Etape 33 – 16 juin 2012 : Du refuge de l’Etang-d’Araing à Eylie-d’en-Haut

L'Etang-d'Araing

L’Etang-d’Araing

Nuit correcte à côté du refuge. Les quelques bourrasques de vent ne nous ont pas gêné. On se réveille à 6h30. Séance de pansements préventifs. Rangement des affaires. Petit-déjeuner à table, devant le refuge, en contemplant le lac et la montagne, pendant que le refuge se réveille. En attendant de prendre notre pique-nique du midi et de payer notre dû, nous écoutons le responsable du refuge conseiller des routes. Pas de doute, c’est un vrai montagnard ! Puis on démonte la tente qui est quasiment sèche (en général, cette tente condense beaucoup sous le double toit).

Le barrage de l'étang d'Araing

Le barrage de l’étang d’Araing

En quittant le refuge d'Araing

En quittant le refuge d’Araing

Nous quittons ce refuge vers 8h20. Nous descendons vers le barrage en admirant une derrière fois le pic de Crabère et le cirque qui entoure l’étang. La reprise du GR se fait par devant et en contrebas du barrage, ce qui nous permet d’admirer la belle maçonnerie en pierres. On commence donc par descendre avant de monter, les départs sont souvent un peu surprenants !

Au col de la Serre-d'Araing. A l'arrière, le Mail de Luzes

Au col de la Serre-d’Araing. A l’arrière, le Mail de Luzes

La montée vers la Serre d’Araing est évidente. Le sentier est clairement tracé et marqué. Parfois, le sentier est creusé par les pluies. Nul besoin de garder un oeil sur la ligne électrique comme le conseille le topo-guide. En une heure et quelques minutes, nous sommes au col de la Serre d’Araing (2221 m). On prend un bout de sentier sur la droite et on monte pendant quelques minutes avant d’entamer sur la gauche la descente vers Eylie-d’en-Haut.

Le sentier descend d’abord dans la prairie. On reste toujours proche de la ligne électrique. Puis il se rapproche de la falaise. Il passe près du petit barrage de Chichoué, aujourd’hui asséché. Puis on passe devant deux bornes (nous n’avons pas vu la  troisième) et une stèle de pierre blanche dédiées à la mémoire d’électriciens foudroyés à cet endroit lorsque la mine était en service.

des bâtiments au bas de la mine

des bâtiments au bas de la mine

Une galerie de la mine de Bentaillou

Une galerie de la mine de Bentaillou

Peu après, on découvre la mine abandonnée de Bentaillou (1870 m). Cette mine a été ouverte en 1853 pour l’extraction de blende et de galène. On obtient du zinc à partir de la blende et du plomb et de l’argent à partir de la galène. Le minerai était descendu par des câbles au Bocard d’Eylie pour y être lavé. Au début du 20e siècle, 400 mineurs travaillaient dans les mines de la vallée du Biros, dans des conditions pénibles et périlleuses, soumis au froid. Après des hauts et des bas, la mine de Bentaillou ferme définitivement en 1955. Les galeries ont été toutes explorées et cartographiées avant d’être obturées.
Sur l’avant du bâtiment, à l’arrivée des lacets de la route, il y a un point d’eau. Dans les alentours des bâtiments, on pourrait bivouaquer si les troupeaux de moutons ne nous avaient précédés…

Le GR reprend à l’arrière de ce bâtiment, vers le col de Catauère (1706 m). C’est un large sentier horizontal. qui a été creusé à flanc de montagne pour la mine. Sous le soleil, il fait bien chaud… On passe devant deux galeries fermées par des portes métalliques.

Le large sentier qui mène au Col de Catauère.

Le large sentier qui mène au Col de Catauère.

Le sentier qui mène au col de Catauère.

Au fond, vue sur le site de la mine du Bentaillou.

Au Bentaillou

Au Bentaillou

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100 mètres de dénivellé.

100 mètres de dénivellé.

Attention à ne pas manquer le sentier qui prend à droite, de façon peu visible, deux cents bons mètres après la deuxième galerie, bien avant la conduite d’eau.  On descend alors dans des prairies d’altitude par des lacets bien tranquilles, bien qu’ils soient à flanc d’une forte pente.
On passe une zone rocheuse où l’on perd 100 mètres en quelques lacets et une dizaine de minutes. Le sentier n’est pas des plus faciles. On préfère ne pas avoir à l’emprunter par temps de pluie ou de brouillard bien dense !

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Juste au-dessus de Rouge.

Juste au-dessus de Rouge.

La descente vers la station de Rouge (1550 m) se fait au milieu de prairies. Sur la gauche, on voit bien la conduite forcée. A Rouge, le minerai provenant de la mine descendait vers le Bocard d’Eylie par un deuxième câble. Certains bâtiments en ruine sont encore encombrés de matériel à l’abandon.
On s’arrête à l’ombre d’un arbre, un peu à l’écart du sentier, juste après la station, pour casser la croûte.

Nous continuons dans les lacets d’un chemin pentu. L’altitude diminue rapidement. La forêt de hêtres est bienvenue, car elle nous offre de l’ombre. Le sentier sollicite toujours l’attention : cailloux, ruisseaux, passages glissants…

A l'entrée du village d'Eylie-d'en-Haut, erreur impossible...

A l’entrée du village d’Eylie-d’en-Haut, erreur impossible…

Au débouché du sentier, au bord du ruisseau, le gîte d’étape est à droite, à 20 mètres, à l’entrée du village d’Eylie-d’en-Haut (990 m). Il est 15 heures.

Nous avons passé 6 heures 40 sur le GR. Le dénivelé positif est de 271 mètres. Le dénivelé négatif est de 1231 mètres.

Nous manquons de vivres et les pieds de Marie-Noëlle sont en mauvais état. Claude, le gérant du gîte nous met en relation avec un taxi qui nous emmène jusque Sentein (pour 35 €) où nous trouvons une épicerie pour compléter ce qui nous manque en alimentation (essentiellement des vivres de course : fruits frais et séchés, cacahuètes…). Mais nous sommes samedi, la pharmacie est fermée depuis midi. On se contentera  du sparadrap et des compresses trouvées à l’épicerie…  (total des courses : 30 €). En cours de route, nous glanons des informations sur la vie présente et passée de la vallée, sur la présence des ours qui ne sont pas bien vus des bergers, ce qu’on peut comprendre…

Retour à Eylie. Nous reprenons nos sacs et nous mettons à la recherche d’un endroit pour bivouaquer. Nous pensions trouver quelque chose entre l’usine désaffectée du Bocard et la rivière du Lez, mais il n’y a que des parkings et des endroits pas très sympathiques. Nous revenons sur nos pas et installons notre tente juste avant le pont. Il fait encore chaud ce qui rend possible une rapide toilette dans le torrent. Puis nous retournons à Eylie, prendre le repas dans la maison que Nelly et Claude ont aménagée et rénovée avec beaucoup de goût. D’ailleurs, le repas est aussi préparé avec goût (sublime purée aux vraies pommes de terre !). Nous aurons aussi un bon pique-nique pour le lendemain (le tout pour 40 €)
Comme c’est la soirée des gîtes d’étape, nous avons le privilège de voir un film sur la mine de Bulard.  Claude a publié un livre de photos relatant l’histoire de cette mine « tueuse d’hommes » qu’il ne faut pas hésiter à se faire expédier.  Soirée agréable, bien sûr, et très intéressante. Nous n’imaginions pas le passé minier de cette vallée du Biros.

