il amène les ouvriers qui reconstruisent la cabane du berger, au bord du lac d’Espingo. En 50 minutes, il effectuera 11 héliportages, laissant dès le deuxième passage, une légère fumée bleue dans la vallée. Quand on dit que l’air de la montagne est pur…

Au fond, la Hourquette des Hounts-Secs d’où l’on vient

Au passage de la Hourquette des Hounts-Secs

A 9h45, nous sommes à la Hourquette des Hount-Secs (2265 m). On voit mieux le Pic de Spigeolles en même temps qu’on découvre l’autre vallée, très différente, une vaste estive.
En lisant le topo, on peut comprendre que l’on va au col de la Coume de Bourg (2272 m) en une heure un quart par une simple sente. En fait on descend et remonte trois fois : de 2269 à 2120 m, puis on remonte vers 2200m, on redescend et remonte encore une fois, puis on redescend à 2160 m avant d’accéder à la Coume de Bourg…

Avant le col de la Coume de Bourg, regard en arrière…

Ce parcours en yoyo est lié au fait que l’on se trouve à la base des pics de Coume Nère et de Subescale. Du coup, il faut corriger le dénivelé, car on monte plus qu’on ne descend.
Ce jour-là, l’endroit sent très fortement le mouton. Sensation déroutante de se savoir loin de tout, en pleine montagne, de ne voir personne alors que l’on découvre qu’un important troupeau de moutons était sur ce sentier pendant la nuit.

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Côté Pic de Néouvielle

A la Coume de Bourg, un double paysage s’offre à notre regard, avec le Pic de Néouvielle d’un côté, et les Crabioules de l’autre, avec beaucoup de névés sur les versants.
Le GR part sur la gauche. La descente est un peu raide, en dessous du Pic de Céciré. C’est la fin de la matinée, il fait très chaud. On arrive vite dans un zone où le sentier est étroit. Le topo signale le caractère délicat de ce passage. Une pancarte précise que le sentier est dangereux, que les randonneurs doivent s’y engager avec prudence, etc. De fait, il y a quelques passages dans du rocher, au-dessus d’une pente abrupte. Une chute serait grave de conséquences. Mais en période sèche, si on est vigilant et que l’on ne regarde pas le magnifique paysage tout en marchant, qu’il n’y pas de gens pressés qui nous croisent sans précautions (ça arrive, hélas!), ce n’est pas si dangereux que cela. D’ailleurs, nous doublons deux petits groupes de personnes encore moins jeunes que nous…

Borne IGN ?

La fin du sentier est sans risque. Elle mène à une borne IGN située à 1831 m, signale le topo. Si c’est ce bloc de béton, elle n’est pas très élégante…Le sentier continue quasiment à l’horizontale par une large piste jusqu’au départ des télésièges. L’endroit est assez abîmé par des travaux récents. On descend à Superbagnères, avec l’intention de trouver un café où boire quelque chose de frais. Mais en juin, rien n’est ouvert. On trouve juste de quoi remplir nos gourdes grâce à l’amabilité de jeunes employés du grand hôtel.

Le sentier de la crémaillère -mal indiqué- se prend sur la gauche, au bord de la route, avant qu’elle ne monte à la station. C’est un large chemin qui devient vitre abrupt, qui mène à une guérite abandonnée. C’est un un casse-genoux où on risque la glissade à chaque pas.
Après la guérite, le sentier part à gauche. Nous, bêtement, on suit une trace qui s’enfonce dans un bois de petits sapins. Quand nous admettons que ce n’est pas le GR, c’est trop tard ! Nous continuons, bien désorientés, jusqu’aux abords d’une station de production hydraulique. On suit la piste carrossable vers le nord-est en nous demandant si c’est la bonne direction. On arrive à un croisement de chemins. A droite, le GR qui déboule d’une sapinière. Droit devant, on arrive à l’ancienne halte d’Artigues, un bâtiment abandonné. Sans doute le seul endroit où l’on pourrait bivouaquer avant Bagnères-de-Luchon.
Le GR repart à gauche. C’est un large chemin qui longe une clôture en grillage. Puis on s’enfonce dans la forêt domaniale de Bagnères. On passe sous un pont qui a servi au train à crémaillère, puis on descend dans un sentier agréable, avec une végétation variée. A plusieurs reprises on reprend la piste. Rester vigilant pour ne pas manquer la dernière fois où l’on quitte cette piste pour entrer dans un hêtraie aux fûts majestueux.  Nous n’avons pas fait attention, si bien que nous avons dû rebrousser chemin, ce qui nous a coûté plus d’une heure de marche supplémentaire.
Dans cette hêtraie, la descente est facile, mais elle est longue. On débouche dans la ville de Bagnères (650 m) après un dénivelé de 1180 mètres entre la station et la ville. Il fait toujours chaud et nos gourdes sont vides. Un peu d’eau fraîche serait bienvenue. Justement, au bout du dernier lacet, adossée à un mur, on perçoit une antique borne à eau au-dessus de laquelle une pancarte signale « eau potable ». Je tourne la manivelle. En vain, il n’y a plus d’eau. C’est cruel…

