Etape 52 – 17 juin 2013 : Du refuge de Bésines à la Cabane du Rouzet

Le bivouac sur un sol d’aiguilles de pins nous a fourni un sol confortable, ce qu’il faut pour bien dormir. Même si toute la nuit, le vent a ronflé dans les pins.
Réveil à 7 heures. Nous retrouvons nos habitudes de rangement, chacun sait ce qu’il a à faire… On profite d’une accalmie du vent pour plier la tente qui, c’est rare, est très sèche.  Puis on s’en va préparer le petit déjeuner sur le balcon du refuge, à l’abri du vent. Problème : on a oublié les tasses et les couverts… La gardienne nous dépanne d’une bouteille plastique et de quelques verres en carton. On peut s’alimenter !

En quittant le Refuge de Bésines

En quittant le Refuge de Bésines

Du coup, on part -un peu tard- à 8h30. Ce qui nous convient, parce que nos compagnons de la veille sont plus montagnards que nous, équipés de GPS et que nous allons marcher dans leurs traces.  Vite, un coup d’oeil en arrière sur les sommets et l’étang de Bésines. Le vent est froid. On passe une veste, des gants, un bonnet. Le sentier avance en balcon, nous marchons pendant une bonne demi-heure sur des blocs de pierre. Sur le versant opposé, de nombreux névés sont encore présents.

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Traces sur la neige

Traces sur la neige

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Enfin, nous mettons nos pieds sur la neige, dans les traces de ceux qui nous précèdent. Pendant un moment, nous alternons passages sur la neige et sentier de terre tout en montant. Au bord d’un ressaut de rocher, on se trouve en face d’une pente totalement enneigée. On suit les traces sur cette forte pente qui mène au clote de Bésineilles (2260 m) qui a l’apparence d’un vaste replat de neige d’où sort un torrent furieux. Moyennement rassurés (nous n’avons jamais marché sur autant de neige), nous nos dirigeons vers l’est en commençant à deviner le col. Nous attaquons un pente sérieuse qui nous mène à la Coma d’Anyel (2470 m). Devant nous, de la neige, quasiment aucun repère. Il fait un vent fort, nous ne nous attardons pas.

En dessous de la Coma d'Anyel

En dessous de la Coma d’Anyel

Nous nous lançons dans la descente, toujours en suivant les traces. La neige est parfois molle, dès que nous trouvons un caillou qui dépasse nous faisons une pause pour mettre des guêtres. Vers 2400 mètres, les traces obliquent vers la droite. Au début, nous étions impressionnés par cette longue descente sans repère et faisions attention à ne pas glisser. Puis l’habitude vient de bien planter le talon. Nous ne verrons pas l’étang de Lanoset qui est recouvert par la neige.

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La pointe nord de l'étang du Lanous

La pointe nord de l’étang du Lanous

Nous commettons une erreur d’inattention et d’appréciation. En arrivant au niveau de l’étang du Lanoux (2234 m), nous traversons un petit replat herbeux. Nous ne voyons plus les traces, mais nous apercevons une cabane. Sans réfléchir et sans consulter la carte, nous nous dirigeons vers… la cabane du Solà. La porte est défoncée, la cabane est très sale, les bas-flancs sont couverts de déchets. Quelque chose nous trouble, la cabane n’est pas telle que la description que nous avions mémorisé. Nous ne sommes pas très à l’aise quand nous apercevons quelqu’un qui passe un col situé plein est, de l’autre côté de l’étang. On se plonge dans la carte pour constater notre erreur… Il est 12h30, on se met à l’abri du vent et au soleil pour pique-niquer.
Vers 13h15, nous revenons sur nos pas jusqu’à l’endroit où nous nous sommes trompés. Ayant scruté la carte et le topo, nous lisons le paysage différemment. Nous retrouvons les traces que nous suivons tout en cherchant la cabane du Rouzet et en veillant à aligner à l’Ouest la cabane du Solà, derrière nous. Selon le topo, elle se cache « derrière une petite éminence ». La neige brouille les repères. On l’imagine plus proche de l’étang qu’elle ne l’est. Je surveille l’altimètre puisqu’elle est à 2622 mètres d’altitude. On voudrait la trouver parce que le vent ne cesse de forcer, que le ciel est de moins en moins engageant et que nous avons perdu trop de temps pour espérer aller sans risque jusqu’aux Bouillouses.

La cabane du Rouzet dans la neige

La cabane du Rouzet dans la neige

Au moment où nous abandonnons l’idée de trouver la cabane et décidons de monter vers la Portella de la Grava, Marie-Noëlle l’aperçoit à une cinquantaine de mètres sur notre gauche. Elle est enterrée dans plus de 1,50 mètre de neige. On racle un peu la neige pour l’ouvrir et on y entre. Elle est propre, mais une partie du sol est recouverte d’une pellicule d’eau qui s’infiltre sous le mur nord. Il y a un foyer, des barres de granit pour s’asseoir. Nous repérons le tapis de sol d’une tente déchirée qui nous isolera de l’humidité.

La neige devant la porte

La neige devant la porte

Il pleut

Il pleut

Après avoir déneigé devant le haut de la porte pour qu’elle s’ouvre correctement, nous nous installons alors que la pluie se met à tomber. Il est 15 heures.
On occupe le temps en écopant l’eau dans une grosse bouteille d’eau, en  réchauffant de la neige pour nous faire quelques thés.
Repas à 19 heures avec potage, pâtes à la milanaise, semoule au lait (en poudre) et au miel. Coucher à 21 heures, bien couverts…

Ce jour, nous avons été 6h30 sur le GR. Le dénivelé positif est de 769 mètres et le dénivelé négatif est de 250 mètres.

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Etape 53 – 18 juin 2013 : De la cabane du Rouzet au refuge des Bouillouses

La nuit a été plutôt fraîche, mais pas trop. Le tapis de sol et nos matelas nous ont préservé de l’humidité, et l’eau ne suinte plus au bas du mur. Mais quels orages ! Il y en a eu deux gros, avec tonnerre, éclairs, grêle, pluie, qui ne nous ont pas empêché de dormir…

La Portella de la Grava

La Portella de la Grava

Lever à 7h15. Rangement. Solide déjeuner. Remplissage des gourdes avec de la neige fondue. On est content d’avoir prévu une cartouche de gaz en secours et un supplément de vivres.  On part encore tard, à 9h30. Le col de la Portella de la Grava est un peu plus dégagé qu’hier. La neige a sans doute fondu, ou c’est une illusion…

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La cabane du Rouzet

La cabane du Rouzet

Un dernier regard sur la cabane qui, bien que très peu confortable, nous a bien abrité. Nous montons tranquillement vers le col. On distingue encore les traces, ici ou  là. On passe par quelques espaces sans neige. La dernière pente avant le col est plutôt sévère. Mais en une quarantaine de minutes, nous l’atteignons  (2426 m).

Au col, on cherche des traces, on ne trouve rien. Nous descendons franchement vers la gauche du col en nous repérant avec l’étang de l’Estanyol qu’on veut laisser bien à notre droite. En passant une barre de cailloux, miracle… on se retrouve exactement dans les traces. Descente facile et évidente. Le ciel est bouché, il y a pas mal de vent, il fait même frisquet.

Derrière nous, la Portella de la Grava

Derrière nous, la Portella de la Grava

Au niveau de l’étang (2045 m), on retrouve le sentier et on relève la tête pour voir le col de Puymorens. Derrière nous, c’est très enneigé.

