Décision…

C’est décidé !

On va traverser les Pyrénées par le GR 10.
Nous mettrons le temps qu’il faudra, par petits tronçons.

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Vendredi 1er- Dimanche 3 août 2008

Nous allons donc débuter la traversée des Pyrénées. Le topo ne nous donne pas envie de partir depuis la plage de Hendaye. Nous envisageons de partir de Biriatou. Seulement voilà, nous sommes partis de Bretagne le 1er août et la circulation est importante. Dans les Landes, les kilomètres de bouchons annoncés à la radio nous incitent à circuler hors de l’autoroute. Nous avons le plaisir de rouler sur des routes dégagées, et de voir des bouchons sur l’autoroute.
Le soir du 1er août, nous dormons au camping du Muret, après Bordeaux. Le terrain est ombragé par des pins. Il est occupé par quelques caravanes qui semblent être installées à demeure. Nous sommes les seuls campeurs.

Les informations que nous prenons à la radio nous obligent à adapter notre parcours. Nous nous dirigeons sans obstacles vers Aïnoha, puis Dancharia où l’on trouve un camping à cheval sur la frontière France-Espagne. Il y a juste un petit pont à traverser et on se trouve en Espagne, dans une zone de ventas où l’on trouve de tout. Contraste entre un petit camping calme et propret et les grandes surfaces de vente des ventas pleines de gens parfois stressés qui remplissent des caddies de marchandises alimentaires et/ou de boissons alcoolisées.!

Le lendemain, on entraîne nos pieds et nos chaussures sur les chemins autour de Dancharia : Zugarramundi, Urdax… pendant une bonne journée sous une très belle chaleur.

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Etape 1 – Lundi 4 août : ne pas avoir prévu

Nous quittons Dancharia pour gagner Olhette. Petit arrêt à Ascain pour prendre des informations. Déception : il n’y a pas de camping à Olhette. Le Refuge pyrénéen est fermé lorsque nous arrivons. Nous attendons presque deux heures avant de trouver le permanent qui nous apprend qu’il n’y a plus de place. On comptait passer encore cette soirée dans un camping avant de partir sur le GR.  Tant pis. Fallait prévoir !
On gare la voiture dans le parking voisin, on fait nos sacs et on se met en route à 17 heures.

Montée vers le col des 3 fontaines. Un parcours facile et, à cette heure, très calme ! En marchant, nous nous retournons souvent pour voir la mer derrière nous. Avant le col, nous arrivons à un croisement de sentiers. Petite hésitation. Il faut bien suivre le balisage pour ne pas prendre le sentier à gauche qui descend sur Ascain. Se diriger plutôt vers la pinède. Bivouac en dessous du col des 3 fontainesOn trouve assez facilement un endroit plat pour bivouaquer au milieu des pins et des fougères. Il n’y a pas d’eau à proximité, mais nous avons prévu… Quelques hommes passent en courant. A quoi ça sert, vraiment, de courir dans de si beaux endroits !
Au coucher du soleil, retour au croisement des sentiers pour l’admirer. C’est le premier que l’on voit sur le Gr, on ne veut pas le manquer !

Dénivelé positif : 463 mètres pour environ 4,5 km.

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Etape 2 – Mardi 5 août 2008 : le pays basque sous le soleil

Après une nuit calme, départ à 8 heures vers Sare.
Nous passons le col des Trois Fontaines, puis  traversons le chemin de fer (à 543 m) qui monte à La Rhune.

Le sommet de La Rhune

Le sommet de La Rhune. Pas très esthétique, mais pentu !

Ça nous rappelle une dame, un jour que nous attendions l’ouverture du refuge de Respumoso, dans la vallée de la Tena. Elle n’arrêtait pas de parler et de raconter une histoire qui se concluait par cette certitude : « celui qui n’est pas monté à la Rhune ne sait pas ce que c’est que la montagne ». Ça nous fait toujours rire d’y penser, mais c’est vrai que la pente est raide…

Pour aller à Sare, il suffit de descendre. C’est facile et pas désagréable. Le chemin est bien tracé, pas caillouteux. On traverse des ruisseaux, on passe une barrière, on marche sur un chemin empierré, puis on s’engage dans un chemin creux… Ce début de GR10 est bien facile, pas de quoi décourager les néophytes que nous sommes. L’arrivée se fait par un sentier en paliers, sur la place du fronton. La place de Sare est vers la gauche.