En quelques minutes, on descend la rue, on prend à gauche puis à droite pour arriver sur une place de marché, face à une jolie église dont le joli carillon sonne 19 heures.

Dernier bivouac au camping

Pour rejoindre le camping des Thermes, nous prenons à droite et gagnons une large avenue. Sur la place des Thermes, une première pancarte indique la direction du camping, sur la route qui remonte à Superbagnères. Depuis le dernier lacet du GR, compter une bonne-demie heure pour y accéder.
On fait quelques courses alimentaires avant de nous y rendre. L’accueil est sympathique. Nous nous installons au plus près du bâtiment sanitaire et de l’entrée. C’est toujours drôle de camper parmi les caravanes et les camping-cars, une sensation d’être décalés…

Ce jour, nous avons passé 10 heures 45 sur le chemin. Le dénivelé positif est de 365 mètres. Le dénivelé négatif est de 1682 mètres. C’est un parcours dont les difficultés majeures sont la longueur de la descente à partir de Superbagnères et l’ampleur du dénivelé. Noter qu’il n’y a pas d’eau sur ce trajet.

C’est fini pour 2011, mais on compte bien reprendre la traversée en 2012…

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21 juin 2011 : revenir à Arrens-Marsous

A Bagnères-de-Luchon, le camping des Thermes est à une extrémité de la ville et la gare SNCF… à l’autre extrémité. Il faut le savoir, plutôt que de partir sans regarder la carte de la ville.
Nous partons donc, en ayant fait nos sacs que nous laissons sous la tente qui sèche. A la gare, il y a un train pour Lourdes à 10h20, c’est à dire dans 20 minutes… Trop tôt pour nous… Nous revenons au camping prendre nos affaires et partons prendre un vrai repas dans un restaurant tenu par des Bretons de Nantes, si nous avons bien bien compris.
Puis nous revenons à la gare. En attendant le car, nous voyons arriver un des jeunes Anglais croisés à Germ, qui vient de passer une nuit à l’hôtel et qui va prendre l’avion pour retourner dans son pays. Vu qu’il n’a pas passé une semaine sur le GR, nous sommes étonnés des frais engagés pour de si courtes vacances…

A 14h55, nous prenons un car SNCF pour Montrejean. Nous sommes un dizaine de passagers, dont un randonneur qui achève aussi son parcours sur le GR10. Je somnole tout en admirant le paysage et en repérant des noms, sur les pancartes, des endroits où nous sommes passés à pied. A 15h55, le car nous dépose à la gare de Montréjean, ou nous prenons un train pour Lourdes. Un heure plus tard, à la gare de Lourdes, nous trouvons qu’il y a beaucoup du monde, une vraie foule…  En montagne, on oublie que la foule, ça existe. Le trajet de Bagnères à Lourdes nous a coûté 17,20 € par personne.

En face la gare, il y a plusieurs arrêts pour les cars. Il faut être vigilant car tous n’affichent pas leur destination. Nous prenons un bus affrêté par le Conseil général qui nous emmène à Argelès-Gazost, pour 2 €, en moins d’une demie-heure, malgré la circulation difficile dans Lourdes.
En été, il y a des navettes que l’on peut réserver et qui vous transportent pour la même somme, de Lourdes à Arrens-Marsous. Mais pendant l’année, ce n’est pas tous les jours …

Avant de quitter Bagnères, nous avons réservé un taxi qui peut nous « charger » à 18 heures. Nous attendons sur un banc, en face de la mairie,  en espérant que l’orage attende l’arrivée du taxi. C’est ce qui se passe. Premier coup de tonnerre lorsqu’il arrive. On a juste le temps de déposer les sacs dans le coffre avant les premières gouttes. L’orage dure une dizaine de minutes. Lorsqu’on arrive à Arrens, la route est déjà sèche… Le trajet nous a coûté 20 euros.