Coordonnées du gîte d’Eylie-d’en-Haut sur leur site Internet.

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Etape 34 – 17 juin 2012 : De Eylie-d’en-Haut à Bonac

Petit-déjeuner à Eylie.

Petit-déjeuner à Eylie.

Réveil dans une brume épaisse et fortement humide. Déjà, pour le petit-déjeuner, on s’équipe « humide « : veste imperméable, guêtres, bonnet…

Départ vers 8h15.  On traverse la passerelle sur la rivière du Lez (960 m) et on tourne à droite sur une piste, puis à gauche pour entamer une montée en lacets dans des herbes bien mouillées.  Le sentier est évident, les marques suffisantes. Mais qu’est-ce qu’on trempe les chaussures ! C’est le sentier qu’empruntaient les mineurs se rendant à la mine de Bulard. Normalement, en contrebas, nous devrions voir le Bocard d’Eylie, mais il y a trop de brume. Nous ne le voyons que par instants.

Une source au milieu du sentier

Une source au milieu du sentier

Barrière après les lacets

Barrière après les lacets

Nous passons une barrière et entrons dans un espace plus dégagé couvert de rhodos et d’herbes. Au bout d’une petite heure, un bruit attire notre attention. Il y a une source cachée sous une pierre portant la marque rouge et blanc du Gr au milieu du sentier.
Nous entrons dans le bois de Laspé peuplé de jeunes hêtres.

Enfin, le soleil chasse la brume.

Enfin, le soleil chasse la brume.

Le brouillard semble se lever. Parfois nous apercevons une ferme et des prairies en dessous. A la sortie du bois, nous ramassons nos vestes pour profiter du soleil qui se montre encore timidement. La brume monte et descend, dévoilant le paysage pour de courts moments. Dans ce genre d’instants, nous craignons toujours que cela ne dure pas…
Nous continuons un peu dans les rhododendrons avant de faire une pause à l’abri de berger en dessous du col de l’Arech (1660 m). Il fait beau et chaud. Une randonneuse qui était la veille au gîte d’Eylie nous rejoint. Nous causons un instant avant qu’elle continue vers le col d’Arech. C’est la seule personne que nous verrons ce jour. Le GR10 est décidément peu fréquenté en juin…

Nous allons prendre une variante. Plutôt que poursuivre vers le col de l’Arech, nous empruntons le GR10E qui passe par Bonac. Il chemine à l’horizontale au milieu des rhododendrons. On passe le ruisseau du Mont Ner, au-dessus d’un pylône du câble du téléphérique de l’ancienne mine de Bulard. Une source coule au pied d’un hêtre, à laquelle nous remplissons une gourde. Nous négligeons la chaussette qui traîne… La traversée du bois est horizontale, mais longue (en Ariège, c’est souvent long !)

Passerelle au-dessus d'un passage boueux

Passerelle au-dessus d’un passage boueux

La cabane au Col des Cassaings

La cabane au Col des Cassaings

Peu après la sortie du bois, on trouve le col des Cassaings (1497 m) et la cabane. une clôture électrique l’encercle. Le GR continue à gauche par un sentier taillé dans le rocher, puis dans une prairie et des fougères. Quelques passages sont boueux. Au-dessus de l’un d’eux, on trouve une passerelle

Bonac vu d'en haut

Bonac vu d’en haut

On traverse une zone brûlée lors d’un écobuage à l’automne 2012. Les rhododendrons sont morts. Rien n’a encore repoussé. On nous dira même qu’à cette altitude, il n’est pas certain que la prairie repousse et gagne sur les fougères et les noisetiers, et que la pente pourrait être trop forte pour les animaux. En tous cas, le sentier est très étroit, il ne faudrait pas faire un faux pas.
La traversée de la Combe d’Andraud, sous les hêtres, est aisée, évidemment longue… A un moment, le sentier oblique vers la droite. on gravit une petite pente, on passe sous un abri ruiné, on traverse une zone de fougères. On entre alors dans une hêtraie que l’on descend par de confortables lacets, puis par des pentes plus fortes, vers la rivière du Lez et Bonac. Dans la forêt, l’épaisseur des feuilles mortes peut atteindre 40 cm. Se méfier tout de même de cailloux glissants cachés sous une petite épaisseur de feuilles.
Il est 18 heures quand nous débouchons du bois.

Bonac n’a pas de camping, il faut le savoir, mais une zone bien aménagée pour les camping-cars. Même fourbus, nous hésitons à bivouaquer et, dans un ultime effort (!)   poursuivons jusqu’au bourg, quelques centaines de mètres plus loin. A ce moment de la journée, nous nous refusons à imaginer que ce village qui a aménagé un terrain pour les campings-car n’a pas aussi un terrain pour les randonneurs.  Au Relais montagnard, nous apprenons que non, il n’y a pas de camping à Bonac. Mais l’aubergiste est aussi le régisseur de ce terrain. Il nous autorise à y bivouaquer. Les banquettes d’herbe sont confortables. Nous nous installons sur une de celles qui ont une table avec des bancs. Il y a un point d’eau proche. On est à proximité de la rivière, au calme. Le soleil brille. Il y a un arbre pour l’ombre. Mais comme les pieds souffrent, tout serait bien si l’étape avait été moins longue (elle fait environ 18 kilomètres, mais notre erreur nous en a fait faire 2 ou 3 de plus).

Nous avons passé 9 heures 30 sur le sentier. Le dénivelé positif est de 700 mètres. Le dénivelé négatif est de 985 mètres.

Nous retournons au Relais montagnard qui offre la possibilité de prendre une douche. A 19 heures nous sommes attablés sous la terrasse.  Le carillon sonne longuement au clocher de l’église qui se trouve sur la place. Nous dînons tout en essayant de deviner les résultats des législatives, car sur le GR, nous ne sommes pas hors du monde… L’aubergiste nous apporte des résultats avant le dessert. Une discussion (politique) s’engage entre l’aubergiste et une habitante qui passe devant la terrasse. Nous partons avec le pique-nique du lendemain : un riz à la cantonaise surmonté de thon mayonnaise qui se révélera excellent. Tout ça (bières, douche, repas, pique-nique, bivouac) pour 55 euros pour nous deux.

De retour à la tente, nous révisons le topo-guide et nos prévisions de trajet. Nous décidons de raccourcir nos étapes. Demain, nous n’irons pas jusqu’à Esbints comme prévu, mais seulement jusque l’étang de Bethmale, nos réserves alimentaires nous permettant de marcher deux journées en autonomie.

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Etape 35 – 18 juin 2012 : De Bonac à l’étang de Bethmale

Nuit tranquille sur le terrain de Bonac. Réveil vers 7h30. On traîne un peu pour se lever, soigner les pieds, déjeuner, ranger les affaires. Départ vers 9 heures 30 sous un ciel couvert et une petite température.

Sur la D 704

Sur la D 704

En quittant Bonac

En quittant Bonac

On traverse le village qui semble endormi et on prend un sentier qui monte vers Uchentein. C’est une longue pente en sous-bois, bien humide, qui débouche sur la route D704.