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L'étang de l'Estanyol

L’étang de l’Estanyol

Passerelle sur le trop-plein de l'étang de l'Estanyol

Passerelle sur le trop-plein de l’étang de l’Estanyol

Nous traversons le trop-plein de l’étang sur une petite passerelle en bois encore partiellement recouverte de neige. Sans fanfaronner : il manque des planches et c’est humide.
Nous suivons ensuite le sentier plein d’eau, traversons de larges névés qui descendent vers le pla de la Têt (2050 m). Le sentier se tient non loin de la rivière de la Grave qui est au plein. Il reste encore beaucoup de neige sur les bords immédiats de la rivière.
Puis, la vallée s’élargit. Il y a un peu moins de neige. Le sentier est encore souvent recouvert. il faut parfois ruser pour ne pas tremper les pieds dans l’eau. A quelques reprises, ils faut monter dans les sapins ou sur les blocs de cailloux pour ne pas risquer de glisser dans l’eau. On peut peut pas que rêver à la douce chaleur du prochain refuge !

Enfin, on grimpe un peu pour découvrir l’extrémité nord du lac des Bouillouses. Nous traversons quelques torrents sans difficulté, sauf pour l’un d’eux, plutôt vigoureux, qui se jette dans le lac. Il fallait ou sauter ou se déchausser : on a sauté, l’un après l’autre, en se sécurisant mutuellement.

En passant sur le barrage des Bouillouses

En passant sur le barrage des Bouillouses

On aperçoit le barrage

On aperçoit le barrage

Nous atteignons enfin le barrage des Bouillouses (2016 m) à 15 heures. Pause à l’hôtel-refuge Bones Hores qui nous semble trop chic pour des randonneurs aux chaussures boueuses. Nous passons le barrage (pour la première fois, alors que nous sommes venus plusieurs fois dans ce coin) et nous nous arrêtons au refuge CAF. Accueil chaleureux. On nous donne un chambre pour nous deux, de façon à ne pas être gênés par le petit groupe d’ados, qui se révélèrent être de bonne compagnie.  Surtout au repas du soir, quand ils nous aideront à finir le plat de tartiflette…

Ce jour, nous avons passé 5h30 sur le GR. Le dénivelé positif a été de  166 m. Le dénivelé négatif a été de 410 m. La longueur de l’étape est d’environ 11 km.

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Etape 54 – 19 juin 2013 : Du refuge des Bouillouses à Planès

La veille, on nous a annoncé un temps moyen, ce qui nous a incité à traîner un peu et à nous lever en même temps que le groupe d’ados , à 8h00. Nous déjeunons avec eux à 8h30. C’est leur dernier jour à la montagne. Ils sont heureux de l’effort accompli, de ce qu’ils ont vu, des rencontres, mais il n’est pas certain qu’ils referont de la randonnée en montagne… Nous lestons nos sacs d’un généreux pique-nique avant de partir à 9 heures pour une étape que nous prévoyons raccourcie des Bouillouses jusque Bolquère, mais qui sera prolongée jusque Planès. Le sentier peu après le Lac des BouillousesLe GR commence par un tronçon de route goudronnée. Après quelques centaines de mètres, nous empruntons une passerelle sur le Têt et poursuivons par un sentier en lisière de forêt, qui serpente parmi de jeunes pins. Sur notre droite, il borde la grande plaine qui s’étend sous le barrage.  Le sentier est humide. Il fait encore frais. J’aime bien marcher le matin dans la fraîcheur.  On ne croise personne.  La nature est silencieuse et incite à une contemplation entrecoupée de papotages. C’est calme, nous-mêmes sommes calmes et détendus…

Pancartes

Pancartes

L'abri de l'Estany de la Pradelle

L’abri de l’Estany de la Pradelle

On atteint rapidement  l’Estany de la Pradelle. Nous visitons la cabane qui peut servir d’abri. Elle comporte deux parties. Celle qui est ouverte comporte une pièce avec cheminée, meublée d’une table. L’autre est équipée de bâts-flancs. Elle est habitable en cas d’urgence, mais n’est pas très propre.

L'Estany de la Pradelle, un peu plus loin

L’Estany de la Pradelle, un peu plus loin

Estany de la Pradelle

Estany de la Pradelle

Le balisage ne laisse planer aucun doute sur la direction à prendre ! Le sentier suit l’étang avant de s’enfoncer dans la forêt. On croise quelques pêcheurs avec qui on échange deux ou trois propos convenus, genre « Ça mord ? » ou  « Va faire chaud ! »

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Téléphérique et canon à neige. Plat des Aveillans

Téléphérique et canon à neige. Plat des Aveillans

Inquiet ? mais non...

Inquiet ? mais non…

Le sentier descend longuement, je consulte même le topo-guide pour tenter de savoir où on se trouve exactement. C’est toujours très calme. On surveille nos pieds à cause des cailloux. On arrive à un carrefour de plusieurs sentiers. Un couple fait la pause, ce qui nous incite à les imiter. Puis on remonte un peu. On passe en-dessous d’un télésiège qui descend vers le plat des Aveillans. On s’arrête, le temps de méditer sur la manière dont les pistes de ski défigurent la montagne.

entrée dans la forêt de Bolquère

Entrée dans la forêt de Bolquère

Le sentier continue tranquillement, avec des petites montées, puis des descentes, en suivant une piste forestière. On débouche sur la Jasse de Las-Cabres (1740 m) puis on continue et on entre dans la forêt de Bolquère. On approche de la mi-journée et la température monte peu à peu, ce qui nous permet de humer de bonnes odeurs de sapins.

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Toilettes sèches inattendues...

Toilettes sèches inattendues…

De nouveau, on passe sous un télésiège, de Pyrénées 2000, celui-ci. Au bord de la piste, peut-être en raison d’un vague sentiment de culpabilité, on a placé le petit chalet abritant des toilettes sèches, pour compenser la dégradation de la forêt. Hélas, l’édifice est soigneusement fermé. À l’arrière, on découvre des sacs de sciure éventrés. Dommage qu’il soit fermé, nous y aurions fait une pause !!!

Peu après, nous croisons trois jeunes anglais. Du sac de l’un d’eux dépasse une baguette de pain. Nous échangeons avec eux sur nos destinations (ils viennent de Banyuls), mais aussi sur la localisation de la supérette Casino de Bolquère où nous comptons faire quelques courses pour le lendemain. Une quinzaine de minutes plus tard, nous arrivons à proximité de Pyrénées 2000 et de ses chalets construits en rondins, parfois assez luxueux. A midi, nous nous arrêtons pique-niquer au carrefour de la D618 qui relie Font-Romeu à Mont-Louis, sur l’une des tables judicieusement placée à l’ombre. Au vu de l’heure, nous modifions notre plan de route et décidons de pousser jusque Planès.
La descente vers Bolquère se poursuit sur la D10, une route goudronnée qui serpente entre des sapins. Évidemment, nous ne voyons pas de supérette ,! Nous regrettons de ne pas avoir accepté le plan de Bolquère que les Anglais voulaient nous offrir. Nous aurions sans doute vu que la supérette est à la station Pyrénées 2000… Nous descendons donc sur la place centrale de Bolquère (1630 m). Il est à peine 14 heures et l’épicerie ouvre à 15 heures. Nous continuons.

Église sainte-Eulalie (1885), à Bolquère

Église sainte-Eulalie (1885), à Bolquère

Nous gagnons le ruisseau de Bolquère, résistons à la visite de l’église qui est bâtie sur une tour médiévale du 13e siècle. En traversant le ruisseau, nous entrons en Cerdagne.

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Par une petite grimpette dans la traverse des écoles, nous gagnons le carrefour du chemin de Mont-Louis. on le prend à droite, c’est un chemin qui traverse des champs. Nous sommes plutôt surpris, ça nous change des sentiers empruntés jusqu’à présent. On marche jusqu’à un nouveau croisement.