Nous retrouvons la voiture qui n’est plus seule sur le parking. Et nous commençons notre trajet de retour…

Cette année, on tient des comptes précis de nos dépenses. De l’arrivée à Arrens,  le 8 juin en fin de journée, au retour dans le même lieu ce 21 juin, nous avons :
– dormi 7 nuits dans des gîtes d’étapes ou refuges,
– passé 3 nuits dans des terrains de camping,
– consommé 5 petits-déjeuners,
– emporté 5 sandwiches (dont un pique-nique),
– Pris 5 repas du soir dans les gîtes ou refuges,
– été 3 fois au restaurant.
Le reste du temps, nous avons bivouaqué et consommé ce que nous avions acheté dans des épiceries et emporté dans nos sacs.
Tout ceci nous est revenu à 30 € par personne et par jour.
Les nuitées en pension complète (y compris le sandwich emporté pour le midi), en gîtes ou refuges, coûtent entre 38 et 45 €. Un repas du soir dans un refuge coûte 16 €, sans vin.
Par rapport à des randonnées des années précédentes, nous avons pu, de cette façon limiter le poids de l’alimentation transportée.
Si le temps avait été meilleur, nous aurions pu avoir un coût à la journée de 22-25 € par personne, en économisant au moins 4 nuits dans les refuges ou gîtes d’étape.

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9-12 juin 2012 : les aléas des trajets !

Le vendredi 9 juin, sur la route de Mérens-les-Vals, nous faisons une pause à Moissac, dans un camping. Le lendemain,  le temps d’une visite de la ville, nous laissons nos sacs fin prêts pour randonner sur la banquette arrière de notre voiture, à la sortie du camping. Trois heures plus tard, quand nous revenons, la porte arrière est  ouverte, une petite vitre fixe a été fracturée et … nos deux sacs à dos ont disparu, ainsi que mon sac de ville et un petit sac contenant ma polaire, des cartes, mon pantalon de montagne… Heureusement, nous gardons toujours nos papiers et notre argent avec nous.

L’après-midi est occupé par le dépôt de plainte à la gendarmerie de Moissac, la recherche d’un hôtel avec un parking fermé (Hôtel Marceillac,  à Castel-Sarrazin. Un hôtel Art déco avec un accueil excellent et prévenant). Le moral est très bas, surtout le mien…
Nous suivons le bon conseil du gendarme : ne pas quitter trop vite la région. Heureusement, car le lendemain en fin de journée, nos sacs ont été retrouvés par un agriculteur qui allait voir l’état de ses cerisiers et qui les rapporte à la mairie en allant au dépouillement. Après une nuit et une partie de la journée sous la pluie, chacun pèse au moins quarante kilos ! Par chance, il y a une laverie automatique juste en face l’hôtel. Nous y passons la soirée. Nous pouvons désormais certifier que les duvets en plume d’oie bien trempés ont été parfaitement récupérés après de longs passages dans le gros sèche-linge de la laverie.

Le lendemain, nous récupérons des affaires manquantes. Nous séchons les cartes dans la voiture. Nous cherchons un garage pour faire remplacer la vitre. Nous faisons des courses au Vieux Campeur de Toulouse où nous pouvons racheter un appareil photo, des frontales, un bob, un réchaud, une popote et un topo-guide. Ne manque que la liseuse avec tous les livres numériques et la pharmacie de Marie-Noëlle. Finalement, nous nous en sortons bien… Mais plus jamais nous ne laisserons nos sacs à dos bien remplis à l’arrière de la voiture. Ils sont bien plus en sûreté non chargés, dans le coffre de la voiture.
Nous avons eu le plaisir de croiser des gens fort sympathiques : le gendarme, la gérante de l’hôtel, l’agriculteur qui a retrouvé nos sacs et les a portés à la Mairie (ouverte en ce dimanche d’élections), son épouse qui m’a rendu une polaire et un pantalon rincés et séchés le lundi matin, le maire qui nous a rendu les sacs… Pour un malhonnête, combien de gens honnêtes…

Le GR10 à Mérens-les-Vals

Le GR10 à Mérens-les-Vals

Le mardi 12 juin, nous campons à Mérens-les-Vals. Le camping municipal est bien agencé et équipé. Comme nous sommes encore en mi-saison, le tarif est des plus compétitifs : 9 € la nuit par personne ! Le soir, nous montons jusqu’au gîte d’étape de Mme Fabert, au-dessus du village. Nous prenons le repas (35 € pour nous deux) en compagnie de randonneuses qui parcourent le chemin des Bonshommes, un chemin transfrontalier entre l’Ariège et la Catalogne. Le repas est copieux et nourrissant. Nous ne finirons pas l’énorme -et délicieux- plat de pâtes !