L'église de Balacet

L’église de Balacet

On traverse le petit hameau de Balacet (909 m). La jolie église pyrénéenne est fermée. Elle est entourée d’un cimetière dont l’allée est garnie de pelouse fleurie.


Au début de la piste

Au début de la piste

Dans Uchentein

Dans Uchentein

A un vaste abreuvoir couvert, après quelques hésitations sur le chemin à prendre, on continue sur la route jusque Uchentein (950 m) qui est à 1,8 km. Nous passons devant l’église, puis face à la mairie, nous prenons une route, puis une piste forestière globalement bien entretenue, souvent humide.

Bordes-sur-Lez

Bordes-sur-Lez

On arrive dans une boucle au village de Bordes-sur-Lez (563 m). Au milieu du village, on emprunte le pont au-dessus de la rivière. Le village semble vide. La plupart des maisons sont entretenues, mais fermées. Le GR continue dans une route à droite (repérer une boîte à lettres au-dessus de la marque rouge et blanc). Peu après, ne pas manquer le sentier qui plonge à droite, au bord d’une maison abandonnée, vers une passerelle en contrebas, sur le Lez. Après la rivière, le sentier monte plutôt rudement.

La conduite à ciel ouvert

La conduite à ciel ouvert

Nous arrivons à un pont en béton au-dessus d’une conduite d’eau à ciel ouvert qui alimente la centrale électrique du village de Bordes. On tourne à gauche et on suit cette conduite pendant deux bonnes heures, à l’altitude de 720 mètres. Le courant est fort. La conduite passe dans quelques buses dont l’entrée est barrée par deux barres d’acier verticales. On préfère ne pas glisser…

Les villages de Samortein, Ayet...

Les villages

Lorsqu’on n’est pas en forêt, sur notre gauche, nous voyons des villages, sans doute Samortein et Ayet. La conduite arrive au coin d’une maison rénovée. On tourne à droite et on monte le long d’un champ vers un chemin forestier.

Nous sommes en sous-bois. Cette montée est curieuse. On a l’impression, au bruit des motos, que la route est toute proche, de même que l’arrivée. Des fois, on croit distinguer la route sur la gauche. Cela donne une sensation de longueur. La hâte d’arriver nous prend. La lassitude gagne. La pente diminue, le chemin devient horizontal.

L'étang de Bethmale sous la brume

L’étang de Bethmale sous la brume

Et, juste après avoir dépassé une maison, nous débouchons un peu brutalement sur une route goudronnée que l’on traverse pour accéder à la superbe maison de l’ONF de l’étang de Bethmale (1060 m). On se demande un instant si on ne va pas bivouaquer sur la terrasse. Le temps couvert et le petit vent frais nous en dissuadent. Nous cherchons ailleurs et jetons notre dévolu sur un emplacement à peu près correct près du refuge des pêcheurs, tout près du point d’eau. Il est 18 heures. Même s’il nous semble comprendre que le bivouac n’est pas autorisé au bord de l’étang, on monte la tente et on y installe nos affaires.

Nous avons passé 8 heures 30 sur le chemin. le dénivelé positif est de 740 mètres. Le dénivelé négatif est de 387 mètres. C’est un trajet sans difficultés particulières.

Le refuge des pêcheurs.

Le refuge des pêcheurs.

On dîne sous le préau du refuge. Il y a une cheminée avec des braises encore chaudes. Marie-Noëlle rapporte un peu de bois et ravive le feu pour essayer de faire sécher des chaussettes et ti-shirts. Vers 20 heures, une brume épaisse descend et soudain, c’est l’orage. La poisse. Il fait froid, pas envie de dormir sous la flotte ! On dépique la tente et on la transporte sous le préau pour la plier. Nous dormirons sur le sol de béton, ça nous changera…

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Etape 36 – 19 juin 2012 : De l’étang de Bethmale à Esbints.

Après une nuit calme sur un sol un peu plus dur que d’habitude, nous nous réveillons vers 6 heures 30. Nous ne sentons pas l’humidité pourtant bien présente du fait d’un brouillard dense. On range, on déjeune. Comme la pluie tombe, on s’équipe. Puis le brouillard disparaît subitement et, quelques minutes plus tard… la pluie cesse de tomber.

Le bas de l'étang de Bethmale

Le bas de l’étang de Bethmale

Le temps étant couvert et l’environnement vraiment humide, nous décidons de ne pas prendre le GR pour ne pas tremper nos chaussures dès le début de la matinée. Vers 8h30, nous descendons donc vers le parking pour prendre la D17. Nous rattraperons le GR au bout d’un kilomètre environ. On ne peut pas dire que la circulation soit intense, c’est le grand calme…

La reprise du GR en direction du pas de la Core

La reprise du GR en direction du pas de la Core

Au bord de la route, nous nous arrêtons un instant pour contempler la reprise fort pentue du sentier (environ 1150 m).  On ne se rend pas bien compte sur la photo, mais c’est vraiment pentu ! Heureusement, ça ne dure pas. Le sentier redevient vite normalement praticable. Nous marchons le plus souvent en sous-bois. C’est une montée facile qui mène tranquillement au Pas de la Core (1395 m).

Direction le Pas de la Core

Direction le Pas de la Core

Au col, le vent est frisquet. Le ciel est toujours grisâtre, mais on a tout de même une bonne visibilité. Devant nous, des chevaux dans un parc clôturé et de drôles de poteaux. C’est une installation qui permet de se repérer et d’identifier les sommets qui nous entourent. Des matériaux attendent l’hélicoptère qui les emportera vers une cabane d’éleveur en construction, à ce que nous apprend un éleveur qui vient installer une clôture dans une prairie, un peu plus haut. On cause un peu. Il parle de l’Ariège comme d’une région qui ne cesse de s’appauvrir, de la vie d’avant dont il est nostalgique. A un moment, il nous explique que les jeunes éleveurs ne font plus les foins dans les prairies, qu’ils préfèrent acheter un plateau et aller chercher des round-ballers dans la plaine. Ce qui a pour conséquence que certaines prairies n’étant plus fauchées, ni données à paître aux troupeaux, elles retournent à l’état sauvage.
Mais l’hélicoptère ne venant pas, il monte poser sa clôture. Nous traversons la D17 pour prendre le sentier qui dévale au fond d’un vallon. A peine sommes-nous repartis que le soleil fait son apparition, fin -temporaire- de l’humidité. Dans la descente, le sentier oblique vers une piste forestière qui traverse un bosquet d’arbres. Nous perdons le trace du sentier et sommes obligés de revenir sur nos pas.  Au bout d’une quinzaine de minutes, on coupe à nouveau la D17. Même en scrutant la carte, on hésite à prendre à gauche (descente) ou à remonter vers la droite. On se décide pour la droite… avec raison. Peu après, on reprend le sentier pour atteindre la cabane de Tariolle. Quand on y arrive, il se met à pleuvoir, comme ça, d’un coup…

Cabane de Tariolle

Cabane de Tariolle

On fait donc un arrêt dans cette cabane qui a subi des travaux de maçonnerie comme en témoignent le mobilier entassé le long d’un mur et quelques vestiges des travaux.
Puisque nous sommes en milieu de journée, nous prenons le temps de casser la croûte. Nous regardons le paysage par la porte ouverte. La brume passe et revient, puis s’installe, on ne voit pas plus loin que 15-20 mètres. Il est temps de repartir !