La vallée, le matin vers 8 heures.

La vallée, le matin vers 8 heures.

Sare est une jolie petite ville-frontière, bien entretenue, avec de nombreux commerces (on achète des fruits) et de l’eau sur la place centrale, un bout de mur pour s’asseoir près du robinet… Elle mérite d’être classée parmi les plus beaux villages de France.

On continue pour atteindre la venta Berouet (100 m), à la frontière espagnole vers 13 heures, et pour faire la pause repas. Il commence à faire bien chaud.

Ensuite, le GR10 nous fait faire un crochet d’une bonne demie-heure pour éviter des propriétés. On grogne un peu, parce qu’il fait vraiment chaud ! Puis nous suivons un ruisseau de plus ou moins près. Après le pont du Diable, le sentier remonte en sous-bois, sur le bord de la Nivelle, jusque Aïnoha que nous atteignons vers 16 heures. C’est un très joli petit bourg plus touristique que randonneur. Il faut prendre un peu de temps pour admirer les maisons bien entretenues, visiter l’église.
Ne pas chercher à faire des courses d’alimentation à Aïnoha, il n’y a pas d’épicerie. Il faut aller à Dancharria ou dans les ventas espagnoles…
Le camping est à quelques centaines de mètres du village. Quand nous arrivons, le gardien est absent. Nous suivons l’avis affiché sur la porte et faisons une installation « randonneur », c’est à dire qu’on pose sa tente où l’on veut… si l’on peut… Précisément, pour nous,  au bord du camping de façon à voir le vallon. On peut même se doucher avant d’avoir vu le gardien. Quand il arrive, on lui règle notre nuit et  on fait des mini-courses dans la mini-épicerie du camping.
Plus tard, nous donnons un coup de main à des jeunes costarmoricains qui ont quelques difficultés à s’installer rapidement avant l’orage qui nous tombe dessus à 20 heures.

Dénivelé positif : 132 mètres. Dénivelé négatif : 575 mètres. Belle journée !

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Etape 3 – Mercredi 6 août : Vers Bidarray, déjà la fin…

Réveil un peu avant 7 heures. Matin vraiment humide.
Nous partons à 8 heures, en même temps que Jean-Claude, un randonneur belge qui fait les mêmes étapes, mais… en marchant plus vite.

La Chapelle de l’Aubépine. Première pause après Aïnoha

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Montée au Col de la Chapelle de l’Aubépine (389 m).  Au moins, sur cette étape, on n’attend pas pour se confronter à une sérieuse grimpette ! Il y a des points d’eau dans la montée. On voit Aïnaoha à nos pieds, 270 mètres plus bas. Très joli panorama !

Le calvaire juste après la chapelle de l'Aubépine

Le calvaire juste après la chapelle de l’Aubépine

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Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas le Col des Trois Croix…

Puis, en suivant une piste venant d’Espelette, nous passons le Col des Trois Croix (510 m) -où il n’y a qu’une croix en fer- dans une légère brume.….

.Plus tard, le Col de Zuccuta (556 m) est toujours dans la brume. Nous passons la ferme Esteben (580 m) alors que la brume vient de se dissiper. Nous avons déjà vidé une gourde. A la ferme, nous demandons de l’eau, on nous répond d’aller en acheter à la venta, la frontière étant toute proche. Sympa… Quand on raconte ça aux randonneurs, ils ont de la peine à nous croire. Pourtant, c’est vrai. Nous avions soif, mais pas au point de délirer !
Conseil : faire une bonne provision d’eau dans la montée, juste avant la chapelle, car on ne trouve rien avant le torrent de Bastan

[Correction : depuis 2008, l’accueil de la ferme Esteben a changé, il est sympathique et de qualité. On ne vous refusera pas un litre d’eau, au contraire…]

On fait une pause casse-croûte près d’une venta, avant le Col des Veaux. A l’ombre…

Les radars d’Artzamendi

Nous prenons ensuite la route des radars de l’Artzamendi pour atteindre le Col de Mehatché (716 m). La chaleur est importante. Après le col, on emprunte des sentiers dans des herbages en descendant lentement pendant une demie-heure.