Bon à savoir : l’épicerie, située dans le bourg à un bon kilomètre du camping est fermée le mardi.

Le mercredi 13 juin, nous gagnons la gare de Mérens et prenons le Ter à destination de Toulouse à 9h15. En début d’après-midi, nous prenons un autre train pour Montréjeau, puis un car SNCF qui nous emmène à Bagnères-de-Luchon (coût du transport : environ 30 €).
Enfin, à 15 heures, nous reprenons le GR10 !

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Etape 30 – 13 juin 2012 : De Bagnères-de-Luchon à la cabane de Saunères

Donc, à 15 heures, nous descendons du car à Bagnères-de-Luchon pour reprendre le GR10. C’est un peu angoissant de reprendre le GR. On quitte un univers connu et où l’on est en sécurité pour un sentier où il va falloir ne compter que sur soi, sur ses capacités, qui va valider ou non ses prévisions. A-t-on assez d’eau ? de vivres ? Le sac est-il bien préparé ? De toutes façons, c’est trop tard pour le compléter. On part…
Mais c’est aussi excitant de partir. Après avoir passé des heures sur les cartes, les topos, le matériel, après avoir vidé plusieurs fois le sac à dos pour enlever ce qui l’alourdissait -sac qui sera de toutes façons trop lourd, après avoir rêvé le trajet, enfin, on part…
Il fait grand soleil et fort chaud. De la gare, on revient vers le centre-ville pour prendre à gauche, le chemin de l’aérodrome qui serpente le long d’un étang. Nous croisons de nombreux promeneurs. On suit ensuite La D46 qui passe par dessus une rivière et on traverse  Juzet-de-Luchon. Devant la mairie, une belle borne à eau… qui ne fonctionne plus.

Entre Juzet-de-Luchon et Sode

Entre Juzet-de-Luchon et Sode

Le premier escalier sur le sentier vers Sode

Le premier escalier sur le sentier vers Sode

Dans un lacet, nous repérons les marches du petit escalier qui nous met sur le chemin de Sode. L’ombre des arbustes est bienvenue. Le sentier coupe trois fois la D45.
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Entre Sode et Artigue

Entre Sode et Artigue

Sode

Sode

Sode est un petit bourg. En le traversant, on passe devant un Algeco sur lequel tente de flotter un petit drapeau tricolore qui nous rappelle que nous sortons d’une  période d’élections.

Le début du sentier horizontal vers Artigue.

Le début du sentier horizontal vers Artigue.

Dernier coup d'oeil sur Luchon

Dernier coup d’oeil sur Luchon

Après Sode, on suit un sentier presqu’horizontal  et on voit une dernière fois Luchon avant d’entrer dans le bois de Pan. Longue montée sous les bois avec une pente faible. Agréable. On descend un peu vers une ravine boueuse. On attaque ensuite la montée vers le village d’Artigue. On passe des cabanes. La montée s’effectue par de nombreux lacets, souvent en balcon. Une légère brume atténue le soleil.

L’église d’Artigue

Artigue

Arrivée à Artigue (1230 m) par un chemin horizontal, toujours en sous-bois. Le village est rapidement traversé. On admire la petite église pyrénéenne. Après le village, nous empruntons une large sente cimentée. Nous croisons un couple et devisons un instant à propos de la fraîcheur du moment, car la brume est tombée. Nous poursuivons au milieu de prairies fleuries. Avant le bois, nous distinguons des bouquetins qui paissent tranquillement. Nous traversons un bosquet de sapins. Puis un lacet nous fait entrer en bordure du bois de l’Auédan, vers 1500 m.

La cabane de Saunères

La cabane de Saunères

A la sortie, la brume est devenue épaisse et nous ne distinguons plus rien de ce qui nous entoure. Nous comptons nos pas en parcourant les deux longs lacets qui nous séparent de la cabane de Saunères (1660 m) que nous atteignons vers 20 heures.
Nous avons passé 5 heures sur le sentier. Le dénivelé uniquement positif pour cette journée est de 1010 mètres.