Juste après le col de la Perche : c'est plat...

Juste après le col de la Perche : c’est plat…

Col de la Perche

Col de la Perche

Le sentier est au Sud, il descend entre des rochers. Nous marchons sur le bord du fossé. Nous atteignons un hameau et débouchons sur la D10. Vers la gauche, nous gagnons un passage à niveau. Nous sommes au col de la Perche et à la gare de Bolquère, la gare la plus haute d’Europe (1580 m) située sur la ligne du Train Jaune.

Pancarte : La Cabanasse

Pancarte : La Cabanasse

Nous traversons la N110 pour prendre un petit bout de la route qui mène à Eyne. Très vite, nous prenons un sentier à gauche bordé de peupliers, puis qui continue entre des champs, par une ancienne voie romaine. Nous faisons un bout de route en compagnie d’un couple qui promène son jeune enfant, tout en visant Saint-Pierre des Forcats, plus haut sur notre droite. Tout tranquillement, nous arrivons à La Cabanasse (1507 m). Il est 15h20 et l’épicerie ouvre à 15 heures 30. Assis sous le porche de l’église, nous relisons le topo et la carte, nous constatons que, de puis ce matin, nos temps sont meilleurs que ceux annoncés par le topo. C’est rare !
L’épicerie est petite, bien remplie de produits alimentaires, de journaux étrangers, de quelques souvenirs pas forcément esthétiques. La vendeuse est très efficace et arrive à servir le flot de touristes tout en blaguant avec ses copains du bourg. Nous achetons du fromage, du pain pas fameux, du jambon. Nous ne trouvons pas de vivres de courses (fruits secs, amandes, barres de céréales…). Nous espérions trouver des bouteilles de gaz à collerette, mais non ! Ici, elles sont à perforer.
Comment se fait-il que des épiceries situées sur le trajet du GR10 ne vendent pas de bouteilles de gaz à collerette, des sachets de nourriture déshydratée, des Compeed, des fruits secs, des piles, des gourdes… Bref, ce que les randonneurs voudraient avoir dans leur sac. C’est comme si dans une station de bord de mer, on ne trouvait pas de maillot de bain ni de crème solaire : difficile à comprendre.

Le Train Jaune traverse La Cabanasse

Le Train Jaune traverse La Cabanasse

Nous repartons en traversant le bourg, descendons vers le lotissement du Moulin, puis franchissons une passerelle et commençons à monter en direction de Planès. Dans un tournant, nous nous arrêtons en entendant le bruit du Train jaune que nous voyons passer peu après. Le GR continue le long des champs, puis descend vers un ruisseau que l’on traverse, remonte, redescend… Le paysage est verdoyant. Dans des champs en pente, à l’approche de Planès, des pommes de terre sont fraîchement plantées.

Gîte d'étape Le Malaza

Gîte d’étape Le Malaza

Le premier hameau de Planès vu d'au dessus-de la chapelle

Le premier hameau de Planès vu d’au dessus-de la chapelle

Nous finissons par arriver sur la D32 qui mous amène rapidement au premier hameau de Planès (1535 m), le hameau du Château, nous dira-t-on plus tard.
Notre gîte d’étape, le Malaza, est dans le deuxième hameau que l’on atteint en descendant, puis en remontant. C’est çà, le GR : monter pour mieux descendre puis remonter…

L'église triangulaire de Planès

L’église triangulaire de Planès

Le gîte est simple d’aspect. L’accueil est sympathique, même si, en l’absence de « la Patronne », on nous fait craindre de ne pouvoir dîner… Quand la Patronne, Madame Allies, arrive, tout va pour le mieux. Elle nous indique où poser notre tente, sur une petit coin de terrain entre le gîte et la route. Elle nous montre le cabanon de jardin que nous pouvons utiliser librement et qui est super-équipé : frigo, réchaud à gaz, batterie de cuisine, vaisselle, table et chaises… Nous sommes étonnés de tant de sollicitude.

Église de Planès

Église de Planès

Comme Madame Alliès est la gardienne de l’église, nous obtenons la clef pour aller visite cette très belle église triangulaire, aux voûtes blanches. C’est mercredi, il y a eu une messe pour les enfants du village, l’air est encore chargé d’encens…

À 19h30, nous dînons avec quatre personnes qui alternent mer et montagne, et les quatre personnes du gîte : soupe aux légumes, courgettes au lard et couscous. Du consistant !

Aujourd’hui, même si nous avons parfois monté quelque peu, le dénivelé est négatif : 985 mètres. Nous avons passé 8h30 sur le GR.

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Etape 55 – Jeudi 20 juin 2013 : De Planès au refuge de l’Orry

Nui calme à peine humidifiée par une petite pluie. Nuit fraiche, tout de même.
Lever à 6h30. Rangement des affaires et pliage de la tente très humide. Petit déjeuner à l’abri-campeur. Départ à 8 heures sonnantes au clocher pour une toute petite étape.

Dernière vue sur Planès

Dernière vue sur Planès

Première pancarte

Première pancarte

D’abord monter à l’église, puis s’engager dans un sentier qui ne cessera plus de monter jusqu’au Pla de Cédeilles (1911 m). Selon le topo, on a 1h30 de marche avant d’y arriver. Le ciel est peu engageant. Un chien de troupeau nous devance, comme s’il nous montrait le route, pendant une bonne demie-heure. Peu après Planès, on passe une sorte de col au bord d’un ravin qui sert de décharge à déchets inertes.  Juste après, quelques marches d’un escalier nous mettent sur la piste forestière.

On rencontre un Grdiste qui fait la route à l’inverse. Il est pressé et ne s’attarde pas…

Après le Pla, vue sur une réseerve d'eau

Après le Pla, vue sur une réserve d’eau

Pancarte

Pancarte

al de Cédeilles, vers le nord

Au Pla de Cédeilles, vers le nord

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Et au bout d’une heure et vingt minutes, nous arrivons au Pla de Cédeilles. La montée n’a pas été très dure. Le temps a fraîchi de même que le vent. On se met un peu à l’abri le temps d’une mini- pause et d’une barre de céréales.
D’abord horizontal, le sentier  qui mène au refuge de l’Orry devient plus encombré de cailloux lorsqu’il se met à descendre. On est dans une forêt de sapins. Il y a peu de ruisseaux. De temps à autre, des gouttes de pluie nous font croire que le temps se gâte.

Orry de berger

Orry de berger

Sur un flanc que l’on traverse, les genevriers ont brûlé. On continue de suivre le GR au bout duquel on repère l’orry du berger. Le soleil est revenu.
Arrive un groupe de 8 randonneurs qui viennent de Banyuls et veulent aller à Bésines. On échange quelques informations.

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Le refuge de l'Orry

Le refuge de l’Orry

Passerelle sur le torrent de la Ribérole

Passerelle sur le torrent de la Ribérole

Peu après, on prend une passerelle en béton pour traverser le torrent de la Ribérole. On revient vers le nord jusqu’au refuge pastoral de l’Orry (1810 m).

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Cuisine dans la cheminée

Cuisine dans la cheminée

A l'intérieur du refuge

A l’intérieur du refuge

La partie « Randonneurs » est propre (il y a un balai). Il y a des matelas sur deux bat-flancs, des casseroles près de la cheminée, une table, des tabourets.  Il y a même un robinet devant le refuge.  Le luxe !
Nous avons mis 2h10 pour aller du Pla de cédeilles au refuge, soit une heure de plus que ce que prévoit le topo. Nous avons marché très tranquillement et avons trouvé que le refuge se faisait attendre. Peut-être le topo est-il un peu optimiste ?

La casse...