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Le début de la descente vers Bidarray

Après la bergerie Cithabourou, au col d’Espalza, on aborde la descente dans le ravin. Au début c’est très raide. On descend un peu comme dans un escalier, sur des plaques rocheuses pas très stables. Cette partie de la descente est impressionnante, mais sans danger si on est très prudent et par beau temps.
Il fait très chaud, mais dans cet endroit, nous préférons le soleil à la pluie qui doit rendre les dalles glissantes.
Au bas des dalles, on emprunte un sentier dans les fougères. Nous faisons une pause au bord de la Grotte du saint qui sue, avec une croix, l’eau qui perle des parois. Un moment de fraîcheur. Puis on reprend le sentier en corniche qui nous mène au torrent de Bastan. On passe quelques endroits en sous-bois. Agréable…

Depuis le Col de Mehatché, nous avons fait environ 5 km. Nous sommes sur la commune de Bidarray, mais pas encore au bourg. Il faut à nouveau grimper, sur la route goudronnée, puis on parcourt un sentier en balcon avant de retrouver la route goudronnée. Nous sommes très content d’arriver sur la place de Bidarray (150 m).

Mais nous ne sommes pas arrivés au bivouac !  Il n’y a pas – ou plus-  de camping, mais un « Refuge pour randonneurs et pélerins » qui se trouve à l’extérieur du bourg. Je suis partisan d’y aller de suite, de monter la tente, de déposer nos affaires, voire même de prendre une douche, ce n’est pas l’avis de Marie-Noëlle. Je me laisse convaincre de faire des courses à l’épicerie, sur la place de la mairie, plutôt que de revenir à la fraîche. On achète des fruits et un litre de jus d’orange qu’on boit avant d’aller plus loin. Marie-Noëlle avait raison, nous ne serions pas revenus, où nous aurions trouvé l’épicerie fermée, car le refuge est encore à une heure de marche. Il faut descendre de ce bourg escarpé dans une petite plaine, puis longer un torrent, se perdre un peu, la signalétique n’étant pas très fréquente.

Nous sommes au refuge vers 18 heures. Nous hésitons à sonner à la porte de ce qui ressemble à une propriété privée. Nous sommes un peu intrigués. Allons-nous loger chez un particulier ? Pas vraiment, car le fond de la propriété est aménagé pour l’accueil de randonneurs. Il y a un cabanon avec une cuisine que l’on peut utiliser, des toilettes, une ou deux chambres, un terrain en bordure du torrent pour camper. C’est très agréable, vraiment accueillant (et pas cher : 5 € par personne !).
Nous y rencontrons un jeune couple qui vient de Suisse et qui compte aller à Compostelle. Lui s’est fait une plaie sous un pied et se repose ici depuis quelques jours. Nous papotons autour de l’évier avec des jeunes d’un groupe qui s’est perdu et qui a fait une bonne dizaine de kilomètres de route goudronnée, sous la chaleur, avant de se repérer et de reprendre le sentier.  Une erreur qui n’a pas entamé leur bonne humeur.

Nous avons marché 8 bonnes heures, le dénivelé positif est de 788 m, et le négatif de 735 m. Il n’y a pas d’eau entre Aïnoha et Bidarray.
Orage sérieux dans la nuit. Ce qui nous permet de constater que malgré son âge respectable, notre tente du « Vieux Campeur » est toujours imperméable.

Pour nous c’est la dernière étape pour cette année. Ces trois jours étaient un peu un test. L’expérience nous a convenu, nous reprendrons le GR l’année prochaine.
Demain, nous prendrons le train qui nous ramènera au point de départ.

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Jeudi 7 août 2008

Lever tranquille un peu avant 8 heures, on ne prend le train qu’à 10 h 10 pour Cambo-Les-Bains.  Il faut tout de même plier la tente, refaire les sacs ainsi que le trajet du refuge à la gare de Bidarray.
Le train circule sur une voie unique. On peut aller à l’avant, pour voir ce qui se trouve devant le train. La voie circule près du torrent, dans les bois, sous de courts tunnels.  Petit trajet bien différent de ceux que l’on fait dans les TGV !

Bien sûr, la gare SNCF est dans la plaine et la gare des cars dans la ville, près du syndicat d’initiative. On grimpe donc encore un peu… Casse-croûte à Cambo (délicieux sandwich au fromage avec de la confiture de cerises noires) en attendant le car qui part à 13 heures 30 pour Ascain.