La cabane offre un bon abri. Elle est propre, équipée d’un vaste bas-flanc. Mais il n’y a pas d’eau, sauf « à 8 minutes vers l’est » selon le topo. Nous avions prévu de bivouaquer, mais la fraîcheur -guère plus de 6°C- nous fait préférer la cabane !

Vers 22 heures, nous sortons et sommes surpris : il n’y a plus du tout de brume. On admire les sommets du cirque de la Maladeta. C’est magique… et merveilleux. Rien que voir ceci, ça valait la peine de monter.

A la cabane de Saunères, à 22 heures.

A la cabane de Saunères, à 22 heures.

Au même moment, le soleil se couche

Au même moment, le soleil se couche

Deux minutes plus tard

Deux minutes plus tard

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Etape 31 – 14 juin 2012 : De la cabane de Saunères à Fos

Petit-déjeuner dans la cabane de Saunères.

Petit-déjeuner dans la cabane de Saunères.

La nuit dans la cabane a été reposante.

Ce matin, c’est certain, nous avons changé de mode de vie ! Nous reprenons les habitudes des matins sur le GR : pliage des duvets, petit-déjeuner, réfection des sacs. Un dernier coup d’oeil pour vérifier que nous n’avons rien oublié, que la veste est bien dans le sac ainsi que les papiers, que la poubelle est bien sur l’un de nos sacs…  et on repart.

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Au matin, le cirque de la Maladeta vu de la cabane de Saunères. En bas : Luchon.

Au matin, le cirque de la Maladeta vu de la cabane de Saunères. En bas : Luchon.

Sans trop faire attention, nous prenons la piste au nord au lieu de prendre le sentier Nord-Est qui nous aurait permis de garder un oeil sur le cirque de la Maladeta. Cette piste bien marquée monte en écharpe autour du Serrat de Crespès. Au col de Peyrehitte (1947 m), on aperçoit les cabanes de berger en contrebas. Des travaux sont en cours pour installer une pompe qui relèvera l’eau de l’abreuvoir auprès duquel nous allons passer, afin d’alimenter la cabane du berger. En 4×4, de Luchon, les ouvriers mettent une heure pour venir au travail.  Un trajet aussi long que dans une grande ville…

Tranchée pour l'adduction d'eau

Tranchée pour l’adduction d’eau

Col de Peyrehitte

Col de Peyrehitte

Après le col de Peyrehitte, l'abreuvoir

Après le col de Peyrehitte, l’abreuvoir

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Le col des Taons de Bacanère

Le col des Taons de Bacanère

En montant vers le col des Taons de Bacanères, le sentier de l'abreuvoir au col de Peyrehitte et la vue sur le cirque de la Maladeta

En montant vers le col des Taons de Bacanères, le sentier de l’abreuvoir au col de Peyrehitte et la vue sur le cirque de la Maladeta

A l’abreuvoir (1960 m), prendre bien à droite, au Nord-Est, un sentier bien pentu qui démarre au-dessus, puis qui s’adoucit avant d’atteindre le col des Taons de Bacanères (1976 m). Curieux vestiges d’une construction à côté d’un laquet. Le soleil brille, le vent garde la fraîcheur. Nous décidons d’une pause thé pour prendre le temps de goûter le plaisir d’être en montagne.

A la borne 399

A la borne 399…

La borne-frontière 398

La borne-frontière 398

Et on continue. Le sentier grimpe à gauche jusqu’à la borne 398, continue un peu, puis  redescend pour remonter lentement. Au pic de Bacanère, on fait une pause pour contempler une dernière fois la cirque la Maladeta. Avec un randonneur qui nous rattrape, nous repérons les sommets qui s’offrent à nos yeux.

La mare au creux du vallon. A gauche, la frontière.

La mare au creux du vallon. A gauche, la frontière.

Plus loin, nous croisons des chevaux qui n’ont pas l’air d’aimer le voisinage des hommes. Dédaigneux, ils restent sur le sentier le temps que nous les contournions, puis dévalent vers une mare au creux du vallon.
Devant nous, l’endroit est fréquenté. Un randonneur monte vers le Pic de Burat. Un autre se dirige vers la droite du col. Nous avons un moment d’inquiétude, devrons-nous monter ? Nous situons mal le col d’Esclot-d’Aou. Un coup d’oeil sur la carte nous permet de comprendre que nous arrivons à la crête des Cigalères qui n’est pas très longue.

La crête des Cigalères.

La crête des Cigalères.