La casse…

Comme le soleil brille et qu’il y a du vent, nous voulons mettre la tente à sécher. Un geste malencontreux et voici qu’un tube s’est fendu. heureusement, un morceau de fil galvanisé qui traîne à terre et un bout de scotch nous permettront de faire une réparation qui ne faillira pas.

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Hélicoptère

Hélicoptère

Nous goûtons une après-midi de farniente, avec promenades, lectures, ramassage de bois. Il n’y a que l’hélicoptère d’une école qui trouble notre sieste quand il simule des atterrissages juste en face du refuge…

Le refuge de l’Orry a une partie réservé au berger. Il arrive vers 21 heures avec ses chiens et son quad. Surprise…

Ce jour, nous avons passé 3h30 sur le GR. Le dénivelé positif a été de  376 m. Le dénivelé négatif a été de 101 m.

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Etape 56 – Vendredi 21 juin 2013 : Du refuge de l’Orry au refuge de la Carança

Au départ du refuge de l'Orry

Au départ du refuge de l’Orry

Le refuge de l'Orry vers 8h00

Le refuge de l’Orry vers 8h00

Lever à 6 heures 45. Je relance le feu pour chauffer l’eau du petit déjeuner. Nous rangeons nos affaires avant de déjeuner d’un bon demi-paquet de céréales. Départ à 8 heures. Le temps est frais, mais la journée s’annonce belle.

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Joli ciel

Joli ciel

Nous empruntons la piste qui descend vers la Cabane de l’Axeigues (1685 m).

Après la cabane, nous nous trouvons au centre d’un cirque. Le sentier démarre sud-est dans une pente herbeuse. Une dame est assise sur un caillou et épluche des « couscouilles », une variété d’angélique sauvage qui se mange en salade. Le soleil commence déjà à chauffer, mais quand le sentier oblique est-nord-est, nous retrouvons de l’ombre. Le sentier devient très raide et grimpe en lacets. Il continue dans une forêt de résineux par une succession de replats et de petites pentes. Dans un virage, on rejoint la piste qui mène au col Mitja (2367 m). Le GR10 croise cette piste, offrant des raccourcis intéressants. Comme il fait toujours beau, nous restons sur la piste, pour monter plus tranquillement.

Un orry

Un orry

Un orry

Un orry servant d’abri

A un détour du sentier, nous apercevons en contrebas un orry qui sert vraiment d’abri pour un troupeau.

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En montant au col Mitja, point de vue superbe...

En montant au col Mitja, point de vue superbe…

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A partir de 1850/1900 m, on a un superbe point de vue panoramique sur Mont-Louis, Odeillo, etc. Il faut se retourner souvent…

 

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et qui est le second ?

et qui est le second ?

Qui est la première au col Mitja ?

Qui est la première au col Mitja ?

Mais brusquement, le temps s’assombrit alors qu’on est encore à 35-40 minutes du col. Craignant le pire, nous pressons le pas et ne nous attardons au col que le temps de regarder le paysage derrière nous et de prendre quelques photos et mettre les polaires.

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Au dessus du refuge de la Carança

Au dessus du refuge de la Carança

On fait quelques pas dans un névé pour s’engager dans la descente qui se fait par une piste pentue et caillouteuse avec des virages en épingle. Nous empruntons souvent les raccourcis très raides, étroits et encombrés de pierres. Vigilance de rigueur…   Le temps est sombre, mais pas menaçant. En vue du refuge qui est posé au milieu d’une vaste pelouse, nous tentons un arrêt casse-croûte vite remis à plus tard à cause d’une petite pluie bien fraîche.

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Le refuge de la Carança

Le refuge de la Carança

Nous sommes au refuge de la Carança (1831 m) à 12h30. Il est situé au bord d’un torrent. C’est un vrai chalet en bois sombre. Accueil chaleureux et sans chichi. Ici, pas besoin d’enlever ses chaussures pour circuler dans le refuge : le sol est en béton. On nous propose de nous installer à table, à côté de trois jeunes qui cassent la croûte en se racontant des histoires. Ils viennent du refuge de l’Allemany. Il y a aussi des membres de l’association qui entretient le refuge, lequel n’a ni eau, ni électricité, mais un chauffage solaire de l’eau domestique et une antenne parabolique qui, lorsqu’elle sera en service, facilitera les liaisons téléphoniques avec les randonneurs. Pour l’instant, il n’y a de réseau qu’à un endroit précis, et que pour ceux qui sont abonnés à un certain fournisseur d’accès… Le gardien relève les messages quand il descend à Fontpédrouse.

L’après-midi est « cool » avec lessive et toilette au torrent, ballade. Puis, quand il se met à pleuvoir dru, nous rentrons pour passer le reste de l’après-midi dans la salle commune où des Catalans alimentent le poêle en parlant bien fort. Nous discutons avec un lorrain, un grand marcheur solitaire qui fait le GR10 de l’est vers l’ouest. Il nous raconte le chemin de Saint-Jacques de Compostelle qu’il a fait en partant de chez lui, le chemin vers Rome qui l’a occupé un mois et demi, et d’autres encore. Respect !

Le soir, repas aux chandelles : soupe de légumes au vermicelle, lentilles aux lardons très goûtées. Puis au lit dans le dortoir.

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Etape 57 – Samedi 22 juin 2013 : Du refuge de la Carança à Py

La nuit dans le dortoir a été bonne. Il n’y a pas de ronfleur, ce qui est rare. Mais, la sortie nocturne en toute discrétion est loin d’être toujours réussie. Il faut noter que la porte du dortoir est en acier, tout comme l’escalier. Et si on veut gagner les toilettes sèches, faut s’équiper, car elles sont derrière le refuge, à 50 mètres…

Lever vers 6h45. Depuis une petite heure, ça se réveille et ça s’en va. A notre tour de ranger nos affaires et de descendre prendre un solide déjeuner. On règle nos dettes (enfin, pas tout à fait, car on nous signalera que notre chèque n’est pas signé. On renvoie de Py un chèque de 76 €) et on part à 7h45 avec deux pique-niques dans nos sacs.

C'est plein de cailloux et ça monte.

C’est plein de cailloux et ça monte.

En quittant ce sympathique et atypique refuge, nous prenons au sud  pour traverser le torrent par une passerelle en béton. Puis on remonte une piste herbeuse très humide, qui se transforme en sentier caillouteux, puis en piste herbeuse… Un sentier, c’est toujours un sentier dans l’herbe ou sur des cailloux… Des fois, c’est aussi sous des sapins, puis ça passe sur des ruisseaux bien enflés qu’on passe en choisissant l’endroit pour éviter de se déchausser.

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C'était une cabane...

C’était une cabane…

Du soleil !

Du soleil !

Enfin, on trouve la cabane ruinée sur un petit replat herbeux ( 1940 m)et un soleil tout guilleret. Petite pause technique et on repart. A nouveau un ruisseau où il faut chercher le passage. Tout en montant et en suivant attentivement le balisage, on garde un oeil sur le col Mitja, derrière nous.

En fait, la description du topo se repère mal sur le terrain. N’ayant pas suivi la route sur la carte, à un moment, on ne sait plus se situer, alors même que nous sommes bien sur le GR. Je recale mon altimètre sans être certain de son exactitude. C’est quelque chose qui m’agace beaucoup.

au milieu, le col Mitja

au milieu, le col Mitja

Après une montée dans un ensemble de sapins, de genêts et de rhodos, le sentier oblique brusquement vers l’est (2100 m). On monte en zig-zag, rapidement, vers l’est. Sur un éperon, le sentier oblique sur vers le nord-est (2140 m), à flanc d’un bois de sapins. Enfin, il débouche sur les vastes prairies du col del Pal (2294 m).
Très beau point de vue sur le Pic Redoun (à gauche sur la photo), le col Mitja (2367 m), le Pic de Gallinas (2624 m)… et juste un bosquet qui nous sépare du col.