A Ascain, on regagne Olhette à pied par la départementale. Le temps est humide, pourtant le thermomètre d’une pharmacie indique 23°. On marche sur le bord de la route, redoutant qu’une voiture ou un camion nous fauche…
Mais non, nous retrouvons la voiture sans avoir d’ennui. Elle a subi un bel orage si on en croit tout ce qui s’est collé dessus.

Nous partons pour Lescun ou Laruns. Mais le temps est très humide. Nous avons la drôle d’idée de remonter la vallée. Plus nous montons, plus le ciel est bouché. Il pleut en bas, puis plus haut, c’est brumeux. Dans les derniers kilomètres avant le col du Pourtalet, on ne voit plus aucun des bords de la route… On atteint le col vers 20 heures et d’un coup, c’est le ciel bleu et le grand soleil. Magique ! La température chute immédiatement à 13 °

Nous descendons jusque Sallent-de-Gallejo. C’est un joli petit bourg de la province d’Huesca, avec des rues étroites, un petit pont pour se rendre à l’église gothique du XVIe. Il y a des restaurants et des magasins. Mais ce qui nous intéresse, c’est le camping municipal. L’endroit est rustique, bien occupé, difficile de trouver un coin où être au calme. Nous voulons dormir et les Espagnols ont l’habitude de se coucher beaucoup plus tard que nous… Nous nous casons derrière un talus qui délimite une bande de terrain suffisamment étroite pour qu’il n’y ait qu’une rangée de tentes. La nuit est calme, mais fraîche.

C’est fini pour 2008. Nous reviendrons sur le GR 10 en 2009, mais en juin.

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Etape 4 – 10 juin 2009 : de Bidarray au col d’Harrieta

Nous reprenons le GR là où nous l’avions arrêté en 2008 : à Bidarray. Nous laissons la voiture sur le parking (150 m), à l’entrée du bourg.  Nous partons vers 16 heures.

Le GR est facile à trouver et bien tracé. Nous prenons d’abord la route, puis nous nous  dirigeons vers la ferme Ordaburia pour prendre un sentier bordé de gros châtaigniers. Au bout d’une bonne heure, nous passons le col Pagalepoa (450 mètres). Nous continuons sud-est et passons une bergerie en ruines, puis nous attaquons le sentier qui va mener au crêtes d’Iparla. C’est notre première journée et nous trouvons que c’est parfois un peu aérien, que ça grimpe bien.  Nous avons des petits coups de soif !  Nous sommes peut-être partis d’un trop bon pas…
Donc, nous avançons sur le flanc est de la montagne, contournons un piton rocheux. A une bergerie en ruines, nous cherchons une pierre dressée. Nous arrivons à un col herbeux (770 m). On se dirige alors vers le sud, sur la crête.

Falaises d'Iparla

Des falaises d’Iparla, vers 19 heures

 

Le paysage est magnifique. Nous dominons la vallée.  On progresse vers la crête en s’en rapprochant de plus en plus. La trace est bien visible et suffisamment à l’écart du bord de la falaise. Les marques de balisage sont assez rapprochées. Même par temps de brouillard, on ne risque pas la chute.

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Nous passons près de la borne frontière sans la repérer, trop pressés de monter, sans doute.

 

Une croix au bord de la falaise

Nous passons devant une croix, mais nos notes ne sont pas assez précises pour la situer. Le paysage est toujours à couper le souffle. On voit loin très loin, à gauche comme à droite.……..

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au Pic d’Iparla

Par contre, on ne peut pas manquer la borne qui marque le Pic d’Iparla, à 1044 mètres, que nous atteignons un peu après 19 heures. Pause biscuit et photos. Le temps s’est rafraîchi…

Nous continuons sur un sentier qui longe le fil de la crête, s’en écarte parfois un peu, puis se met à descendre vers le sud. On commence à chercher un endroit plat où poser  notre tente, si possible un peu à l’écart du sentier. Finalement, nous nous arrêtons au Col d’Harrietta (808 m), sous des arbres, au début du bois.