Subitement, sur notre droite, nous trouvons un sentier qui plonge sur le versant est du col d’Esclot-d’Aou (2093 m). Il n’y a pas de marques. Moment de doute. Marie-Noëlle, certaine de la route, se lance et trouve la marque du GR à une bonne trentaine de mètres en-dessous du col.

Un peu plus bas, nous croisons un randonneur tchèque qui marche vers Hendaye. Nous arrivons à discuter un peu.

Sous le col, vers l'étang de Saint-Béat

Sous le col, vers l’étang de Saint-Béat

Il marche de 8 à 10 heures par jour, dort dans les cabanes ou à la belle étoile et, tous les 4-5 jours, dans un camping pour se doucher. Son rythme : « marcher, manger, dormir, marcher, manger… » C’est beau d’être jeune et résistant !

Le descente vers les cabanes des Courraus est évidente. Le paysage à changé. La végétation est plus abondante, mais le cirque est en plein soleil et il fait chaud.

Les cabanes de Courraus

Les cabanes de Courraus

On passe sous l’étang qu’on ne verra pas, puis on saute un ruisseau. La déclivité est plutôt forte. Après un court passage dans du rocher, nous arrivons en vue des cabanes des Courraus (1586 m). Un groupe pique-nique devant l’une d’elles. Nous nous installons auprès de l’autre, dans un tout petit peu d’ombre, sur des touffes de thym pour casser la croûte.

La cabane d'Artigue

La cabane d’Artigue

La descente vers la cabane d'Artigue

La descente vers la cabane d’Artigue

La descente continue. On entre dans un bois et on passe devant la petite cabane de l’Artigue. C’est une cabane appartenant à l’ONF qui est fermée.  Nous continuons sur un joli sentier en sous-bois, avec toujours des sections fortement pentues. Nous marchons tranquillement, en trouvant tout de même que le chemin est plus long que nous ne pensions. Mais comme le sentier est évident, nous n’essayons plus de savoir où nous sommes. Nous devrions…

Un conseil...

Un conseil…

Au bord de la piste, nous remarquons une pancarte signalant une « descente conseillée vers Fos ». Pourquoi pas !

Après une brève descente, nous traversons un ruisseau. Attentifs à ne pas prendre un bain de pieds, nous ne voyons pas une pancarte indiquant la direction de Fos. Le sentier ne correspond pas du tout à ce qu’indique le topo. Persuadés de nous être trompés, on fait un aller-retour, on remarque alors cette fichue pancarte qui est placée au bord du ruisseau. Encore trois-quarts d’heure de perdus…

A ne pas manquer pour descendre vers Fos

A ne pas manquer pour descendre vers Fos

Enfin une "vraie" marque...

Enfin une « vraie » marque…

Le chemin est encombré, mal tracé, très peu marqué en jaune . On s’élève de près de 80 mètres avant de trouver, au bord du bois, une pancarte signalant le début du « Chemin de ronde » qui descend vers Fos dans une vaste hêtraie d’âge moyen. Les lacets sont nombreux inégaux, parfois peu visibles à cause des feuilles mortes.  C’est une descente que l’on trouve longue à cause de l’erreur lors de la traversée du dernier ruisseau. On grogne. On se demande pourquoi on s’est lancé sur le GR10….

Enfin, le canal de la centrale d'ArlosEnfin !

Enfin, le canal de la centrale d’Arlos !

Puis on retrouve enfin les marques du GR en bordure de la forêt (557 m).  Le chemin devient quasiment horizontal. Il reste encore une bonne demie-heure de marche avant d’en sortir et d’arriver au bord du canal. On peut alors gagner Fos sous la chaleur. Nous en avons plein les pattes !
Nous filons vers le camping  municipal qui est au bout du village, à proximité d’une ancienne voie ferrée. Marie-Noëlle reste monter la tente pendant que je retourne au centre de Fos (544 m), récupérer des vivres (30 €) au gîte  d’étape qui est à moitié fermé ce jour.

Nous avons passé un peu plus de 10 heures sur le sentier. Le dénivelé positif est de 500 mètres. Le dénivelé négatif est de 1500 mètres. L’altimètre indique un dénivelé cumulé de 2206 mètres.
Le camping (10,60 €) est un peu vieillot, mais calme. L’accueil est sympathique, les douches sont chaudes, les voisins, dans les caravanes, sont presqu’invisibles.