Au col del Pal, vue sud-est

Au col del Pal, vue sud-est

Si on doutait de notre position...

Si on doutait de notre position…

Au col del Pal, joli point de vue sur la vallon de Caret, un orry… Obliquant à droite, nous suivons la courbe de niveau le temps d’une vaste courbe en haut du vallon. Puis, le sentier grimpe dans un bois clairsemé. La vue se développe peu à peu sur notre gauche, large, profonde, avec une mer de nuages à l’horizon.

pancartes

pancartes

Au loin, Mantet

Au loin, Mantet

C’est à découvert que le sentier achève de monter pour rejoindre une sente qui dévale en lacets dans les buissons de genêts. Les lacets se terminent au croisement du GR10 avec le sentier du tour du Canigou.

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De plus en plus proche : Mantet

De plus en plus proche : Mantet

Pause casse-croûte.

Pause casse-croûte.

Avant de descendre longuement et tranquillement vers le torrent, nous nous arrêtons dévorer les pique-niques du refuge de la Carança.

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La descente depuis le Col del Pal est plus longue que nous ne pensions. Il fait maintenant très chaud. Nous voyons Mantet et le col qui le surplombe. Curieusement, nous n’avons pas l’impression de nous rapprocher. Mantet reste lointain.

Passerelle sur la rivière de Mantet

Passerelle sur la rivière de Mantet

On traverse  quelques prés où broutent des vaches placides.  Peu à peu, nous devons l’admettre, Mantet se fait plus proche. La rivière ayant submergé le passage bétonné, nous descendons  encore d’une trentaine de mètres pour emprunter une passerelle (1470 m).
Enfin , nous remontons et arrivons à Mantet (1550 m), assez sonnés par la chaleur. Mantet est un petit village très compact, avec des maison en pierres.

On ne repère pas d’endroit pour bivouaquer. Et comme l’épicerie est fermée depuis 2010, ce n’est plus d’actualité, nous sommes trop juste en nourriture. Nous espérons pouvoir manger dans un des gîtes avant de monter bivouaquer au col, mais non, tout est complet. L’aubergiste qui nous renseigne nous reproche de ne pas avoir réservé. Sauf que nous sommes hors réseau depuis près de 3 jours. Moment de désespoir…

L'agréable chemin creux qui mène à Py

L’agréable chemin creux qui mène à Py

Py vu de la route

Py vu de la route

Voyant notre dépit, l’aubergiste nous propose de nous monter en voiture au col de Mantet (1761 m), moyennant un petit billet. En fait, il nous dépose plus bas, dans la descente vers Py. Il fait très chaud sur le goudron. Peu après, dans un tournant à 300/400 mètres au-dessus de Py, nous retrouvons le sentier agréablement abrité qui nous amène jusqu’à Py (1023 m) que nous atteignons juste avant 17 heures.

Justement, l’épicerie ouvre à 19 heures…  Elle est couplée à un bistrot de pays et offre un choix restreint de produits économiques essentiels : oeufs, pâtes, produits laitiers, jambon. Une fois nos emplettes faites, nous allons vers la place de la Mairie où se trouve le gîte communal ouvert. A l’étage, on trouve une vaste salle avec un coin cuisine, une table solide, un buffet plein de vaisselle, un canapé. Il y a des douches avec de l’eau chaude, des châlits au fond de l’étage et sur une mezzanine. Un gîte accueillant. Nous nous installons et nous mettons à cuisiner en attendant le passage de l’employé communal qui vient percevoir les nuitées (10 € par personne) et reste discuter longuement, nous expliquant qu’il vaut mieux aller au Canigou par la cabane Arago, les Plas de Cady, la brêche Durier et la cheminée.

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Etape 58 – Dimanche 23 juin 2013 : De Py au Col de Jou

Au gîte communal, petit déjeuner avec du vrai café.
Départ à 8h30. Traversée du village de Py. C’est le calme dominical. La journée devrait être belle.

Orry au bord du sentier

Orry au bord du sentier

Pancarte au hameau de La Farga

Pancarte au hameau de La Farga

Une douleur au pied gauche se réveille et devient vite gênante. On traverse la D6 , puis on passe un pont sur le torrent de la Rotja. En peu de temps, nous sommes au petit hameau de la Farga. Il fait frais, la descente est agréable. Sous la mine, arrêt technique pour que mon infirmière préférée me pose un Compeed et un gros pansement sur mon pied. Nous repartons par un sentier sur la droite. C’est une longue pente, d’abord dans un bois, puis en balcon. Nous passons près d’un orry construit sur le flanc abrupt de la vallée.

Pancarte : Col de Jou

Pancarte : Col de Jou

Pour une fois, nous ne sommes pas seuls sur le GR...

Pour une fois, nous ne sommes pas seuls sur le GR…

Puis nous rentrons à nouveau dans un sous-bois jusqu’à un virage à 1064 m. Nous nous retrouvons derrière un groupe d’une dizaine de personnes qui montent à Mariailles. Il est vrai que nous sommes dimanche. On descend ensuite rapidement vers un passage boueux, dans une sorte de petit vallon très étroit. On remonte ensuite dans un sentier qui débouche brusquement au Col de Jou (1125 m).
Nous avons mis à peine deux heures à faire cet itinéraire, si on décompte le temps passé à soigner mon pied. Dénivelé négatif : 93 m. Dénivelé positif : 196 m.

Le Col de Jou est un croisement de sentiers dont l’un qui vient de Py, l’autre qui va à Mariailles, d’une route qui descend vers Vernet-les-Bains, d’une piste qui vient de la vallée de Barolines, d’une piste qui monte à la tour de Goa (1268 m.), tour de guet et de signalement datant du 13ème siècle.

La tour de Goa

La tour de Goa

Le Col de Jou est le terminus de notre randonnée pour 2013. Mon pied me brûle terriblement et je ne me sens pas en forme pour continuer jusqu’au Canigou. Je décide d’arrêter. Un Catalan qui revient de la chasse aux champignons nous descend à la gare de Vernet. Nous allons prendre le Train Jaune, puis le Ter à l’Hospitalet d’Andorre jusque Mérens. Nuit au gîte d’étape de Mérens où nous arrivons tardivement et qui nous fait bon accueil.

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Etape 59 – Jeudi 3 juillet 2014 : Du Col de Jou à la cabane de Bonne-Aigue

Nous reprenons le GR là où nous nous étions arrêtés en 2013 : au col de Jou (1125 m), à peu près à la même heure (10 heures). Hélas, il fait nettement moins beau. Pourtant les Grd’istes croisés en Ariège nous ont prévenus : « Dans les P.O., il fait très chaud, emportez beaucoup d’eau ». Ce ne sera pas nécessaire !

Avant le col du Cheval Mort

Avant le col du Cheval Mort

En montant du Col de Jou

En montant du Col de Jou

Le sentier qui part du col est une montée régulière en sous-bois, qui se fait d’abord par un sentier droit, jusqu’à un premier virage à droite. Puis il continue par de longs lacets. Après un embranchement, on longe on longe un canal d’irrigation. On passe un premier parking et on attaque des lacets plus courts. La montée se fait plus montagnarde. De temps à autre, nous apercevons le versant d’en-face, la vallée, jusqu’à ce qu’il se mette à pleuvoir. Vision impressionnante de la falaise qui semble presqu’à portée de mains. On pourrait presqu’envisager de traverser. Mais on ne passe pas ainsi les gorges du Cady.………………….