Le sentier plonge à nouveau dans les prairies. Parfois, le piétinement des vaches cache la trace. Dans le replat avant la cabane d’Artigue d’Esbints, on ne voit pas la marque du GR cachée par la végétation. On s’égare en continuant tout droit, puis en suivant une trace qui nous fait passer devant une cabane et déboucher dans une prairie non fauchée. On repart sous la pluie par une piste qui monte… jusqu’au moment où en scrutant la carte et le topo, on a la certitude qu’on s’est trompé. On revient donc sur nos pas. Au carrefour, deux pistes s’offrent à nous, on se sépare pour les explorer. Au bout d’une centaine de mètres je trouve une marque. Nous revenons sur nos pas, ce qui fait bouger des vaches. L’une d’elles se lève et Marie-Noëlle, stupéfaite, découvre qu’elle était couchée sur la marque que nous aurions dû voir…
Donc, en arrivant sur le replat, avant de remonter, il faut regarder à droite, on voit la cabane d’Artigue d’Esbints, couverte partiellement de tôles. Prendre la deuxième piste et viser l’allée de frênes qui commence à hauteur de cette cabane.

Arrivée au gîte d'Esbints

Arrivée au gîte d’Esbints

On entre dans le sous-bois. Le sentier est maintenant évident jusqu’au gîte. Il est parfois glissant, parfois boueux, parfois large… On passe le ruisseau d’Esbints et une barrière. Le chemin continue, large et bien tracé, au-dessus d’une vallée. On arrive au hameau d’Esbints en 15-20 minutes.  Il est 14 heures. Il se met à nouveau à pleuvoir dru. On croise des randonneurs en ti-shirts, bien chargés, qui vont on ne sait où… Mais nous, on se met à l’abri dans le gîte.

C’était une petite étape de 4h30. Le dénivelé positif est de 335 mètres. Le dénivelé négatif est de 555 mètres.

Le hameau d’Esbints est habité par deux familles et une troisième qui occupe occasionnellement une maison de vacances. Le gîte a été ouvert dans les années 1970, par Francis et Gila Chevillon. Il est maintenant tenu par un jeune couple : Mathias, le fils des Chevillon, et Adeline. Mathias est éleveur de moutons. Adeline assure la vie du gîte. C’est elle qui nous accueille très aimablement. C’est aussi elle qui prépare l’excellent repas du soir que nos prendrons avec nos hôtes, dans leur petite maison. Discussions intéressantes sur l’agriculture biologique et le label « Nature et Progrès, sur la présence de l’ours, ses avantages et inconvénients, sur leur vie à Esbints, ce qui constitue leurs revenus, leurs projets (ils auto-construisent leur maison)… Vraiment, nous aurons passé une bonne soirée.
Le site du gîte d’Esbints
Mais avant cela, à peine une demi-heure après notre arrivée dans le gîte, deux randonneurs se présentent. Surprise, nous les avions rencontré au refuge d’Ayous en 2011, puis ils nous avaient rejoints dans la descente vers Arrens-Marsous… Discussions de randonneurs…

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Etape 37 – 20 juin 2012 : D’Esbints à la Cabane ONF de l’Artigue

Lever à 7h00. Nos collègues veulent partir à 8 heures pour gagner le Trein-d’Ustou par le GR du Val de Garbet. Nous prenons le petit-déjeuner avec Adeline. Mathias est déjà au travail. Moins pressés, nous discutons avec Adeline sur le chemin que nous pourrions faire ce jour. Elle nous déconseille formellement la piste qui passait par Sahusset, qui est devenue impraticable. Nous réglons notre pension (des bières, les repas du soir, la nuit dans le gîte, les petits-déjeuners, deux copieux pique-niques : 90 €) et nous partons.

Eglise de Seix.

Eglise de Seix.

La mairie de Seix.

La mairie de Seix.

Nous partons vers 8h30 par le GR qui, en fait, emprunte la route goudronnée qui mène à Seix. Dans le fossé, on trouve à plusieurs reprises de délicieuses fraises des bois. En une petite heure, sans nous presser, nous arrivons à Seix (550 m). En face de la mairie, au pied de l’église, des sièges nous attendent au soleil… Dans cette charmante bourgade bien animée, nous faisons des courses d’alimentation (45 €) au « Petit Casino », sur la place près de l’église.

De l'autre côté du pont, sur la route de Moulin Lauga.

De l’autre côté du pont, sur la route de Moulin Lauga.

En passant le pont, nous arrivons sur une grande place au fond de laquelle il y a une poste, où poster des cartes qui ne nous servent plus, et retirer de l’argent. La pharmacie est la première que l’on trouve depuis Luchon. Marie-Noëlle y achète de quoi entretenir nos pieds (25 €). Et, sur la même place, au magasin « Le Picou », on trouve des bouteilles de gaz à collerette (CV300), de la nourriture lyophilisée et bien d’autres choses nécessaires au randonneur. En plus, l’accueil est sympathique et les renseignements précis et fiables. Un détour hors GR qui valait la peine…
Une fois nos sacs rechargés avec la nourriture, nous reprenons la route vers Moulin Lauga. C’est midi et il fait très chaud. Une voiture s’arrête et le chauffeur demande « GR10 ? montez, je vous dépose à Moulin Lauga ».  On a beau être puriste, c’est le genre de service qu’on ne refuse pas. Chemin faisant, il nous explique qu’il travaille aux Brigades vertes à débroussailler le GR. On fait quelques commentaires tout en le remerciant pour le travail !

On reprend la GR après Moulin Lauga. On passe le pont et on entre dans la vallée d’Estours. On marche sur une étroite route goudronnée. Vers 13 heures, on s’arrête et on se hisse sur le flanc du versant, puisque cette route n’a pas de bas-côtés… Nous mangeons le pique-nique bio préparé par Adeline, délicieux et consistant, dans la verdure et à l’ombre.

Nous marchons à la chaleur. On passe sous Mède. A partir de Combe d’Ile, nous faisons l’effort de suivre notre progression sur la carte. Nous passons sous le hameau d’Estours.

Débouché d'une conduite forcée dans le ruisseau d'Estours.

Débouché d’une conduite forcée dans le ruisseau d’Estours.

Le "ruisseau" d'Estours.

Le « ruisseau » d’Estours.

Un peu après, nous passons un pont pour être sur la rive droite du ruisseau d’Estours, qui est en fait un torrent impétueux et bruyant. L’eau a une couleur « menthe fraîche », blanc-vert.
On fait une pause boisson sous la carrière de marbre (675 m).  Une famille passe à vélo. A partir de maintenant, nous n’allons plus cesser de monter jusque la cabane de l’Artigue (1053 m).…..

Passerelle sur le ruisseau d'Estours.

Passerelle sur le ruisseau d’Estours.