Repas moyen. Au gîte, j’ai pris un sachet de nouilles au beurre. Normalement, elles se cuisent quelques minutes au micro-ondes. Sur le gaz, on essaie de les cuire dans leur sachet au bain-marie, puis dans la popotte avec un peu d’eau, sans eau… c’est très mauvais, et en temps normal, ce serait même immangeable.

L’expérience de ce jour commence à nous faire douter du découpage de notre itinéraire. La longueur de l’étape nous impressionne. En outre, Marie-Noëlle a des ampoules aux pieds qui semblent dues à la mauvaise qualité du micropore (qui n’est pas du 3M !). Après le vol de sa pharmacie, tout n’a pas été remplacé à l’identique.

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Etape 32 – 15 juin 2012 : De Fos au refuge du lac d’Arraing

Après une nuit très calme, lever un peu avant 7 heures. Rangement des affaires, petit déjeuner à table et assis sur des bancs. Vers 8h20, on endosse nos sacs et nous partons par le bourg de Fos. Court arrêt au gîte d’étape pour régler une dette.

Le poste de douane vu de France

Le poste de douane vu de France

Sur la route vers Melles

Sur la route vers Melles

Nous prenons la direction de Melles par la N25. En passant le poste de douane, nous jetons un coup d’oeil au travers des vitres, tout est en place. Il ne faudrait pas longtemps pour le remettre en usage… Mais nous sommes en Europe, remettre la douane n’aurait aucun sens.

Puis on suit la direction indiquée par un panneau routier. Peu après, on emprunte une route forestière, puis un large sentier ombragé et humide qui nous conduit au petit village de Melles, installé à flanc de montagne. En y arrivant, on croise des agents municipaux qui entretiennent le route. L’un d’eux, Jean-Claude S. nous raconte son périple sur le GR10. Intéressant, mais on ne peut rester ! Le village est rapidement traversé.

Pour ceux qui distinguent mal le blanc et le rouge...

Pour ceux qui distinguent mal le blanc et le rouge…

Arrêt technique

Arrêt technique

Arrêt technique devant la mairie (banc et point d’eau). Juste après on emprunte la D44h, une longue route goudronnée qui mène au hameau du Labach-de-Melles (980 m)  qu’on atteint vers midi. Jolie route, certes, qui gagnerait à être parcourue à vélo, vélomoteur ou voiture. A pied, sous le soleil,nous l’avons trouvée  fortement ennuyeuse.  Les hameaux ne sont pas signalés, certains ne sont constitués que de deux ou trois maisons, si bien qu’on passe devant sans savoir. Il aurait fallu que l’on repère bien les premiers sur la carte pour se situer sur le sentier au fur et à mesure qu’on le parcourait.

Dans le bois de Maudan

Dans le bois de Maudan

La suite se fait en balcon, puis sous ombrage dans le val de Maudan. On passe le ruisseau de Séridède sans le repérer tant il est petit. Le sentier s’élève alors en forêt dans de très longs lacets à l’effet apaisant. On passe le ruisseau de la Goutte-de-Peyre-Nère. Le sentier devient plus rocailleux. La cascade d’Auède se passe au-dessus. Si on ne suit pas sur la carte, on peut ignorer qu’on la passe. Peu après, au début de la montée, on repère un tuyau d’acier qui dépasse d’une source. Point d’eau fraîche bienvenu !

Au sortir de la forêt, les Angles sont à droite

Au sortir de la forêt, les Angles sont à droite cachés par les sapins

Comme on a mal repéré les ruisseaux, on hésite à se situer. C’est à la sortie de la forêt de hêtres qu’on devient certain de notre position. On est à quelques minutes des lacets des Angles.
Il est 14h30. Arrêt casse-croûte à l’ombre et séchage de la tente au soleil.
Le sentier continue en pente douce jusqu’au premier lacet des Angles (qui est vers 1600 m). Le soleil brille, les lacets sont courts : tout va bien ! La montée est facile mais rapide vers le carrefour d’Uls (1820 m). « carrefour », le mot doit annoncer plusieurs routes ?

Nous comptions trouver une pancarte, ben non ! C’est le défaut de ce tronçon du GR, l’absence de pancartes donnant le nom du lieu. Mais nous sommes bien au carrefour d’Uls…

c'est bien Uls...

C’est bien Uls…

ULS, c'est marqué !

ULS, c’est marqué !