Le long d'un canal d'irrigation

Le long d’un canal d’irrigation

Au col du Cheval Mort

Au col du Cheval Mort

Au bout de 45 minutes nous sommes au Col du Cheval mort (1456 m) et… la pluie cesse. Le ciel reste plombé. Il est prudent de ne pas encore tomber les vestes. On suit la direction indiquée par la pancarte et on longe à nouveau un canal d’irrigation, qu’on abandonne avant de le retrouver dans un sentier qui part vers la droite. Le chemin est toujours évident. Aux intersections, il est peu possible de se tromper. Quand on arrive dans une sapinière, on sait qu’on est tout proche.

En quittant le refuge de Mariailles

En quittant le refuge de Mariailles

De fait, peu après, on aperçoit la clôture en bois typique qui annonce la proximité du refuge de Mariailles (1700 m). Il est à peine midi. Nous nous arrêtons pour pique-niquer sur la terrasse en prenant une boisson fraîche, bien que par ce temps frais, il aurait peut-être mieux fallu boire un thé ou un café… Sur la table voisine, les gardiens s’installent aussi. Ils ne sont pas tranquilles longtemps, car un groupe arrive, un peu envahissant. C’est vrai : il y a des randonneurs discrets et d’autres qui le sont moins !

L'abri pastoral de Mariailles

L’abri pastoral de Mariailles

Mariailles

Mariailles

Nous ne nous attardons pas, nous voulons dormir à la cabane de Bonne-Aigue et ce n’est pas tout près. Nous reprenons le sentier par une petite montée qui nous amène à Mariailles (1718 m). Nous passons au-dessus du joli abri pastoral.
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Aux environs du Col Vert

Aux environs du Col Vert

Pont sur le ruisseau de Llipodère

Pont sur le ruisseau de Llipodère

Nous commençons une descente en forêt qui nous fait passer devant la fontaine aménagée.Plus tard, nous passons un torrent au fond d’un ravin et nous reprenons la montée vers le col Vert (1861 m). On poursuit à flanc de vallée jusqu’au torrent du Cady que l’on franchit à gué. On remonte un sentier orienté nord-ouest avant de marcher sur un chemin qui devient horizontal vers 2000 mètres, souvent empierré. On passe quelques barrières.  Le sentier forme un demi-cercle avec une vue magnifique sur la Jasse de Cady où l’on aperçoit une cabane.

Une barrière

Une barrière

Sur le sentier au-dessus de la Jasse de Cady

Sur le sentier au-dessus de la Jasse de Cady

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A droite, le sentier du Canigou

A droite, le sentier du Canigou

Au choix

Au choix

Depuis Mariailles, le temps a plutôt tendance à devenir beau. Il fait même chaud tout autour de la Jasse de Cady. Nous arrivons enfin à l’embranchement du chemin qui monte au Canigou, un peu plus de deux heures après avoir quitté Mariailles. Pas possible de se tromper ici, il y a un double affichage. Nous choisissons le sentier de gauche.

Le col de Ségalès

Le col de Ségalès

Un sentier bien dallé

Un sentier bien dallé

Nous continuons sur ce sentier quasiment horizontal au travers d’éboulis. Le sentier est dallé et agréable à emprunter. Il commence à faire bien chaud, pourtant le ciel est voilé. Nous traversons ensuite un bois de sapins clairsemé et on arrive au col de Ségalès (2040 m). Nous avons mis  45 minutes depuis l’embranchement.

Vers la Jasse-d'en-Vernet

Vers la Jasse-d’en-Vernet

Nous prenons le chemin qui s’élève tranquillement au nord-est. Vers 2100 mètres, il devient quasiment horizontal. On atteint la Jasse-d’en-Vernet. Le paysage est très beau. On voit les villages au fond de la vallée. C’est souvent fleuri de rhododendrons. Depuis la Jasse, il paraît qu’on peut apercevoir la cabane de Bonne-Aigue, à environ 300 mètres en-dessous.

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Repère

Repère

Le chemin descend ensuite dans un terrain herbeux où il n’est pas toujours bien visible, avant d’arriver dans la zone très ravinée de Conques (1880 m) et bien abîmée par des avalanches. Nous progressons plus lentement. On descend dans un bois, on traverse de hautes herbes avant d’arriver dans un ravin que l’on franchit.

L'arrivée sur la piste forestière

L’arrivée sur la piste forestière

Nous entamons ensuite une descente dans un chaos de grosses pierres, en perdant le sentier que l’on retrouve au bas. Puis on entre dans un bois avant d’arriver à la Jasse de Py. Le sentier se termine brusquement au-dessus de la piste forestière. Nous pensons que la cabane de Bonne-Aigue est toute proche…

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La piste forestière

La piste forestière

Mais non. Sur notre carte au 1:25.000, nous n’avons pas prêté attention à la longueur de la piste. Pour arriver à la Cabane de Bonne-Aigue (1741 m), il faut encore marcher un quart d’heure. La piste passe un peu au-dessus de la cabane qui se trouve dans un virage.

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La cabane de Bonne-Aigue

La cabane de Bonne-Aigue

Bonne-Aigue est une cabane en pierre composée de deux pièces. La première est meublée d’une table et des chaises. La seconde est équipée de bats-flancs pouvant accueillir 14 personnes. Il y a un poêle dans lequel nous avons fait un peu de feu. Un peu seulement, car il fume.  C’est peut-être parce que le vent s’est levé. Un vent fort dont il faut se méfier lorsqu’on ferme la porte, Marie Noëlle peut vous en parler… Près du poêle, quelques-uns de nos prédécesseurs ont sympathiquement oublié leurs poubelles.

21 heures : coucher du soleil

21 heures : coucher du soleil

Ce soir, face au paysage que l’on admire quand la brume nous en laisse le loisir, nous dînons de pâtes à la viande (lyophilisées) et de semoule au lait (lyophilisé). Ici, c’est très bon…
Le vent souffle fort, il va nous bercer.

Ce jour, le dénivelé positif a été de 915 mètres. Le dénivelé négatif a été de 299 mètres. Nous avons passé 9 heures 30 sur le chemin (pauses comprises) et parcouru 16,1 kilomètres.

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Etape 60 – Vendredi 4 juillet 2014 : De la cabane de Bonne-Aigue à la maison de l’Estanyol

Début du jour à la cabane de Bonne-Aigue

Début du jour à la cabane de Bonne-Aigue

Pour une fois, nous nous levons sans réveil, en retard, évidemment. Nous avions imaginé nous réveiller avant le soleil, regarder le ciel et s’il était engageant, monter au plus vite au Canigou par le Pic Joffre. Mais la sonnerie de la montre n’a pas été assez puissante pour nous réveiller. C’est loupé… Dommage. On reviendra après Banyuls ou l’année prochaine, ou jamais…
Mais un peu avant 7h00, le lever de soleil étant engageant, la promesse d’une belle journée nous console. Déjeuner devant ce ciel est un moment agréable.

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Abri sur la jasse de la Casteille

Abri sur la jasse de la Casteille

On quitte la piste...

On quitte la piste…

Nous quittons la cabane de Bonne-Aigue (1741 m) à 8h00. Une petite centaine  de mètres sur la piste et l’on se trouve au pied d’un sentier qui s’élève en lacets dans la forêt. C’est calme, la brume semble annoncer une belle journée. La grimpette est plutôt raide mais ce matin, elle se monte vite et bien Nous traversons la petite jasse de la Casteille sur laquelle est bâtie un abri en pierres sèches. Deux randonneurs descendent du Canigou. On parle du temps qu’il fait et qu’il va peut-être faire. Nous devenons obsédés !