Tout en montant le long du torrent, nous repérons les endroits où le bivouac est possible. Nous passons trois passerelles plus ou moins sécurisées. Chacune mène à une prairie plus ou moins grande, toujours proche du torrent. Le bivouac y serait confortable, si on supporte le bruit… Sur la gauche du sentier, à la première cabane (fermée), il y a aussi moyen de bivouaquer à distance du torrent, mais le terrain n’est pas très agréable. C’est souvent comme ça : on trouve un petit coin tranquille, pas trop près de la route, du sentier, du torrent, pas trop loin de l’eau, avec une jolie vue, mais il est en pente, bosselé, sale, plein de mauvaises herbes et d’orties.

Cascade de Bibet

Cascade de Bibet

Nous passons près de la cascade de Bibet. On nous avait signalé qu’il est possible de bivouaquer à proximité, nous n’avons pas trouvé l’endroit.

Peu après, nous croisons deux hommes accompagnés d’un âne qui transporte des bagages. Nous ne savons pas d’où ils viennent…

Plus tard, nous passons sous une dernière cabane aménagée en maison et arrivons à l’entrée du cirque, découvrant tout à la fois la cascade d’Arcouzan et la cabane ONF de l’Artigue. Au fond du cirque, on aperçoit le mont Valier (2838 m).

Cabane ONF de l'Artigue.

Cabane ONF de l’Artigue.

Cascade d'Arcouzan.

Cascade d’Arcouzan.

Il est 17h30.

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En décomptant le temps des courses à Seix, nous avons passé 6h30 sur le GR. Le dénivelé positif est de 512 mètres. Le dénivelé négatif est de 270 mètres.

Toute l’après-midi, le temps a été superbe. Il a fait chaud mais la plus grande partie du trajet s’est effectuée à l’ombre, dès après le hameau d’Estours. En fin de trajet, quelques nuages ont fait baisser la température ainsi qu’un soupçon de vent d’ouest. Le baromètre s’est maintenu au beau fixe.

Nous montons la tente à l’entrée du cirque, à gauche, pas trop près de la cabane.  Nous profitons du torrent pour faire la lessive. Puis, vers 20h30, nous commençons le repas. Pendant que nous mangeons un potage bien chaud, une dame arrive nous demandant si on a vu son fils âgé d’une dizaine d’années. Les parents sont montés au fond du cirque sans trop surveiller leur garçon qui a disparu. Nous demandons à la dame de descendre et de prévenir les gendarmes si elle ne le trouve pas son garçon au parking. Nous remettons nos chaussures. Marie-Noëlle explore le bord du torrent. Je monte jusqu’à la passerelle, au début du bois de Pech-d’Aula. Le père du garçon est allé plus haut. Je redescends en explorant l’alentour des gros rochers, le bord du torrent. Mais cette recherche est surtout pour rassurer les parents, car nous sommes persuadés que le garçon est descendu sans que nous remarquions son passage. Effectivement, quand la nuit tombera, nous n’aurons pas vu d’hélicoptère…

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Etape 38 – 21 juin 2012 : De la Cabane de l’Artigue à l’Etang d’Arréau

Aujourd’hui, c’est l’été !

Dans le cirque d'Artigue, à 7 heures du matin

Dans le cirque d’Artigue, à 7 heures du matin

Lever 6h30 sans réveil-matin. La nuit à été calme. Le troupeau de vaches est resté au fond du cirque.
Rangement des affaires. Soin des pieds. Petit déjeuner assis sur les rochers, près de la tente, en contemplant la cascade d’Arcouzan et l’ensemble du cirque qui, peu à peu, s’éclaire. C’est vraiment très calme. On commence à monter vers 8 heures 15.

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Le cirque à l'entrée dans le bois de Pech-d'Aula.

Le cirque à l’entrée dans le bois de Pech-d’Aula.

Le bas du glacier

Le bas du glacier

Le sentier se tient sur la gauche du cirque, au pied de la pente. Nous marchons à l’ombre, avec le soleil qui éclaire le versant d’en face. En entrant dans le bois de Pech-d’Aula, on voit le bas d’un glacier. Un dernier regard sur l’ensemble du cirque qui nous apparaît beaucoup plus vaste que lorsque nous étions au lieu du bivouac.

La 2e passerelle sur le torrent de l'Artigue.

La 2e passerelle sur le torrent de l’Artigue.

Première passerelle à 1200 mètres, puis une deuxième juste après, au-dessus de l’impétueux torrent de l’Artigue.  On monte dans une hêtraie assez clairsemée. C’est une montée douce, pas difficile. Nous rencontrons deux randonneurs qui sont partis de Bidous et qui vont vers Esbints. Ils ont dormi à la cabane d’Aula. On se rapproche d’une cascade sans toutefois être au bord. Sortis du bois, nous sommes enfin au soleil qui ne tape pas encore trop fort.

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La cabane d'Aula

La cabane d’Aula

Arrivée dans le cirque d'Aula

Arrivée dans le cirque d’Aula

Puis c’est la fin de la montée. Nous apercevons la cabane d’Aula (1550 m). Il est à peine 11 heures lorsqu’on l’atteint. C’est une cabane ouverte, équipée de 6 lits, d’une table et de tabourets. Elle est plutôt propre, mais la toiture n’est plus en très bon état. Sur la moitié gauche de la cabane sert d’entrepôt, le toit est percé au coin nord-est.
Le plateau d’Aula est herbeux. Un ruisseau le traverse. Il est tout à fait possible d’y bivouaquer.

Montée vers le Col d'Aula

Montée vers le Col d’Aula

Après une visite de la cabane, nous repartons dans les grands lacets qui conduisent au Col d’Aula.  Dans la montée, nous faisons un arrêt pour laisser descendre un groupe d’une trentaine de collégiens venant de Toulouse. Ils sont très sérieusement encadrés par des adultes qui font reprendre le sentier à ceux qu’ils surprennent à prendre des raccourcis.

Le vent s’étant un peu levé, nous nous arrêtons sur une croupe  à l’abri d’un rocher, pour pique-niquer (menu inspiré de celui des gîtes d’étape d’Eylie, Bonac et Esbints : couscous épicé avec thon mayonnaise préparé la veille, au bivouac)

La zone herbeuse après le col d'Aula

La zone herbeuse après le col d’Aula

Vu d'un peu avant le Col de la pause : le cirque d'Aula.

Vu d’un peu avant le Col de la pause : le cirque d’Aula.

Lorsqu’on repart, le vent a un peu fraîchi. On gagne rapidement le col d’Aula (1998 m).  Dernier regard en arrière, sur le mont Valier et les autres sommets. On traverse une zone herbeuse dans laquelle débouche un piste provenant du col de Pause. Puis on descend dans des cailloux, en-dessous desquels on trouve une petite source.

Dans la descente, on aperçoit l’étang d’Arreau. On continue à descendre tranquillement jusqu’à la cabane ONF d’Arreau, qui est en rénovation, mais qui est réservée à des groupes qui la louent.

L'étang d'Arreau.

L’étang d’Arreau.

En direction d'étang d'Arreau.

En direction d’étang d’Arreau.

Du col, dernière vue sur les sommets.

Du col, dernière vue sur les sommets.