Iparla, vers le nord

.C’était une très belle après-midi. Les paysages ont comblé nos regards.  Par beau temps, la crête est facile et sans danger, même si l’à-pic est vertigineux. Nous n’avons croisé personne sur le sentier, comme si les paysages n’étaient que pour nous ce jour-là…

Depuis Bidarray, nous avons marché un peu plus de 4 heures.
Le dénivelé positif a été de 896 m et le dénivelé négatif de 236 m. Nous n’avons pas trouvé d’eau. Ce soir, nous nous rationnerons…

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Etapes 5 & 6 – 11-12 juin 2009 : du col d’Harrieta à Saint Etienne-de-Baïgory, puis à Saint Jean-Pied-de-port

Au petit matin, le lever se fait dans un brouillard bien épais. On reprend nos bonnes habitudes : se lever pas trop tard, se répartir les tâches.
A 8 heures, nous levons le camp. Nous montons en sous-bois jusqu’au col de l’Astaté (1022 m). De bon matin, c’est une montée assez raide. Nous le contournons par sa droite puis continuons en suivant le sentier.

En milieu de matinée, dans le brouillard

Il y a du brouillard, nous ne voyons rien. Le topo nous dit que nous sommes sur une crête, nous le croyons sans chercher à aller vérifier.  Heureusement, le sentier est net et le balisage fréquent et bien marqué.

Après un pic à 1028 mètres, nous descendons, toujours avec une visibilité réduite à une dizaine de mètres. Il fait chaud et humide, très humide. Nos pantalons sont trempés et nos pieds font ploc-ploc dans nos chaussures. Nous finissons par parvenir dans une prairie, avec un poteau signalant le GR en plein milieu. Nous obliquons vers la gauche, dans un vallon, à la recherche d’un gros arbre. Le topo signale une source à cet endroit et il nous faut de l’eau, car nos gourdes sont vides.
Il y a bien de l’eau au pied de cet arbre, mais juste un filet. Nous faisons bouillir de quoi faire quelques thés et remplissons nos gourdes en y ajoutant des pastilles de Micropur.

Le chemin se poursuit jusque Saint-Etienne-de Baïgorry. D’abord à flanc de montagne, puis en crête. Le brouillard s’est levé, nous pouvons donc mieux voir notre route et le paysage.

La finale se fait en descendant jusque Saint-Etienne-de-Baïgorry (162 m). Nous goûtons peu de faire une partie de ce chemin sur la route goudronnée, avec nos chaussures qui font toujours ploc-ploc… Cette étape est curieuse car nous montons peu (336 m de dénivelé) et nous descendons beaucoup : 1182 mètres.
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Le lendemain, 12 juin, nous partons pour Saint-Jean-Pied-de-Port.
Nous n’avons pas pris de notes de cette journée qui s’est avérée être assez pénible. L’humidité de la veille nous a laissé des souvenirs sous la forme d’ampoules aux pieds. Nous avons suivi très strictement le topo : Col d’Aharzan, col d’Urdanzia, deux abreuvoirs, église de Lasse. Là, nous avons bien hésité avant de nous repérer : il faut suivre la route goudronnée pour aller à Saint-Jean-Pied-de-Port. Il fait très chaud, les sacs semblent plus lourds que jamais…

Arrivée à Saint-Jean-Pied-de-Port. On y entre par le pont

Nous arrivons à Saint-Jean-Pied-de-Port en milieu d’après-midi. Nous connaissions déjà le camping municipal (la première fois, nous nous étions  rallongé la route en passant par le parc…). Le camping municipal présente plein d’avantages : il y a de la place (enfin : nous en avons eu), les sanitaires sont propres et en nombre suffisant, la ville est à la porte du terrain, le bruit et l’agitation de la ville ne pénètrent pas jusqu’aux tentes. Quoi de mieux !

Nous trouvons facilement une place au soleil, le long du rempart.
Marie-Noëlle trouve que mes ampoules ajoutées au poids de mon sac, c’est trop. Elle réussit à me convaincre -avec raison- de continuer en dormant dans des gîtes. En fin d’après-midi, nous rencontrons le gardien pour obtenir l’autorisation de laisser notre tente et des affaires sur le camping, pendant 3 jours.

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Etape 7 – 13 juin 2009 : de Saint-Jean-Pied-de-port à Esterençuby

Nous quittons donc Saint-Jean-Pied-de-Port à une heure déjà tardive.  C’est étrange de laisser notre tente sur la terrain, avec nos duvets, les tapis de sol…

On quitte la ville par la porte Saint Jacques, qui est à quelques minutes du terrain. Le chemin accuse une pente sérieuse. Au carrefour, on emprunte la route goudronnée en direction de Caro, puis on suit un sentier avant de retrouver la route.