La fontaine de la Perdrix

La fontaine de la Perdrix

Nous continuons dans un sentier qui traverse des taillis, quelques arbres et passons une arête un peu en-dessous de 2100 mètres. Nous continuons à monter sud-est dans un flanc couvert de rhododendrons. C’est un peu long, très beau, avec une vue dégagée sur notre gauche. Nous franchissons l’éperon du Pic Joffre. Peu après, nous passons près de la fontaine de la Perdrix (2250 m). A droite, le sentier qui monte au Canigou. Moment d’hésitation, il est encore temps de changer d’avis. Nous choisissons de continuer sur le GR.

La montée vers la fontaine de la Perdrix

La montée vers la fontaine de la Perdrix

En vue de l'étang avant les Cortalets

En vue de l’étang avant les Cortalets

La descente continue sud-est. Nous croisons des randonneurs qui montent au Canigou. Certains nous semblent légèrement équipés (petites tennis), espérons pour eux qu’il n’y ait pas d’orage. Arrivés sur un plat, nous contournons l’étang par la gauche.

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Rappel...

Rappel…

Des fois que nous l’aurions oublié, une surcharge sur le panneau nous rappelle que nous sommes dans les Pyrénées Catalanes ! Bretons, nous comprenons cependant l’agacement de certains devant ces panneaux qui ne sont pas bilingues.

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Le chalet des Cortalets

Le chalet des Cortalets

Puis nous arrivons au chalet des Cortalets  (2150 m).  Il est 10h30.  L’accueil est moyen, commercial… Nous pensions déposer ici les quelques déchets pris dans la cabane de Bonne-Aigue, mais non… « le 4×4 est plein« , nous dit-on ! Encourageant !!! Nous demandons si l’abri du Pinatell est ouvert, on nous répond qu’il est infesté de puces de bois, que ça coûterait 20.000 euros pour le désinfecter, que « rien n’est gratuit« , ce dont on s’aperçoit, la limonade coûtant ici deux fois plus cher qu’au refuge du Rulhe… Ce n’est pas tant les réponses qui sont déplaisantes que le ton sur lequel elles sont faites. Mais nous ne faisons que passer…

Nous continuons par la variante Tour du Canigou qui a le mérite de suivre d’assez près la courbe de niveau. Au bout d’une dizaine de minutes, nous croisons quatre jeunes hommes qui veulent savoir s’ils sont loin du chalet. Ils sont pressés car ils veulent être à Vernet-les-Bains suffisamment tôt pour suivre le match de foot à la télévision.

Abreuvoir

Abreuvoir

Peu après, les premières gouttes de pluie nous font sortir les vestes et couvrir les sacs. On entend quelques coups de tonnerre, assez loin sur notre droite. Nous avons une pensée pour les marcheurs peu équipés qui sont peut-être sous la pluie. Puis c’est notre tour. Quelques éclairs au loin, le ciel qui devient subitement très sombre et l’orage qui nous tombe dessus alors que nous sommes dans une zone assez découverte et que nous commençons à descendre. La pluie tombe drue, il y a même une averse de grêlons. Puis la pluie se calme un peu. Nous suivons longtemps une clôture électrique sur notre gauche. A droite, il y a la brume. Nous passons près d’un abreuvoir que nos aurions été heureux de trouver s’il avait fait plus chaud et plus sec… A plusieurs reprises, nous passons au milieu d’herbes assez hautes qui détrempent encore un peu plus le bas de nos pantalons.

Au Ras del Prat-Cabrera

Au Ras del Prat-Cabrera

Quand nous arrivons au Ras del Prat-Cabrera (1739 m), la pluie ne tombe plus, mais l’air est très humide. le sentier croise une piste qui monte de la vallée du Llech vers les Cortalets. Une voiture passe. Comme il est 12h30, nous faisons une pause casse-croûte près de la barrière.

Le sentier continue sud-ouest en balcon, bien dallé. Dommage, nous ne voyons rien sur notre gauche… Nous croisons des vaches qui sont dans la pente, juste au-dessus du sentier. Parfois, on se demande comment elles font pour brouter dans des endroits aussi pentus ?

Le torrent de la Lentilla

Le torrent de la Lentilla

Vers 13 heures 30, nous franchissons le torrent de la Lentilla. Nous continuons vers l’est, toujours en balcon, sur un sentier quasiment horizontal (sauf quand il traverse des ravins comme celui du col de la Féde).  C’est une partie agréable, malgré l’humidité et une averse. La brume est levée. On voit mieux le paysage.

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pancarte

pancarte

L'abri du Pinatell

L’abri du Pinatell

Une heure plus tard, nous arrivons au-dessus de l’abri du Pinatell (1650 m). C’est un très joli abri en bois, avec un poêle, des bats-flancs et des mousses, une hache, un peu de matériel de cuisine. Il est très propre. Comme le ciel semble se mettre au beau, nous nous chauffons un thé sur la table de pique-nique. Puis nous repartons, toujours en balcon. Nous essuyons une nouvelle et généreuse averse de pluie après le ravin du Pinatell. Nous passons Font Nègre. et enfin, nous arrivons à un virage et commençons une descente dans un bois de pins. Un second virage et nous apercevons la clairière devant la maison forestière. Il n’est pas encore 16 heures.

La maison de l'Estanyol

La maison de l’Estanyol

La maison de l’Estanyol (1479 m) est une solide bâtisse en pierres.   Elle est divisée en deux parties. Une vachère occupe la partie de gauche qui est fermée. La partie de droite est ouverte aux randonneurs. Elle comporte deux étages de bats-flancs, une table et des bancs, une cheminée. Elle est correctement propre. Juste après la maison, on dispose d’une fontaine.

Nous nous installons et profitons d’un mince rayon de soleil pour tenter de sécher quelques affaires.  Nous ramassons du bois autour de la maison pour faire du feu et améliorer le séchage des chaussures.
La jeune vachère vient nous voir pour nous prévenir qu’elle va faire du bruit. La veille, l’ONF a procédé à des travaux d’isolation dans le grenier, ce qui a fait beaucoup de poussière dans son logement. Elle va devoir faire un grand nettoyage. Elle nous explique que l’ONF l’a chargée d’entretenir le sentier depuis Prat-Cabrera. Elle ramasse les déchets, remet en place des pierres déplacées par les vaches, veille à ce que la maison reste propre.  Elle est souvent agacée par ce que des randonneurs laissent derrière eux, surtout ceux qui, le week-end,  profitent de la piste pour s’approcher de la maison en voiture.

La fin de journée se passe tranquillement : contemplation du paysage, prise de notes, lecture du topo et de la carte pour préparer la journée du lendemain, entretien du feu, repas (pâtes bolognaises déshydratées, plutôt bon), lecture. La nuit s’annonce calme, sauf lorsqu’une souris s’amuse dans un gros sac plastique abandonné près de la cheminée. J’accroche nos vivres à la ficelle qui pend du plafond.

Ce jour, le dénivelé positif a été de 436 mètres. Le dénivelé négatif a été de 671 mètres. Nous avons passé 8 heures sur le chemin (pauses comprises) et parcouru 14,2 kilomètres.

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Etape 61 – Samedi 5 juillet 2014 : De la maison de l’Estanyol à Arles-sur-Tech

A part cette bruyante souris qui visitait un sac poubelle oublié par un randonneur, la nuit a été calme. Levés vers 6 heures, nous partons à 7h30, peu après la voisine. Il fait beau.

En quittant la maison de l'Estanyol

En quittant la maison de l’Estanyol

La montée au col de Cirère (1731 m) se fait sans effort par un agréable sentier étroit, en sous-bois, avec une pente régulière entrecoupée de lacets assez raides. Nous croisons trois jeunes hommes très pressés. Plus loin, nous ramasserons le duvet de l’un d’eux. Un peu avant le col, il devient horizontal se transformant en allée sous des pins. Nous avons un peu l’impression d’être dans le parc d’une ville.