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A la cabane ONF, on oblique à droite pour descendre au bord de l’étang d’Arreau (1888 m). Il fait encore beau, mais le ciel s’est chargé de nuages. Vers 16 heures, tout laisse prévoir qu’il devrait pleuvoir dans peu de temps. On prend le temps de trouver un endroit à peu près plat à mi-pente pour monter la tente. On installe nos affaires. Subitement, alors qu’on installe nos sacs sous le double-toit, la brume tombe et on ne voit plus l’étang qui est à moins de dix mètres de nous. Enfin, nous expérimentons la tombée du brouillard ariégeois !
A 16h30, une pluie fine se met à tomber.

Ce jour, nous avons passé un peu plus de 5 heures sur le GR. Le dénivelé positif est de 945 mètres. Le dénivelé négatif est de 110 mètres.

Cuisine sous la tentePas de difficulté particulière depuis la cabane d’Artigue. Souvent, l’étape Esbints-Rouze est prévue d’une seule traite ou sur deux journées avec la nuit à la cabane d’Aula. Pour notre part, découpée en trois, c’est d’un grand, très grand confort…
Il va pleuvoir jusque dans le milieu de la nuit. Nous cuisinons et mangeons sous la tente.

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Etape 39 – 22 juin 2012 : De l’Etang d’Arréau à Rouze

La nuit a été calme, mais fraîche et plutôt humide, un tantinet inconfortable à cause du sol légèrement en pente. Nous prenons le petit-déjeuner sous la tente. Nous faisons nos sacs sans sortir. Puis on secoue bien le double toit et on plie la tente avant de se lancer dans la descente vers 8h30. Le brouillard est dense, on ne voit rien du paysage. En arrivant sur la piste, on ne voit même pas la maison de l’ONF qui est en surplomb sur l’autre bord. Si dense que même les ouvriers de l’ONF ne font qu’un aller-retour…
Plutôt que de prendre le sentier du GR qui dévale dans la prairie, nous préférons prendre la piste, non pas par peur de nous égarer, mais pour moins tremper nos pieds. La piste passe un peu à l’écart de la cabane d’Arreau, qui est en fait une bergerie. La présence d’un chien de berger et d’un Patou nous dissuade de nous approcher. Nous arrivons sur la D703 (1620 m) que l’on suit jusqu’au col de Pause (1527 m). Toujours pas attirés par un bain de pieds, nous choisissons de descendre jusque Faup par la route départementale.

En-dessous du hameau de Faup, nous reprenons le GR. Le sentier est souvent envahi d’herbes, au point qu’il nous arrive de ne pas voir le sol. Cette fois, on ne peut éviter le bain de pieds… On quitte le sentier pour traverser le hameau de Raufaste. Puis on reprend ce sentier parfois glissant jusqu’à la ferme auberge située juste avant le ruisseau d’Angouls (807 m).
Nous pique-niquons au sec, sur une plaque de goudron oubliée opportunément lors d’une réfection de l’entrée de la propriété.

Au-dessus de Couflens.

Au-dessus de Couflens.

Puis on passe le pont et on emprunte la route pour descendre jusqu’au village de Couflens (702 m). Dans ce joli petit village, on entre dans l’église qui, pour une fois, est ouverte. Nous somme surpris de trouver une aussi grande église dans un aussi petit village… Je ne sais plus où on a entendu que dans les Pyrénées, les églises sont vastes parce qu’on y mettait les enfants à l’ombre les jours de grand soleil et, aussi, les jours de grandes pluies. Le bas de l’église est leur salle de jeu…

Le moment du choix...

Le moment du choix…

Un peu après l’église, nous avons un grand dilemme : faut-il passer par le route ou prendre le raccourci ?
En fait, il n’y a pas d’hésitation, on ne quitte pas le GR10. Il y a une barrière à passer, entre le ruisseau et une maison. On a l’impression de pénétrer dans le jardin d’un particulier. Mais non, c’est bien le GR qui mène à Rouze. C’est une longue pente, dallée sur une bonne centaine de mètres, qui devient vite un sentier boueux, qui a été piétiné par un troupeau de chèvres. Comme en descendant d’Esbints vers Seix, le câble téléphonique s’est décroché des poteaux et traîne par terre. On nous apprendra que cela fait trois ans qu’il est ainsi, que France Télécom n’est plus organisé pour le réparer puisqu’il doit recourir à la sous-traitance, laquelle ne peut envoyer une nacelle dans ces endroits… Paraît-il qu’on répond aux hôteliers du gîte « votre téléphone fonctionne, donc il n’y a pas lieu de s’inquiéter » ! Ah, le bon temps du service public…

La ferme vue du gîte. A gauche, le hangar qui abrite la laiterie et les chèvres.

La ferme vue du gîte. A gauche, le hangar qui abrite la laiterie et les chèvres.

Donc, une fois passé les endroits boueux sans enfoncer nos pieds jusqu’à la cheville, nous arrivons à la ferme de Rouze (930 m). Nous sommes montés en suivant le ruisseau de Maletague sur notre droite, avant de changer de rive. La ferme de Rouze fait plus moderne que celle d’Esbints : il y a deux tracteurs dans l’entrée, un hangar avec une laiterie. En plus, c’est jour d’inspection si on en croit la tenue des trois femmes qui débarquent, sacoche sous le bras, à la laiterie. Nous filons directement au gîte, sans déranger.
Il est 16 heures.

Ce jour, nous avons passé 7 heures 30 sur le GR. Le dénivelé positif est de 228 mètres. Le dénivelé négatif est de 1186 mètres.

La salle du gîte de Rouze.

La salle du gîte de Rouze.

Le gîte d'étape de Rouze.

Le gîte d’étape de Rouze.

Le gîte de Rouze est une petite maison à l’écart de l’exploitation. L’intérieur est chaleureux. La salle est au rez-de-chaussée. Au fond, une porte ouvre sur une chambre. Un escalier mène à un vaste dortoir. Un autre escalier permet de descendre aux sanitaires. Tout est propre et ordonné. Dans le petit frigo, à l’entrée, il y a des boissons fraîches en libre-service, de même que le règlement qu’on dépose dans une boîte pleine de monnaie.  Ici, il ne semble pas que l’on fraude…

D'où l'on vient.

D’où l’on vient.

Comme il fait encore à peu près beau, on met des affaires à sécher dehors,  sur les tables. On contemple le versant d’en face, où l’on distingue le hameau de Faup que l’on a traversé ce matin. Le brouillard est toujours à la même altitude.
Une femme arrive au gîte. Elle est venue en voiture jusqu’au parking (il y a donc un parking au-dessus de la maison d’habitation ! ) et attend son mari qui parcourt le GR de Hendaye à Banuyls. Mais il ne le fait pas tout à fait comme nous, ce jour, il « rattrape » une portion du GR qu’il n’avait pas fait l’année passée. Demain son épouse ira poser la voiture à Saint-Lizier d’Ustou et marchera à sa rencontre. Comme quoi il y a bien des façons de parcourir le GR !

Le couple a réservé la chambre. Nous aurons le dortoir pour nous deux. Le luxe !