Nous continuons sud-est sur un chemin bitumé. Le GR suit des pistes jusqu’au col d’Handiague (587 m).   C’est là que nous cherchons un peu d’ombre pour casser la croûte.

Nous suivons ensuite un chemin carrossable, puis un vallon… La descente vers le village d’Estérençuby se fait plein ouest, au milieu des fougères en une bonne heure. Grosse chaleur, l’ombre se fait désirer…

L'église d'Estérençuby

L’église d’Estérençuby

Estérençuby est un tout petit village. Le refuge se trouve dans une maison à quelques dizaines de mètres du restaurant qui le gère. Accueil simple et agréable. Après cinq heures au soleil, nous apprécions d’avoir de l’ombre et de la fraîcheur. Le soir, repas « spécial-randonneur » dans la salle du restaurant. C’est sympathique et curieux, on se sent un peu en décalage parmi une clientèle de touristes…
Le lendemain matin, nous partons très tôt, avant l’ouverture de l’hôtel. Nous avons accès à une petite salle pour déjeuner, et le casse-croûte du midi nous attend dans le frigo.

Depuis Saint-Jean-Pied-de-Port, nous avons marché une petite douzaine de kilomètres, avec 430 mètres en montées et 380 mètres en descente. Une étape sympa …

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Etape 8 – Dimanche 14 juin 2009 : D’Estérençuby à Bagargiak

Nous partons très tôt, au tout début du jour, la météo n’annonçant rien de très beau.

Au-dessus des nuages

On prend la route goudronnée qui monte pendant une bonne heure vers une piste qui nous mène à un col, sur la route de Phagalcette (585 m). Le temps est frais et humide. Il s’améliore tout au long de la matinée.

Nous descendons aux bordes d’Intzarrazquy pour remonter au  col d’Irau sans souci particulier. Il n’y a personne sur le chemin. C’est une montée de 500 mètres avec un beau paysage.

Vers Phagalcette (9 h. du matin)

 

Comme nous avons perdu nos notes, nous avons des souvenirs imprécis. C’est très vert, de la fougère dans les pentes.

 

col d'irau

Le col d’Irau, au fond, à gauche

 

 

 

Avant le col d’Irau,  nous avons perdu le sentier pendant quelques minutes. Des minutes toujours trop longues… Au col, nous avons discuté avec un jeune couple installé dans le premier cayolar. Nous leur avons acheté du fromage. Ils nous ont expliqué comment ils se sont installés comme bergers sans terre. Ils sont propriétaires du cayolar, mais pas du terrain qui est loué. Le cayolar ne peut être utilisé à d’autres fins que comme hébergement des bergers. Tout de même, pour nous, la vie de bergers nous étonne : comment fait-on pour vivre isolé de tout pendant les mois d’estive ?

Avant le sommet d'Occabé

Avant le sommet d’Occabé

Puis nous sommes repartis, en montant droit vers le sommet d’Occabé (1456 m). Vers midi, nous faisons une pause casse-croûte à l’abri du vent. Puis nous traversons la zone des cromlechs, des cercles de pierres verticales fichées dans le sol, qui datent de 100 à 300 ans avant notre ère. Nous entamons, vers la gauche, la descente vers le chalet Pedro. Nous sommes déjà dans une forêt de très grands hêtres. Enfin, une petite route goudronnée nous amène au chalet Pedro, aux promeneurs, à leurs voitures, aux vaches… mais ça dure très peu,  le chemin redevient désert.

Dans l’après-midi, la montée vers les chalets d’Iraty se fait dans un bois très abîmé par les travaux forestiers. C’est la partie la moins plaisante du parcours. Aux chalets, il faut continuer sur la croupe avant de trouver le gîte d’étape au col de Bargagiak. Il y a un café ouvert et une petite épicerie. Nous retrouvons au gîte les randonneurs qui logeaient à Estérençuby. Agréable soirée.

D’Estérençuby au gîte d’étape, nous avons parcouru environ 20 kilomètres. Le dénivelé positif est de 1746 m et le dénivelé négatif est de 650 m. Autant vous dire que la bière et le coca sont les bienvenus…
Le gîte est agréable, avec des chambres mansardées et une grande salle. C’est notre dernière soirée pour cette année.

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