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Au col de la Cirère

Au col de la Cirère

On arrive assez soudainement au col qui débouche sur la vallée du Vallespir que traverse la Tech.  A la différence d’autres cols qui se cachent derrière des ressauts, on arrive à celui-ci au bout du sentier horizontal. Il n’y a pas de faux col, pas d’attente.
Au col, vue sur les vallées. Au nord, la vallée de la Têt et au sud, Vallespir, la vallée du Tech.

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Au fond, la tour de Batère

Au fond, la tour de Batère

Le début de la descente après le col de la Cirère

Le début de la descente après le col de la Cirère

Au début, la descente n’est pas passionnante. Le sentier est raviné et descend rapidement dans un mélange de terre et de cailloux. Il est encore humide. Nous l’imaginons sous des pluies d’orage ou en plein été bien sec… On repère des traces de l’exploitation des mines de fer. Des tas de terre ici et là, des carrières sur la gauche. Au détour d’un virage, on aperçoit le tour de Batère, les prairies, les chevaux en liberté.

Troupeau de chevaux

Troupeau de chevaux

Les moutons et les patous

Les moutons et les patous

Près d’une bergerie en ruines, nous croisons un troupeau de moutons gardés par des patous (au centre de la photo) qui nous ignorent superbement. Nous concluons de leur attitude que nous sommes sans danger pour les moutons. Je jette un œil dans une ruine qui a abrité un transformateur, elle sert d’abri pour les chiens et abrite leur sac d’aliment. Toujours pas de réaction des patous…

Nous continuons encore un peu et obliquons sur la gauche pour trouver une piste goudronnée. En contrebas, au travers des arbres, nous voyons des toits de bâtiments et décelons une odeur de fumée.

Arrivée au gîte de Batère

Arrivée au gîte de Batère

Quelques minutes plus tard, nous arrivons au gîte de Batère (1500 m). Il occupe une partie d’un vaste bâtiment ayant servi de logements au personnel des mines. Quand nous arrivons, -surprise- le feu est allumé au-dessous de la cuve du bain nordique. Nous nous arrêtons le temps de savourer une boisson (coca et limonade : 4,50 €), de demander si les jeunes que nous avons croisé viennent d’ici (c’est non). Le temps, aussi, d’utiliser le peson pour perdre nos illusions sur le poids de nos sacs. Le sac de Marie Noëlle pèse 12 kg, avec l’eau, la polaire et la veste imperméable, les vivres du petit déjeuner et quelques autres aliments. Le mien pèse un peu plus de 15 kg  avec eau, polaire, veste, les lyophilisés, des vivres de course (cacahuètes, fruits secs…) les cartes et topos, la tente, etc. Le record depuis le début de la saison est tenu par un gars certainement solide qui portait un sac de 29,5 kg !  » Mais il n’est certainement pas allé loin » selon le gardien…

Au col de la Descargue

Au col de la Descargue

Le gîte de Batère

Le gîte de Batère

Nous repartons sur le goudron de le D43, ce qui nous permet quelques considérations sur la taille et l’état du bâtiment et ce que ça dit de l’importance des mines.  Il commence à faire chaud. Nous entrevoyons la longueur du chemin qui nous sépare d’Arles-sur-Tech. Nous arrivons au col de la Descargue (1393 m) que l’on peut difficilement manquer vu la qualité de l’affichage. On peut y bivouaquer et il y a de l’eau. On descend dans les prairies par un sentier étroit, puis sur la rive droite d’un ruisseau.

Col de la Roure

Col de la Roure

Un sentier bien raviné

Un sentier bien raviné

Moment bien agréable dont il faut profiter car, peu après, on descend dans un sentier pentu et raviné, au milieu d’un maquis peu ombragé. On regarde surtout nos pieds. De temps à autre, vers 1000 mètres, on passe à plusieurs reprises sur le câble qui servait au transport du minerai. Ne pas se prendre les pieds dedans. On arrive à un replat herbeux. Un femme est en méditation au milieu. Dans l’alentour, des personnes ont posé leur caravane, construit un tipi, ou un abri en plastique. Près d’une cabane, celles qui se prélassent ne semblent pas très habillées. On continue par une large piste sableuse, souvent bordées d’arbres. On a vidé nos gourdes et on commence à avoir soif.

À côté des Vigourats

À côté des Vigourats

La station des Vigourats

La station des Vigourats

Dans un virage, on prend sur notre droite une piste plus plate. Et voici la station des Vigourats (884 m), ou du moins ce qui en reste. Il manque un morceau au hangar, ce qui reste est propre et pourrait servir de bivouac  un jour de sale temps. Nous n’explorons pas plus, ce qui nous fait manquer le refuge…
Sur la gauche, en laissant le tas de cailloux à droite, le sentier descend vers un ruisseau que l’on franchit.  Après, le GR se fait long sur une piste forestière que l’on remonte jusque sous une ferme (836 m) que l’on n’a pas remarqué…

Reste de pylone.

Reste de pylone.

A l’embranchement, on continue sur la piste à droite, puis encore à droite, on s’enfonce dans un taillis. Le sentier prend la forme du lit d’un ruisseau à sec, une sorte de canal creusé dans le roc par l’érosion.  Il faut une attention constante, mais la pierre n’est pas glissante. Nous  passons devant des restes de pylônes. Nous passons bien sous la ligne haute tension que signale le topo, mais nous ne repérons ni le site de Jacouty, ni les passages sous le câble. C’est désagréable parce que nous avons des difficultés à évaluer notre position et ce qui reste à parcourir, surtout qu’il fait chaud et lourd.

L'arrivée à Arles-sur-Tech

L’arrivée à Arles-sur-Tech

La pancarte d'arrivée

La pancarte d’arrivée

Le sentier rentre dans un long taillis avant de se terminer dans une inconfortable et interminable descente caillouteuse qui nous mène à Arles-sur-Tech (282 m). Petite contemplation de la pancarte d’arrivée et discussion sur les temps de trajet… Nous avons l’idée d’aller au camping Vallespir, qui est mentionné sur notre topo-guide.

L'accueil du camping Riuferrer

L’accueil du camping Riuferrer

Mais comme il nous semble avoir aperçu un camping sur notre droite, à peu de distance, nous allons dans cette direction, nous traversons le Riuferrer sur un large pont en acier et entrons dans… le camping Riuferrer. Nous nous demandons bien pourquoi ce camping qui est quasiment sur le Gr10 n’est pas mentionné dans le topo…  Le camping n’a « que » 2 étoiles, ce qui est bien suffisant pour des gr’distes. On apprend qu’il y a des habitués qui ont leurs caravanes à demeure et qui y vivent plusieurs mois chaque année. Accueil sympa (on nous donne une bouteille de gaz abandonnée par d’autres randonneurs), on nous recommande ceci… et celà…
Après les ablutions d’usage et la lessive, petit tour dans la ville pour trouver du pain, courses au Spar (on y vend du gaz). Ce samedi, il y a un mariage et beaucoup de voitures qui font plusieurs fois le tour de la vieille ville en faisant beaucoup de bruit.
Le soir, repas au restaurant, à l’Hôtel des Glycines, sur la terrasse. Excellent accueil et excellent repas. Tout est bien !

Ce jour, le dénivelé positif a été de 252 mètres. Le dénivelé négatif a été de 1449 mètres. Nous avons passé 7 heures 30 sur le chemin (pauses comprises) et parcouru 16 kilomètres.

Publié dans Année 2014 | Tagué , , , , | Laisser un commentaire