Repas à 20 heures avec les gérants. Belle table avec des bougeoirs. Nous sommes attablés face à l’autre couple et… à la bibliothèque qui occupe tout le mur. Elle est toute en allemand et en néerlandais. Et ce n’est pas des Harlequin !
Au menu : salade de crudités avec pâté, chevreau dans une sauce au citron et au vin rouge, avec des petits légumes et des pommes de terre au beurre ; plateau garni de quatre différents fromages de chèvre de la ferme, melon en dessert. Pain de montagne frais et délicieux. Un repas merveilleux, avec des hôtes délicats et prévenants, une conversation intéressante, instructive et argumentée… Vraiment, Rouze vaut qu’on s’y arrête…
Cette superbe étape nous aura coûté 84 € avec quelques vivres pour la journée du lendemain (le gîte ne fabrique pas de pique-niques).

 

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Etape 40 – 23 juin 2012 : De Rouze à Saint Lizier-d’Ustou

Petit déjeuner au gîte d’étape. J’ai mal dormi, mais ce n’est pas à cause du couchage. Dans la nuit, je suis descendu prendre de l’Aspégic pour faire passer une douleur au cou. Je fais une petite grasse matinée jusque 7h30. Après le rituel des soins de pieds, nous partons à 9h15.

Tout de suite à la sortie du gîte, on prend un sentier humide qui monte par des lacets jusqu’au hameau de Couret-Maury. Les maisons sont habitées, certaines sont en rénovation. Nous continuons un bon quart-d’heure en compagnie d’un jeune chat que nous essayons en vain de chasser pour éviter qu’il ne se perde. Mais on saura plus tard que c’est son habitude d’accompagner les marcheurs. Plus haut, le hameau de la Bourdasse (1282 m) est en ruines. Il y a de l’eau qui traverse le sentier.

Le col de la Serre-du-Clot

Le col de la Serre-du-Clot

On continue à monter dans des lacets bien pentus, parfois glissants. Le sol est comme de l’argile. Il colle aux chaussures. On finit par un sentier qui monte à flanc du versant, en sous-bois, jusqu’au col de la Serre-du-Clot (1546 m). La brume commence à se lever dès que nous sortons du bois. Quand nous l’atteignons, vers 11h30, nous pouvons voir les deux vallées.

Est-ce que c’est parce que nous sommes samedi ? Toujours est-il qu’il y a presque plus de monde autour de ce col que de gens croisés jusqu’à ce jour sur le chemin : deux marcheurs qui achèvent une pause et qui viennent on ne sait d’où, un couple qui descend vers le col et qui a garé son 4×4 un peu plus bas, deux Anglais qui vont à Rouze avec qui nous parlons un peu.
Sur la gauche, nous prenons un sentier qui descend droit vers un bois, puis en lacets jusqu’à des granges. On longe un ruisseau. On prend un chemin et nous passons encore des granges. On croise une piste et on reprend le sentier. On commence à avoir faim. Près de deux granges, on s’introduit dans un pré. L’herbe est haute et humide, mais le soleil est bien fort,  un endroit confortable pour évoquer le gîte de Rouze en mangeant le saucisson et le fromage produits à la ferme.

Granges au début de la piste menant à Bielle

Granges au début de la piste menant à Bielle

La descente continue sur un sentier transformé en ruisselet. On arrive sur une piste qui passe au-dessus de Bielle. Tout au long, il y a des granges aménagées en résidences secondaires. Beaucoup sont fermées. Devant l’une d’elles un couple prend le soleil dans des hamacs. On entend une tondeuse à gazon. Il fait bien chaud. La descente est facile. C’est agréable. Avant d’arriver au village, on déguste quelques fraises des bois.
Puis on voit Bielle en-dessous du sentier et très vite, on arrive sur la D38. Nous prenons à droite pour arriver à Saint-Lizier-d’Ustou (740 m).

Place et église de Saint-Lizier. Le gîte est en face

Place et église de Saint-Lizier. Le gîte est en face

Nous avions espéré loger au gîte La Colline Verte, mais lorsque nous l’avions eu au téléphone, on avait appris que le gîte était complet et que, cependant, on pourrait nous trouver de la place et obtenir des repas. Il est 14 heures quand nous arrivons à Saint-Lizier. Tout est calme dans le gîte. Nous laissons un mot pour nous excuser de changer d’avis, dire que nous continuons et que nous laissons nos places à d’autres.

En descendant vers le pont d’Oque, nous passons devant le café-restaurant où nous dégustons une bière bien fraîche. Puis nous reprenons le chemin pendant encore un bon quart d’heure, le temps de passer le pont d’Oques et de commencer à monter vers le col de Fitté. Nous espérons trouver un endroit pour bivouaquer. Après le chemin creux, nous devons admettre que ce ne sera pas possible. Nous revenons donc vers le village.

Sur la place, il y a un camping municipal, avec une épicerie à l’entrée. Nous attendons à l’ombre d’un arbre, l’arrivée de la gérante qui nous donne un emplacement. Le camping est occupé par des gens qui sont en camping-cars ou en caravanes, ou qui louent des mobil-homes. Il est calme, bien entretenu et ne met pas à mal notre trésorerie (10,60 € la nuit pour deux personnes). L’épicerie suffit aux besoins ordinaires de tout un chacun, dont les nôtres (15 € de courses). Le camping idéal pour des randonneurs !

Nous avons passé 4h45 sur le chemin. Le dénivelé positif est de 616 mètres. Le dénivelé négatif est de 806 mètres. Pas de difficultés particulières.

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Etape 41 – 24 juin 2012 : De Saint Lizier-d’Ustou à Aulus-Les-Bains

Départ de Saint-Lizier à 7h45. C’est dimanche et c’est aussi le dernier jour. Faut en profiter !

Pancartes du GR10

Pancartes du GR10

Du pont d'Oques, vue sur le sud de la vallée

Du pont d’Oques, vue sur le sud de la vallée

En quittant le camping encore calme à cette heure, nous prenons la route vers le sud. A la chapelle, nous prenons à gauche le pont d’Oques (746m). Le sentier est large, empierré et bien fléché. On monte tranquillement.

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Chemin creux

Chemin creux

On emprunte ensuite un chemin creux de quelques centaines de mètres, délimité par de gros blocs de pierre. Après quoi, les affaires deviennent plus sérieuses quand on attaque la longue montée vers le col de Fitté. D’abord, un passage par un sentier humide.

En montant, on a l’impression que le sentier s’enroule autour de la montagne. Pourtant, si on regarde la carte, ce n’est pas le cas. On monte en bordure du bois de Fougas, souvent en sous-bois. Il fait beau , de temps à autre, nous avons de belles vues vers des sommets garnis de névés. On passe plusieurs cabanes en ruines. On voit que « la montagne descend » quand des prairies commencent à disparaître sous les noisetiers, signe qu’elles ne sont plus exploitées.

Le vaste col de Fitté

Le vaste col de Fitté

Vue Dans la montée au col de Fitté

… vers le col de Fitté

En montant...

En montant…

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Pancarte vers le col d'Escots

Pancarte vers le col d’Escots

Vue sur Cuzet-Neige

Vue sur Cuzet-Neige

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Nous atteignons le col de Fitté (1387 m) peu après 10 heures, sans avoir eu la sensation de peiner. C’est un vaste col d’où l’on voit, en face, les constructions de Cuzet-Neige. On ne voit pas d’immeubles hideux, seulement des chalets dispersés parmi les sapins. Du col, Nous avons l’impression que l’aménagement de la station est réussi au plan esthétique.