Au carrefour d’Uls, un coup d’oeil en arrière

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Le plateau d'Uls

Le plateau d’Uls

Le plateau d’Uls (1868 m) est un replat bienvenu après la montée des Angles. Il est cependant moins vaste que nous le pensions au vu de quelques photos qui donnaient une impression d’immensité. Un petit vent rafraîchit l’atmosphère. Le terrain est marécageux. Une ancienne mine de blende, un sulfure de zinc, colore le fond des ruisseaux d’un rouge orangé. Les bords sont garnis de bruyère. Il y a des rhododendrons et de la verdure. L’eau est transparente. C’est agréable à regarder. Être cependant attentifs à ne pas mettre les pieds dans la boue ! A certains endroits, des passerelles en bois bien utiles ont été posées.

La cabane d'Uls

La cabane d’Uls

Sur la droite, la cabane d’Uls. Je lui pousse une visite. Elle est ouverte, ainsi que l’abri en tôle sur le côté. Il y a neuf couchages sur des lits superposés et de quoi s’asseoir, mais c’est moins propre qu’à Saunères… Je remplis ma gourde au point d’eau, derrière la cabane. C’est un endroit sympa pour bivouaquer.
On monte un « léger escarpement » selon le topo-guide. Pas moins d’une soixantaine de mètres, tout de même. Le chemin est bien signalé par des piquets.

En arrivant au pacages d'Uls, coup d'oeil en arrière.

En arrivant au pacages d’Uls, coup d’oeil en arrière.

Les pacages d'Uls. Les mines de blende sont à droite.

Les pacages d’Uls. Les mines de blende sont à droite.

On débouche sur les pacages d’Uls. Le sentier est d’abord horizontal, avec deux longues passerelles. Il serpente dans la prairie. A droite, au fond du plateau, on aperçoit une cabane près des anciennes mines de blende dont on voit les déchets.

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On aperçoit le Pas du Bouc

Un peu après le Pas du Bouc

Les pacages d'Uls en montant au Pas du Bouc.

Les pacages d’Uls en montant au Pas du Bouc.

Puis le sentier remonte pour atteindre le pas de Bouc. Comme souvent lorsqu’on approche d’un col, on se dit qu’il est après ce dernier ressaut qui découvre un autre bout de sentier et un autre ressaut… On traverse deux courts névés avant d’arriver au col du Pas de Bouc (2170 m). Un  vent bien violent nous surprend. Nous ne nous arrêtons pas…

le névé cache l'Etang-d'Araing.

le névé cache l’Etang-d’Araing.

Difficile de se tromper...

Difficile de se tromper…

Le sentier continue à l’horizontale. Attention à ne pas glisser, car la prairie en-dessous est en forte pente. En 15-20 minutes, nous arrivons au col d’Auéran (2176 m). Devant nous un superbe névé qui cache l’Etang-d’Araing.

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.Le col d’Auéran délimite les départements de la Haute-Garonne et de l’Ariège.

L'Etang-d'Araing

L’Etang-d’Araing

On continue en prenant franchement sur la gauche,  un sentier qui monte légèrement, puis descend en dominant le refuge et l’étang d’Araing. Superbe point de vue, mais attention où l’on met les pieds ! Le chemin est caillouteux et sinueux.  On arrive au refuge un peu avant 18h30. Il y a un peu de monde. Mais vite, avant toute autre chose, une boisson fraîche…

Nous bivouaquons à une vingtaine de mètres du refuge, sur un des rares endroits plats.

En descendant vers le refuge d'Araing.

En descendant vers le refuge d’Araing.

L’herbe est drue, ce qui donne un peu de moelleux au couchage. Le très sympathique gardien du refuge nous annonce du vent de sud pour le milieu de la nuit, nous n’aurons que quelques bourrasques.
Au refuge, nous sommes à table avec un groupe d’espagnols qui discutent avec passion, un randonneur qui lit « Les concepts fondamentaux de la métaphysique » (550 pages), un habitué du lieu,  pompier volontaire, qui se réfugie ici pour échapper à une remise de médailles le lendemain, deux pêcheurs. C’est la diversité humaine de la montagne…
Ce jour, nous avons passé 10 heures sur le chemin. Le dénivelé positif est de 1632 mètres. Le dénivelé négatif de 226 mètres. L’altimètre indique 2188 m de dénivelés cumulés. Mis à part la longueur, cette étape ne présente pas de difficultés particulières. On peut bivouaquer dans plusieurs endroits et il y a suffisamment de points d’eau bien situés le long du trajet.
Pour les boissons à l’arrivée au refuge, les deux repas du soir, les deux pique-niques du lendemain, nous déboursons 57 €.

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