Au loin, le cold'Escots et le restaurant d'altitude.

Au loin, le col d’Escots et le restaurant d’altitude.

Le sentier se reprend à droite, au milieu du col. On monte dans des taillis. Par deux fois, nous avons l’impression d’être au col d’Escots, mais non ! Il faut longuement contourner le  chaînon du Picou de la Mire. Pendant quelques dizaines de mètres, le sentier est très étroit et à flanc d’un versant très raide et très long. Nous sommes très attentifs, craignant une chute qui pourrait nous faire dévaler plusieurs centaines de mètres.  Au bout d’une quarantaine de minutes, on commence à entrevoir le col d’Escots. La fin du sentier est horizontale et large, bordée sur la gauche de grandes plaques de schiste. Au col d’Escots (1618 m), une large piste s’ouvre sur la gauche et mène à la station de Cuzet.

Vue de la terrasse du restaurant

Vue de la terrasse du restaurant

Nous pique-niquons sur la terrasse du restaurant (fermé) pendant que la tente que nous avons étendue, sèche au vent et au soleil. Devant la terrasse, on distingue l’endroit où quelqu’un a bivouaqué la nuit précédente.

La reprise du GR n’est pas indiquée. Il faut chercher un passage aménagé dans la clôture électrique. Il passe entre deux rochers puis dévale jusqu’à un bois de sapins (1559 m). Le début du sentier,  en voie de séchage, permet d’imaginer combien il est boueux les jours de pluie.

en descendant vers Casiérens

en descendant vers Casiérens

Le topo dit que « le sentier monte sud-est dans les sapins ». Exact ! On s’élève de 90 mètres environ avant de déboucher sur un sentier quasi-horizontal qui serpente dans les rhodos et les myrtilles. Puis on descend rapidement dans des portions caillouteuses jusqu’au cirque de Casiérens. La vue est dégagée. On voit nettement des randonneurs sur le versant opposé qui grimpent on ne sait vers où…

Le cirque de Casiérens est arrosé par plusieurs ruisseaux. Comme le soleil brille et commence à chauffer, on fait une pause rafraîchissante. Et nous ne sommes pas les seuls…

Repos au soleil...

Repos au soleil…

le Cirque de Casiérens

Le Cirque de Casiérens

Noter que le bivouac est possible et que c’est la première fois qu’on trouve de l’eau depuis Saint-Lizier

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Cascade du Fouillet

Cascade du Fouillet

Le sentier continue vers le nord, à l’horizontale pendant quelques centaines de mètres. Puis il descend, s’écarte et se rapproche du ruisseau du Fouillet.  Ne pas manquer, sur la gauche, un petit sentier au milieu des fougères qui mène au pied de la large Cascade du Fouillet.

Dernières pancartes avant Aulus-les-Bains

Dernières pancartes avant Aulus-les-Bains

Encore quelques centaines de mètres et on trouve la séparation du GR10 et du GR de pays qui mène à Aulus-les-Bains. Nous ne verrons pas la cascade d’Ars, dont certains disent que c’est la plus belle des Pyrénées, on ne peut pas tout voir…
C’est le début du bassin de la Jasse de Fouillet. Le sentier descend au milieu des taillis. On croise quelques randonneurs qui montent à la cascade. Puis on entre dans une hêtraie. Le sentier débouche sur la D8. On peut la suivre, mais nous choisissons un sentier qui nous mène bien plus rapidement à Aulus-les-Bains (750 m) que l’on atteint à 17 h 30.

Aulus est une ancienne station thermale. On y voit de grands bâtiments, des anciens hôtels. L’un d’eux a été reconverti en gîte d’étape. L’autre gîte est un ancien presbytère. Le village a connu une belle et courte activité thermale vers la fin du 19e siècle jusqu’au milieu du 20e. Dans ce village logé au fond de la vallée du Garbet, quelques commerces sont encore en activité. Ce dimanche, une petite épicerie est ouverte. Le haut du village est typique du Haut Couserans.

Nous choisissons d’aller au camping qui est situé à la sortie du village. Accueil sympathique. Deux emplacements sont réservés aux randonneurs, près d’un petit ruisseau qui serpente silencieusement à l’intérieur du camping, proche du bloc sanitaire. Un camping agréable et confortable.
Ce soir : repas au restaurant le plus proche du camping, en terrasse.

Nous avons passé 9 heures 45 sur le chemin qui fait 22 kilomètrs. Le dénivelé positif est de 892 mètres. Le dénivelé négatif est de 868 mètres.

Et c’est fini pour cette année.

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26 juin 2012 : revenir à Mérens-les-Vals

Les trajets pour revenir au point de départ sont toujours longs, et jamais dépourvus d’un certain charme. Ne serait-ce que parce qu’on craint toujours l’erreur d’horaire, le train en panne qui fait manquer la correspondance, et autre surprise…

Au camping d’Aulus-les-Bains, le panneau d’affichage fournit nombre d’informations, dont des horaires de cars.  Nous repérons qu’un car s’arrête à 8 heures, juste à côté. Nous nous organisons et sommes au pied de la pancarte au moins un quart d’heure avant car le suivant est bien plus tard dans la journée.

Un père de famille arrivent, accompagnant ses jeunes enfants qui vont à l’école. Mais c’est un minibus qui vient les prendre, qui n’a pas de place disponible. Nous apprenons alors qu’il aurait fallu prendre le car avec les lycéens, très tôt, et que depuis la rentrée scolaire de septembre 2011, il n’y a plus de car à 8 heures… Moment d’égarement…
Aimablement, le père des enfants, qui est gérant d’un centre de vacances de la ville de Toulouse, nous propose de nous emmener un peu plus tard à Saint-Girons. Ouf ! En faisant le trajet, nos apprendrons qu’il est originaire d’Aulus et plein d’autres choses sur les villages que nous traverserons.
A Saint-Girons, il nous dépose à l’agence SNCF qui nous indique où prendre le car, vers 11 heures, pour Foix. Nous attendons  à la terrasse d’un café, au bord d’une rue très passagère.

Gare SNCF de Foix

Gare SNCF de Foix

A Foix, nous patientons dans la gare jusqu’au début d’après-midi. La gare est en dehors du centre-ville. Il n’y a pas de consigne et nous rechignons à nous promener avec nos sacs sur le dos. Il faut préciser qu’il commence à faire bien chaud ! Nous prenons le Ter vers 14 heures en direction d’Ax-les-Thermes.

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Gare Ax-les-Thermes

Gare Ax-les-Thermes

La gare d’Ax-les-Thermes est aussi excentrée par rapport au centre-ville, mais il fait encore plus chaud. Nous restons donc au frais à attendre le train qui nous déposera à Mérens-les-Vals.

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Gare de Mérens-les-Vals

Gare de Mérens-les-Vals

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Nous sommes à Mérens vers 17 heures, suffisamment tôt pour ne pas craindre que la gérante du camping soit partie. Nous faisons une arrêt à l’épicerie puis prenons le sentier qui mène au camping que nous retrouvons avec plaisir. La voiture est là. Nous installons une tente plus grande que la MSR pour cette dernière nuit.

Demain, nous repartirons vers Mirepoix, puis Toulouse, avant de regagner la Bretagne. Vivement l’année prochaine !

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